Aidez-moi

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Je décide d'aller voir ma CPE afin de me faire aider. J'ai été la voir une vingtaine de fois et plus encore durant toute l'année de 4ème. La seule chose que je retiens ? Rien. Je lui ai dis que je me faisais harcelé, elle n'a jamais rien fait. On aurait dit qu'elle avait peur elle aussi. Jamais les personnes concernées ont été convoquées dans son bureau. Je me faisais insulter chaque jour, et quand je ne suis pas au collège, c'est sur Internet. Il met arrivé de me recevoir un coup de tête dans le nez, limite à m'en faire tomber dans les pommes. Mais la même chose, rien. A cet instant, la réponse était claire.

Je rentre des cours, je m'enferme dans ma chambre. Je sais où sont mes lames. J'ouvre mon tiroir, je les prends. Je m'enferme dans la salle de bain.

Je me mets en sous-vêtements et je regarde mes bras et mes jambes. Je saisis une lame entre mes doigts, et c'est drôle mais elle est si précieuse à mes yeux. Elle me sauve.
Je tends alors mon bras, et d'un excès de pulsion je trace des traits, de plus en plus profond. Le sang se met à couler, et je fais pareil sur mes jambes. Toute ma peau est bonne pour être coupé. Mais je vais me contenter de ça.
Non, je ne vais pas tenter de me suicider ce jour là. Pas aujourd'hui. C'est des choses qui se préparent, ou pas.
Tu sais, je parle pour moi, le suicide peut se prévenir. Dans le sens où, j'ai prévenu les gens quand j'allais faire une tentative de suicide. On ne m'y a jamais empêché. On ne peut pas empêcher quelqu'un de mourir. Enfin, si. J'attendais que ma CPE me rattrape. J'attendais tellement d'elle. J'attendais d'être sauvée. J'en attends toujours trop des gens, mais j'avais juste besoin de quelqu'un qui me faisait comprendre que j'étais importante pour elle. Alors je me rattachais à elle. Et à tous les gens à qui j'ai attendu des choses, j'en suis désolée. J'ai besoin d'être sauvée. J'ai besoin de quelqu'un à qui raconter mes pensées les plus sombres afin de ne pas me les tourner dans la tête constamment.

Tu vas me dire quoi ? Va voir un psy.

La CPE m'a renvoyé vers le psy du collège. A part tout raconter à mes parents, il n'a rien fait. Alors j'ai été voir une psychiatre qui m'a donné des antidépresseurs.

Résultats ? J'étais shooté, je dormais jour et nuit, une horreur. J'ai abandonné l'idée.

Je n'ai jamais vu la lumière du jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant