Ils arrivèrent assez rapidement dans une rue peu animée où se dressaient ça et là des immeubles entourés d'arbres, de pelouse, et de gros parterres de fleurs bien entretenus. Newt entraina Thomas à travers un portail, puis referma derrière eux d'un geste lent, sous le regard attentif du brun qui épiait avec attention le reflet des cheveux ors sous le clair de lune, donnant à leur détenteur une apparence irréelle.
Newt se retourna en souriant de se sentir dévisagé, et lui attrapa la main pour le guider vers l'immeuble le plus proche. Ils montèrent quelques marches avant de pénétrer dans le hall désert du bâtiment.
"Tu préfères pas qu'on prenne l'ascenseur ?" demanda Thomas d'un air septique alors que Newt se dirigeait d'un pas décidé vers les escaliers.
- ça va y'a que trois étages à monter Tommy je crois en toi, répondit l'interpellé d'un ton rieur vers le brun qui s'était arrêté.
- Trois étages ? Sérieusement Newtie, on a bu et on est crevés" minauda Thomas en tentant de faire céder Newt. "Allez, s'il te plaît..." demanda-t-il en se détachant du blond pour le regarder avec des yeux implorants.
- Bon d'accord...C'est bien parce que c'est toi..." maugréa-t-il en se laissant tirer ,de mauvaise grâce, vers les portes métalliques.
Thomas appuya sur le bouton, et ne put s'empêcher de remarquer que Newt avait soudain l'air nerveux, il ne s'en formalisa pas jusqu'à ce que dans l'ascenseur, celui-ci prit un air désemparé, ne sachant plus où regarder et tapant nerveusement du doigt sur la cuisse.
"Newtie..." demanda timidement Thomas. "ça va ?"
Celui ci sursauta et le sourire qu'il tenta de faire était, de loin, le plus forcé que le brun ne l'ait encore jamais vu porter .
- Oui, oui ça va... Et toi ? répondit-il automatiquement alors que Thomas lui faisait un regard je-sais-que-tu-vas-mal-et-je-ferai-tout-mon-possible-pour-que-ça-aille-mieux.
Newt laissa passer un silence avant de céder.
"Non, en fait ça va pas trop...Je suis claustrophobe et vraiment la personne qui a trouvé que faire une boite aussi petite pour remplacer un effort physique devait être un vrai psycho... "
Newt n'eut pas le temps de finir sa phrase, que comme l'ayant entendu, avec l'idée de lui faire une très mauvaise blague, l'ascenseur se stoppa. Le néon criard principal clignota jusqu'à s'éteindre, ne laissant comme lumière que le halo jaunâtre de la lampe de secours.
-Putaiiin c'est un complot, je prends jamais l'ascenseur, et voilà il se bloque..." jura Newt avant de regarder autour de lui fébrilement dans la quête d'une issue inexistante.
Thomas lui prit la main délicatement et la serra dans la sienne.
"Newt, je suis là."
Il leva alors le regard vers ce blond qu'il aimait en pensant à sa façon d'arpenter les couloirs. Démarche ferme, sûr de lui... à se demander quel sort avait été jeté à cette si belle créature pour la réduire au regard craintif que Thomas percevait alors qu'il se perdait dans ses yeux intensément noirs.
Évidemment qu'il ne pouvait pas supporter de rester enfermer, pensa alors Thomas comme une évidence ; c'était Newt, et personne ne pouvais se permettre de mettre en cage un être aussi beau, ce serait une aberration qu'un Newt prisonnier... un peu comme un jour d'été sans soleil... Ou un monde où ils ne se tiendraient pas la main.
Le blond le dévorait du regard, la poigne sur sa main s'étant fait pressante. Il exultait, mal à l'aise dans cet espace étroit, si petit que son regard ne pouvait se poser autre part que sur l'objet de ses pensées.
Et cuisant sous ce regard brûlant, Thomas oublia totalement la fraicheur de cette cage d'ascenseur. Plus encore quand l'attention de Newt se détacha de ses yeux pour descendre vers ses lèvres qu'il fixa avec attention alors qu'en dessous, le brun sentit sa bouche s'assécher, et tout le sang de son corps se diriger vers une destination qui s'éveillait un peu trop souvent contre son grès depuis qu'il connaissait Newt. Et encore plus depuis qu'il avait commencé à poser sur lui ce genre de regards.
Soudain, le corps de Newt fut pressé contre le sien, ce fut si rapide que Thomas n'eut le temps de ressentir que le regret que ce contact n'ait duré plus longtemps. L'ascenseur avait repris son élévation, et les portes s'ouvrirent très vite sur leur destination. Newt lui attrapa le bras et inspira avec délectation en sortant de la cage mécanique où ils avaient été bloqués. Il le tira à sa suite, ne s'attardant pas plus dans le couloirs vide couvert de moquette pourpre, et le poussa dans l'appartement 221 avant de se retourner pour fermer la porte.
Il fit demi tour et attrapa Thomas par les hanches pour chuchoter à son oreille d'une voix si lascive que Thomas frissonna en déglutissant difficilement.
"Tu veux vraiment retourner dehors ? Il fait froid après tout...On pourrait juste... rester là.
- ça me semble parfait." répondit le brun avec un timbre qui avait perdu en octave depuis sa dernière prise de parole.
Newt glissa alors sa tête dans son cou, et si Thomas avait trouvé qu'avaler était compliqué, il se rendit compte que respirer l'était devenu encore plus.
Le souffle du blond était court contre sa peau, et bientôt, ce furent ses lèvres qu'il senti se poser sur son épiderme ardent. Sa respiration s'accéléra encore lorsqu'il sentit les mains de l'étudiant entreprendre une descente risquée pour sa santé mentale, de ses hanches vers l'intérieur de son pantalon.
Le gémissement qu'il émit lorsque Newt posa ses mains sur sa peau nue après les avoir glissé sous l'élastique de son caleçon fit réagir le blond qui fit faire demi tour à Thomas pour le regarder dans les yeux avec un sourire concupiscent.
"Je t'ai déjà dit que tu étais adorable quand tu rougissais ?"
N'y tenant plus, Thomas, qui avait rougit encore plus à la remarque de Newt, se rapprocha, autant qu'il était possible du moins pour deux personnes déjà collées de se rapprocher, et colla sur les lèvres du blond un baiser précipité.
Celui-ci recula, se détachant du brun , et dit d'un air orgiaque :
"Oh non Tommy désolé, je ne peux pas...."
Il se stoppa pour admirer la mine déconfite du brun avant d'achever.
"Jamais le premier soir."
Puis il éclata de rire et l'embrassa à son tour passionnément pour mettre fin à sa torture morale, et à tous ses doutes quand à la réciprocité de ses sentiments.
Thomas était passé de "Newt ne veut pas de moi" à "Putain Newt est en train de m'embrasser klcjbljbKLnccjxfm" en l'espace d'une poignée de secondes à peine. Et alors qu'il le poussait vers la chambre, puis l'allongea sur le lit pour commencer à s'occuper de lui, le brun pensa que si c'était de cette façon que se terminait les tergiversations sentimentales que lui imposait celui qu'il aimait, il était prêt à subir cet humour désarmant une vie entière.
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Ensemble ▹𝑁𝑒𝑤𝑡𝑚𝑎𝑠◃
FanfictionLycéen, Thomas traverse un moment compliqué de sa vie, entre une famille stricte et exigeante, la pression scolaire des notes et les problèmes que tous rencontre un jour. Mais bien heureusement, ses mornes journée de cours serons vite égayées par Ne...