Thomas fit un rêve étrange cette nuit là, étrange car il était réconfortant. Empli de couleurs chaudes de sourires et de douceur, sans une once d'obscurité ou de malaise. Il ne se rappelait pas exactement de ce dont il avait été question pour se réveiller avec un tel apaisement, mais il était à peu près certain d'avoir entrevu le visage d'ange de celui qu'il aimait baigné de lumière blanche, un sourire attendri étalé sur le visage.
C'est pour cette raison que lorsqu'il ouvrit les yeux, le brun se demanda s'il s'était vraiment réveillé ou s'il était toujours coincé dans ses fantasmes amoureux, car l'image du monde que ses yeux envoyèrent à son cerveau était clairement celle, onirique, qu'il venait de quitter.
"Heyy tu es réveillé ! dit d'une voix enjouée l'apparition avant de lui coller un baiser sur les lèvres, ce qui acheva de faire sortir l'embrassé des vapes du sommeil.
- J'adorerais te dire que y'a des croissants qui attendent sur la table de la cuisine, mais il se peut que ce soit faux et que même le café ne soit pas prêt parce que je me suis réveillé il y a littéralement cinq minutes" annonça le blond en riant et en quittant sa position, qui consistait à chevaucher un Thomas qui se frottait maintenant les yeux d'un air endormi.
Il émergeait lentement, s'extirpant avec difficulté des bras de Morphée où l'avaient plongé si profondément leurs ébats de la veille. Une lumière claire éclairait la chambre et le regard noisette de Newt, filtrée par les rideaux qui se balançaient sous l'influence d'une brise légère, matinale. Au dehors les rumeurs d'un trafic faible de dimanche matin leur parvenait, et des particules de soleil volaient dans les raies lumineuses que le rideau ne couvrait pas, se baladant paresseusement sur leurs habits abandonnés au sol, éparpillés dans un joyeux bordel.
Sur les murs étaient accrochés sporadiquement posters de groupes de rock et esquisses au crayon, pas de photos mais tout l'imaginaire de Newt s'exprimant sous forme de croquis de monstres, de villes lointaines, de paysages ou de visages connus et inconnus, réels et oniriques. Des silhouettes se partageaient l'espace avec des coupure de journal où Thomas lut des avancées scientifiques, et plusieurs informations sur le réchauffement climatique, et sur le bureau du blond, à côté duquel trônait une guitare sèche, étaient éparpillés des feuilles de cours où le brun reconnut l'écriture de celui avec qui il partageait le lit.
Conscient que le blond lui avait parlé, le brun acheva de s'étirer et répondit d'une voix paresseuse :
" Hmm pas grave je me contenterais de manger ce qu'il y a de plus mangeable alors", avant de prendre la position qu'avait quitté Newt, se plaçant sur lui.
" Et ce qu'il y a sous mes yeux à l'air plus que comestible" déclara-t-il avant de fondre sur les lèvres du blond pour lui rendre avec passion le baiser qu'ils avaient échangé.
Tout cet échange de salive dérapa très vite et bientôt les gémissements du couple emplirent l'appartement. Une scène de luxure s'en suivit, et je suis sûre que nombre d'entre vous ( bande de dépravés ;)) aurait adoré voir relatée, mais nous allons néanmoins faire ellipse pour aller vers un lieu lointain, et si proche. Un laboratoire plus exactement, probablement situé quelque part en particulier, mais dont la localisation exacte n'importe peu car le spectacle se déroulant dans ce lieu stérile fut le même dans tout lieu d'observation scientifique.
Un.e scientifique à son poste, la routine, panneaux lumineux, écrans tactiles et bips rouges réguliers, quand soudain, une anomalie se dessine. Froncement de sourcil perplexe, manipulation complexe et soudain panique complète. L'effervescence d'un cachet d'aspirine dans un verre d'eau prenant soudain le dessus dans ces lieux de tendance habituellement calme, premiers prévenus de catastrophes, et seuls à pouvoir les empêcher.
Prévenir, ils devaient prévenir tout le monde, les sauver mais...
Un téléphone sonna. Newt leva la tête de ce qu'il était en train de faire, c'est à dire de Thomas qui resta allongé sur le lit, pour se précipiter vers le combiné qu'il attrapa avant de hocher la tête à plusieurs reprises, un air grave sur le visage. Quand il raccrocha , Thomas lui lança un regard interrogateur. Le blond posa son téléphone et rejoint son amant sur le lit.
" C'était mes parents...Ils veulent changer ma sœur d'hôpital pour la mettre dans un endroit plus sûr, mai sans rien préciser d'autre..."
Un ange passa sans que personne n'ose l'interrompre, Thomas resta silencieux ne sachant quoi dire, mais sachant ce que cela signifiait, ce serait un endroit loin et mieux gardé...
"Je ne pourrais sûrement plus la voir" dit gravement le blond, résumant les pensées de Thomas.
Il se leva alors brusquement.
"Bon cette fois on va manger pour de vrai ? demanda-t-il avant de reporter son attention sur le brun, un sourire timide naissant aux commissures des lèvres. J'aimerais bien aller la voir avant qu'ils la transfèrent."
Ils se levèrent donc et alors qu'ils buvaient rapidement un café au balcon, Newt tira une bouffée de cigarette et attendit qu'elle s'élève en blanches voluptés, rejoindre leurs ainées nuageuses qui étaient si nombreuses que l'on ne pouvait plus distinguer le bleu du ciel, et enfin se lança.
"Thomas, je voulais te dire, on se connait depuis un peu longtemps quand même, et je crois que j'ai jamais été aussi bien avec quelqu'un... J'aime bien quand tu rigoles, quand tu parles et même quand des idées vraiment bizarres te traversent la tête. Et bref, j'aimerais bien être avec toi, vraiment... Je suis pas vraiment, il rigola, pas du tout parfait et j'ai pas grand chose mais si j'ai beaucoup d'amour pour toi, et bref je suis pas très romantique et parler n'a jamais été vraiment mon fort mais la vie est une épreuve qui serait bien plus douce si tu étais à mes côtés..."
Il se retourna vers le brun resté muet devant sa tirade, et le regarda dans les yeux avant de sourire.
"Je sais que tout ira mieux si je vois ces yeux s'ouvrir devant les miens tous les matins, tu veux bien...Qu'on sorte ensemble ?"
Thomas retrouva soudainement ses sens, obstrués un instant pour ne laisser place qu'à celui de l'audition, pour être sûr de comprendre exactement la tirade que venait de lui faire le blond. Mais il n'attendit pas plus de temps et se jeta dans les bras de Newt pour le serrer contre lui.
"Mais oui je veux, tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, et ça fait vraiment longtemps que je voulais te le dire mais, il l'embrassa avec passion, je t'aime Newtie."
Le blond lui rendit son baiser et lorsqu'ils se séparèrent, son rire clair s'éleva dans l'air vite rejoint par celui du brun qui resserra son étreinte en se disant que c'était décidément le son le plus agréable qu'il n'ait entendu.
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Ensemble ▹𝑁𝑒𝑤𝑡𝑚𝑎𝑠◃
FanficLycéen, Thomas traverse un moment compliqué de sa vie, entre une famille stricte et exigeante, la pression scolaire des notes et les problèmes que tous rencontre un jour. Mais bien heureusement, ses mornes journée de cours serons vite égayées par Ne...