2-Déclaration

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Bonjour à vous mes amis les poulpes !

Je n'ai pas grand chose à dire alors sans plus vous faire attendre voici la suite.

Bonne lecture !

~   ~   ~

Cela fait maintenant plusieurs jours depuis l'incident du baiser et je passe mon temps à éviter Rossinante. Je lui en veux d'avoir accepter ce gage idiot mais surtout je ne peux pas me calmer quand il m'approche. Mon cœur explose au souvenir de ses lèvres, et si je n'y fais pas attention je vais finir par lui sauter dessus et il est hors de question que je perde mon sang froid.

Par contre, lui n'en démord pas. Il me suit partout, sans doute pour s'excuser, mais je fais la sourde oreille et l'ignore superbement. Je vois bien que ça le blesse mais je n'arrive pas à oublier cette soirée. J'ai besoin de temps pour admettre ce qui est arrivé ainsi que pour me remettre de toutes les émotions qui s'agitent en moi à chaque fois que je le croise.

Notre dispute fait rapidement le tour du QG et tout le monde ne tarde pas à être au courant. Certains viennent me voir pour me dire que je suis trop dure avec mon collègue et que je ferais mieux de lui parler de mes sentiments, de me déclarer qu'ils disent.

Mais ils ne comprennent pas ce que je ressens. Si je ne veux pas avouer ce sentiment qui emplie mon cœur c'est que j'ai de bonnes raisons. Alors qu'ils me laissent faire ma petite vie tranquille et qu'ils aillent voir ailleurs si j'y suis. Non mais c'est vrai ! En quoi mes problèmes de cœur les regardent ? A ce que je sache c'est mon cœur, ma vie, mes problèmes. Ce que j'en fait ne concerne que moi et moi seule.

C'est dans cet état d'esprit que j'entre ce matin dans le réfectoire pour prendre mon petit-déjeuner. Tous remarquent l'aura noire que je dégage, ce qui fait que personne n'ose s'approcher, à mon plus grand bonheur.

Je vais chercher mon plateau, puis m'assoie à une table, seule. Je suis bientôt rejointe par Lulu, une amie de longue date. On discute de notre emploi du temps du jour. Elle doit partir faire une mission sur la Terre Sainte et moi je dois rester ici pour assurer l'arrivée des nouvelles recrues et leur prise en charge dans les locaux qui leur sont attribués.

"Tu comptes pardonner à Rossinante un jour ? Me demande-t-elle tout à coup, me faisant m'étouffer à moitié.

- Tu ne vas quand même pas t'y mettre toi aussi ! m'écriai-je après avoir repris ma respiration.

- Mais le pauvre, ça fait une semaine qu'il tente de s'excuser et toi tu ne le laisse même pas s'expliquer, c'est cruel.

- Il n'avait qu'à pas accepter ce gage débile, lui fait-je remarquer sur un ton froid.

- Kokoro, il était bourré !

- Justement ça aggrave son cas. J'aurai préféré qu'il le fasse sans l'influence de l'alcool et surtout pas pour accomplir un gage stupide.

- Je comprends, mais là il est complètement anéanti par les vents que tu lui mets. Il regrette vraiment ce qu'il a fait, alors s'il-te-plaît parle lui."

Elle ne me laisse pas le temps d'en placer une et se lève pour aller travailler.

Toute la journée je pense à ce qu'elle m'a dit. Ses mots résonnent en moi et je commence sérieusement à culpabiliser d'avoir agit de cette façon envers Rossy. C'est vrai qu'il n'aurait pas dû faire ça, mais moi je n'aurais pas dû l'éviter comme cela. Je crois que je lui ai vraiment causé beaucoup de tort.

Je suis incapable de me concentrer dans mon travail. Plusieurs fois je me trompe dans la répartition des dortoirs des nouvelles recrues et se sont eux qui sont obligés de me reprendre. Je manque également de tuer quelqu'un à l'entraînement et à cause de ça je me retrouve dans le bureau de Sengoku.

L'Amiral m'observe depuis maintenant un moment sans rien dire, ce qui me frustre encore plus. Il donne à manger à sa petite chèvre sans me quitter des yeux. Même la chèvre se met à me regarder comme si j'avais commis la pire faute au monde, comme si je lui avais volé son goûter.

"Kokoro, as-tu des problèmes en ce moment ? Finit par me demander mon supérieur, un tantinet inquiet pour moi.

- Non Amiral. Tout va parfaitement bien. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, lui répondis-je d'une froideur, dont moi-même, je ne me pensais pas capable.

- Je te connais depuis que tu es enfant, je vois parfaitement quand tu me mens jeune fille."

Je déglutis à ces mots. Je me doutais bien qu'il n'allait pas avaler le morceau mais j'avais tout de même un mince espoir qu'il décide de laisser passer. Même si je le considère un peu comme un grand-père, je n'ai pas très envie de lui raconter ma vie sentimentale. Surtout quand ça concerne le garçon qu'il a sauvé.

"C'est à propos de Rossinante, n'est-pas ?"

Je ne peux m'empêcher de me crisper au nom de l'homme qui hante mes pensées. Je déteste quand il trouve la source du problème aussi rapidement.

Je murmure un léger "oui", ce qui fait soupirer l'homme face à moi.

"Il serait temps que vous ailliez une petite discussion tous les deux, tu ne crois pas ?

- Je sais, mais je l'ai évité toute la semaine, je l'ai blessé et maintenant il ne doit même plus avoir envie de me voir. Je ne peux pas revenir comme une fleur, m'excuser et reprendre notre relation comme s' il ne s'était jamais rien passé. Je ne peux pas faire ça, j'en suis incapable.

- Écoute, je doute que Rossinante refuse de te voir, vous êtes meilleurs amis depuis belle lurette tous les deux. Va juste lui parler, il t'écoutera sans aucun doute, me conseilla l'Amiral, utilisant la sagesse qui fait sa renommé."

L'entrevue se finit ainsi. Je sors du bureau de Sengoku et me mets à chercher le blond partout dans le QG.

Je finis alors par l'apercevoir, tout seul dans son coin, assis par terre. Il a le regard triste et s'apprête à allumer sa cigarette.

Soudain, il prend feu d'un coup. Je me met alors à paniquer ( oui je sais ça lui arrive tout le temps mais je panique quand même ), je prends un seau d'eau, qui se trouvait miraculeusement à mes pieds, et me précipite sur mon ami. Je lui renverse le contenu dessus et les flammes s'éteignent.

Soulagée, je me laisse glisser au sol. Je vois le jeune homme me fixer avec incompréhension. Il s'apprêtait à dire quelque chose mais je l'en empêche en l'enlaçant, mes bras autour de son cou et ma tête reposant sur son épaule.

"Je suis désolée Rossinante, je n'aurai pas dû t'ignorer comme ça. J'aurai dû te dire dès le début ce que je ressentais, excuse-moi."

Je prends mon courage à deux mains et relève ma tête pour pouvoir le regarder dans ses beaux yeux caramels.

« Je t'aime, réussissais-je à avouer, libérant enfin mon cœur. Depuis un moment déjà, alors quand tu m'as embrassé l'autre soir, le fait que tu l'ai fait pour un gage m'a fait beaucoup de mal. Je l'ai mal pris et je t'ai ignoré, mais ça t'a rendu malheureux, alors encore une fois, je suis vraiment désolé."

Rossinante à l'air étonné par cette déclaration. Il ne dit rien pendant un instant qui me semble être une éternité.

Tout à coup, j'ai envi de fuir, de disparaître pour ne jamais réapparaître tellement je suis embarrassé par ce que je viens de dire.

Au moment ou je veux me lever pour partir, le blond m'attrape le poignet et me tire vers lui pour déposer doucement ses lèvres sur les miennes, qui n'ont pas le goût de l'alcool comme la dernière fois, mais plutôt celui des fraises qu'il y avait aujourd'hui au repas. Inconsciemment, je ferme les yeux et place mes mains dans ses cheveux pour profiter de ce petit bout de paradis auquel j'ai droit.

Quand nous nous séparons, il colle son front au mien et me murmure avec douceur et amour :

"Moi aussi je t'aime."

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Si je n'avais pas toute une histoire derrière je crois que la fic pourrait presque s'arrêta là. Mais j'ai pleins de projets pour Kokoro et Law aussi alors c'est loin d'être finit🤭😎

J'espère que vous apprécier jusque là.

A bientôt mes petits poulpes !

KokoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant