Kokoro

7-Souvenirs

Bonjour les petits poulpes !

Comme promis le chapitre 7. J'espère qu'il vous plaira.

Bonne lecture !

~   ~   ~

J'ai peur.

Je cours. Loin, très loin.

Mes pieds nus sur le sol saignent. Mais je ne m'arrête pas.

Des cris fusent à mes oreilles. Ils sont signe de peur, de supplication. De désespoir.

Des coups de fusils se font entendre, puissants et dévastateurs, ils apportent la mort.

Le sang gicle partout autour de moi, les épées s'abaissent, les explosions se multiplient.

Le feu dévore tout, ses flammes léchant les bâtiments, sa fumée venant titiller mes narines, rendant ma respiration encore plus instable.

- Kokoro !

Des voix m'appellent. Où ? D'où viennent-elles ?

Une main se pose sur mon corps. Sa fraîcheur me réveille immédiatement.

J'ouvre les yeux difficilement pour tomber sur ceux inquiets de Law et Rossinante. J'essaye de me lever pour les rassurer mais mon corps ne me répond plus.

Soudain j'ai froid, puis très vite il est remplacé par la chaleur. Je comprends que je suis malade et que j'ai de la fièvre. C'est pour ça que j'ai fait ce rêve alors que je ne l'avais pas fait depuis si longtemps.

Le petit m'enveloppe d'une couverture et pose devant mon museau un bol de soupe. Rossy m'aide à me lever pour que je m'alimente au moins un petit peu. Une fois la soupe avalée, je prends le caché que me donne Law et repose ma tête au sol pour me reposer.

A peine endormies, les images reviennent.

La course, le sang, les cris qui emplissent mes oreilles.

Les flammes détruisant tout sur leur passage, la fumée qui s'élève vers le ciel nocturne et qui empêche de voir les étoiles briller.

Je trébuche. Mon pied a percuté un cadavre. Je vomis à cette vue.

Je reprends ma course effrénée, la peur pour seule émotion, les larmes comme seule compagnie.

Puis je me réveille à nouveau, en sueur. Je mange et prends mon médicament.

Je replonge.

Tout cela dure plus d'une semaine, mes cauchemars n'aidant pas à mon repos. Law et Rossinante veillent toujours sur moi et s'occupent de me guérir du mieux possible avec les moyens du bord. J'ai cru comprendre que le blond était même parti en ville pour acheter des médicaments.

Un matin j'émerge à nouveau d'un cauchemar, en panique, la respiration haletante.

Je me rends alors compte que ma fièvre a baissé. Je me sens plutôt bien même si je ne suis pas encore totalement remise, un mal de tête et des frissons persistants encore un peu.

Je regarde autour de moi. Mes yeux finissent par tomber sur la scène la plus adorable qui m'ait été donnée de voir.

En effet, Law et Rossy se sont endormis de fatigue à force de veiller sur moi. Mais le plus incroyable dans cette histoire est qu'ils dorment dans les bras l'un de l'autre. L'enfant repose sur le corps de l'homme qui a une de ces mains posée sur le dos du petit pour ne pas qu'il tombe. Leur visage laissent entrevoir une expression de sérénité.

Ils sont si mignons dans cette position.

Mon homme ouvre ses yeux qui papillonnent un peu pour s'habituer à la lumière du jour. Il tourne la tête vers moi et croise mon regard. Je remarque alors une larme glisser sur son visage.