Kokoro

12-Réfléxions

Hey les petits poulpes !

C'est fou ce que j'aime ce média 🤣.

Aujourd'hui chapitre un peu tranquille et drôle par moment (surtout vers la fin 🤭).

Bonne lecture !

~ ~ ~

C'est le museau dans ma gamelle que je me délecte de mon repas, me pourléchant par moment les babines pour bien faire comprendre au cuisinier de l'équipage qu'il cuisine merveilleusement bien.

Tandis que je continue à me régaler, je repense aux événements des dernières semaines. Je revois le regard de l'Amiral se poser sur moi lors de notre passage à Marine Ford, ce lieu qui fut ma maison pendant de nombreuses années. Les yeux de Sengoku brillaient de tel façon que j'ai compris que me revoir après tout ce temps lui faisait plaisir mais faisait également remonter à la surface des souvenirs douloureux.

J'ai pu apercevoir aussi le Vice-Amiral Garp, pleurant la mort de celui qu'il considérait comme son petit-fils. Ça n'a pas dû être facile pour lui de devoir choisir entre son travail et sa famille, je sais à quel point les deux étaient importants pour lui. Tous les marines savent ça, il suffit de l'écouter quand il boit un peu trop. Si j'avais pu, je serai aller le soutenir, mais le temps nous était compté.

Durant les semaines où Law s'occupa du petit Luffy et de Jinbe je l'observais attentivement. C'était la première fois que je le voyais autant prendre soin d'un de ses patients. Il se montrait prévenant envers le petit à la cicatrice et chaque jour il venait le nettoyer avec un gant. Quand le garçon faisait un cauchemar, il prenait sa main délicatement dans la sienne et en caressait le dos de son pouce pour calmer le plus jeune, ce qui avait l'air de parfaitement marcher au vu de ses sourcils qui arrêtaient de se froncer.

Il passait tout son temps dans l'infirmerie, sortant seulement pour manger en coup de vent avant de retourner au chevet du jeune garçon. Il dormait même là-bas, pour "surveiller l'état des blessures de mon patient", comme il disait si bien.

Sauf qu'à moi on ne me la fait pas. Non, non, non jeune homme. Moi aussi j'ai été jeune. Cette petite étincelle dans tes yeux, je la reconnais très bien.

Mais je doute qu'il est vraiment compris ses sentiments cet idiot. C'en est exaspérant.

Si seulement j'avais été humaine j'aurais pu lui faire des tas et des tas de sous-entendus qui l'auraient fait rougir comme une pivoine. Il aurait été embarrassé et il se serait caché le visage dans les mains. Ou alors il aurait assumé et répondu avec confiance avant d'aller s'enfermer dans sa chambre, gêner.

J'émis un petit rire à cette pensée, ce qui me valu des regards interrogateurs de la part de mes compagnons, eux aussi en train de prendre leur repas.

Je me calme un peu, puis replonge dans mes souvenirs.

Lorsque Luffy s'est enfin réveillé, le voir crier toute sa peine m'avait serré le cœur. Si jeune et il n'avait déjà plus de frère. Pourquoi dans ce monde les gens perdent quelque chose qui leur est chère quand ils sont jeunes ? C'est un monde bien trop cruel à mes yeux.

Je n'avais pas été la seule affectée par le cri déchirant du garçon. Mon odorat m'avait permis de sentir la peur de Law, celle qu'il portait quand il pensait aux événements du passé.

Posée près de lui, j'étais capable de voir ses yeux fixaient le chapeau de paille qu'il tenait entre ses mains, son regard perdu dans le vide.

Puis, le Seigneur des Ténèbres avait fait son impressionnante apparition. De l'eau dégoulinant sur un corps encore très bien sculpté malgré l'âge de l'homme, signe qu'il s'entretenait encore correctement, malgré les quelques verres d'alcool qu'il devait boire régulièrement. Ce n'était pas parce qu'il avait pris sa retraite qu'il allait arrêter de picoler après tout.