Bonjour les petits poulpes !
On y arrive enfin, c'est LE chapitre de cette fic, le plus important car il pose la base de l'histoire. Si jamais vous avez des questions parce que ce n'est pas assez clair n'hésitez pas à les poser surtout.
Bonne lecture !
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Nous sommes positionnés tout autour de la femme et guettons le moindre de ses mouvements. Cette dernière, comprenant rapidement qu'elle s'est faite rouler dans la farine, se met en garde, main sur son épée, prête à dégainer et à se battre.
A mes côtés, Rossinante charge son pistolet. De mon côté, je sors mon sabre de son fourreau et me positionne à proximité d'Aokiji qui dévisage la femme d'un air ensommeillé mais sérieux.
"Veuillez décliner votre identité madame, demanda mon collègue, menaçant.
- Je ne vois pas ce qui m'oblige à répondre, répondis la femme sur le même ton.
- Si vous ne répondez pas dès à présent, votre jugement sera bien plus sévère encore."
Pour seule réponse, elle empoigne son épée et attaque le premier marine à sa portée. S'ensuivit une véritable hécatombe, les soldats tombaient les uns après les autres sous les coups de leur adversaire qui ne semblait pourtant pas si forte que ça au premier abord. Très vite, elle mit nos hommes en difficulté.
Je comprends rapidement que si nous n'intervenons pas ils vont tous se faire tuer. Alors je m'élance dans la bataille, pousse un de mes soldats qui allait se faire embrocher et dévie la lame qui me fonce dessus à toute vitesse.
S'engage un combat entre femme. Les lames s'entrechoquent entre elles, produisant presque des éclairs tout autour de nous. Les autres sont obligés de reculer pour ne pas être blessés par mégarde.
Malgré la force des coups et l'utilisation de toute la ruse que nous possédons, aucune de nous deux n'est capable de toucher l'autre. Cela nous frustre énormément, rendant nos attaques encore plus violentes qu'elles ne l'étaient déjà. Finalement, grâce à un merveilleux mouvement du poignet, je réussis à la désarmer et envoie son épée le plus loin possible, bientôt récupéré par un marine.
Je m'avance prudemment vers elle pour l'appréhender, des menottes dans une main et mon sabre dans l'autre, toujours pointé vers elle pour la dissuader de faire tout mouvement.
C'est au moment où je baisse mon arme pour lui passer les menottes, que j'aperçois son bras se lever. Je n'ai pas le temps de l'esquiver que sa main est déjà posée sur ma joue. Je vois ses lèvres s'étirer en un sourire malfaisant et ses yeux me disent que je me suis faite avoir.
Je sens alors quelque chose en moi changer. Un étrange sentiment se diffuse dans mon corps, partant de sa main pour s'insinuer en moi.
Soudain, je me tords de douleur, et tombe au sol, incapable de supporter le mal qui me ronge de l'intérieur. Alors que je souffre le martyre, j'entends une détonation et un corps qui s'aplatit, lui aussi, au sol. Mais je n'ai pas la force d'ouvrir les yeux pour essayer de comprendre ce qu'il vient d'arriver. Je ne ressens plus rien de ce qui se passe autour de moi, ni le bruit, ni la température, ni la terre sous mon corps.
Je ne ressens que douleur et souffrance, comme si l'on me plantait des milliers de poignards en même temps, comme si je brûlais de l'intérieur. Pendant un instant je suis incapable de penser à autre chose, incapable de dire qui je suis, ce que je suis ni où je suis. La seule chose dont je suis sûr, c'est que j'ai mal, atrocement mal. J'ai envie que ça cesse, ne plus ressentir cette douleur, je veux que ça s'arrête. Je veux mourir pour que ça finisse, pour que cette souffrance disparaisse.
Puis, petit à petit, je sens que tout cela se retire doucement mais sûrement. La douleur quitte mes membres un par un, laissant la place à un sentiment de fatigue. D'abord mes jambes, puis mes bras, le ventre, et enfin la tête.
J'ose alors enfin ouvrir les yeux. Ils s'ouvrent sur le visage de mon homme, et je ne pus réprimer un léger sourire.
Je me rends soudain compte qu'il me regarde étrangement, comme s' il n'en croyait pas ses yeux. La bouche légèrement entrouverte, son regard reflétant l'étonnement. J'entends les murmures des soldats me parvenir et je reprends peu à peu possession de mon corps.
Je tente alors de parler, mais la seule chose qui passe la barrière de mes lèvres est un son tout sauf humain, ce qui m'inquiète un peu. Je commence à m'agiter quand tout à coup, la main de Rossy se pose sur ma fourrure et me caresse doucement, chose que j'apprécie étrangement. Pas dans le sens où on est censé être un couple mais dans le sens où je trouve ça juste agréable.
Attendez ! J'ai bien dit fourrure ?
Fort étonnée de cette constatation je me relève d'un coup et m'observe attentivement. Je crois que jamais je ne vivrai de choc plus horrible.
Mon corps n'a plus rien d'humain. Je possède des pattes à la place de mes jambes et de mes bras. Ma peau à était remplacé par une fourrure immaculée de blanc comme la neige avec une petite tâche noir en forme de cœur sur mon poitrail. En louchant un peu, je suis capable de voir un museau à la place de mon nez et sur ma tête je sens mes oreilles s'agiter.
Un chien. Je suis devenue un chien !
Je comprends mieux les regards étranges des autres autour de moi.
Je commence sérieusement à paniquer et essaye alors de m'adresser à mes camarades, mais la seule chose que je suis capable de sortir est un aboiement sonore. Je suis même devenu incapable d'interagir avec des humains.
Rossinante, voyant que je perds mon sang froid me prend dans ses bras pour tenter de me réconforter.
"Là, ça va aller Kokoro. Je suis là, d'accord ? Ça va bien se passer, promis."
Ses mains font des va et viens sur mon pelage ce qui a le don de m'apaiser et de me faire sentir à l'aise et en sécurité. Je niche mon museau contre lui et laisse sortir les larmes que je retenais jusque là.
Je ne sais pas trop quoi penser de toute cette situation qui s'abat sur moi d'un seul coup.
Différents sentiments font irruption dans mon cœur. D'abord l'incompréhension, comment avais-je bien pu finir comme ça ? Pourquoi moi ? Puis vint la colère, l'envie de tout détruire, de déchiqueter en petite pièce la personne qui m'avait joué ce sale tour. Enfin, ce fut la tristesse qui arriva dernière, celle de ne plus pouvoir serrer dans mes bras les personnes que j'aime, ne plus pouvoir leur parler.
Cela ne faisait que quelques instants que j'avais cette forme mais mon humanité me manquait déjà terriblement.
Aokiji s'approcha du corps de la femme qui m'avait métamorphoser et qui se trouvait étendue au sol dans une flaque de sang.
"Je comprends mieux pourquoi on n'a trouvé que des animaux dans le village que vous avez fait disparaître. Dites nous comment inverser les effets de votre fruit du démon.
- Ahahaha ! C'est impossible. J'ai mangé le Noroi Noroi no Mi, le fruit de la malédiction. Je suis capable de métamorphoser la personne que je touche en n'importe quel animal choisi au hasard. Les effets de cette malédiction ne se dissipent que quelques instant avant la mort de la personne, il n'existe aucun autre moyen."
Après avoir lâché ces mots tel une sentence divine, elle mourut à cause de sa blessure, nous laissant perplexe et totalement perdu. Ses mots résonnaient en moi, tel un écho infini. Je compris alors qu'ils allaient me hanter jusqu'à la fin de ma vie.
Le seul remède, c'est la mort.
~ ~ ~
Je sais, c'est cruel comme malédiction mais ne m'en voulait pas pour avoir ce genre d'idées, moi aussi ça me fait mal au cœur d'écrire ça 😔 (bon c'est pas ce qui m'empêche de l'écrire et de vous faire souffrir aussi😆😈).
Est-ce que vous avez des questions ? C'était assez clair ?
On se retrouve donc la prochaine fois pour le chapitre 5, bisous ! 😘
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Kokoro
FanficL'amour apporte la joie et le bonheur aux vivants et peut même transcender la mort. Il est une forme d'espérance et libère le cœur de ceux qui restent coincés dans le passé. Parfois, une malédiction peut s'abattre sur ceux qui s'aiment, les empêchan...