9-Départ

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Salut les petits poulpes !

Petites explications avant de commencer. A partir de maintenant on va régulièrement changer de point de vue entre Law et Kokoro mais je ne préciserai pas de qui il s'agit pour plusieurs raisons. Déjà parce qu'il n'y a pas besoin de chercher très loin de qui il s'agit, c'est généralement préciser subtilement dès le premier paragraphe. Ensuite un chapitre entier est consacré à un des deux donc ça ne change pas au milieu et enfin parce que j'aime bien vous faire chercher un peu 😈🤣.

Après, au début du chapitre j'ai mis une indication temporelle. Elle n'est pas tout à fait exacte car le chapitre n'existe pas dans le manga donc je ne pouvais faire que des calculs approximatifs.

Je crois que c'est tout 🤔.

Bonne lecture !

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10 ans plus tard

Les rires des passants, les discussions entre amis sur les terrasses, tant de sons qui emplissent la ville et l'animent dans un tintamarre de paroles qui s'écrasent dans mes tympans tel les vagues dans une tempête. Tout ce bruit m'est désagréable. Je préfère le silence et le calme. Même les odeurs de cigarette et de nourriture me dérangent, me faisant regretter celles de l'anesthésiant et des produits pharmaceutiques de ma salle d'opération.

Je me dirige, sabre sur l'épaule dans une petite ruelle déserte, où le capharnaüm de l'avenue principale n'est plus qu'un murmure dans le vent. Mes oreilles enfin en paix, je continue mon chemin en empruntant des routes sombres, parfois même sinistres où les gamins doivent rarement s'aventurer. Je m'arrête de temps en temps pour lire le plan que j'ai pris avec moi pour ne pas me perdre et reprend ma route sitôt que je suis sûr d'être sur la bonne voie.

Je finis par arriver sur une petite place ombragée, où une auberge à l'aspect peu fréquentable se dresse. Une fontaine en très mauvais état, et qui visiblement ne fonctionne plus, se dresse au centre de la place et juste derrière une modeste église domine toutes les maisons alentour. Le seul signe de vie est un chat maigrichon au poil roux et mal entretenu qui me fixe depuis les fenêtres détruites d'une maison à l'abandon.

En regardant bien autour je trouve enfin ce que je cherche grâce à une petite plaque en pierre qui commence à être recouverte de mousse et où il est inscrit « Tatoueur ». Je pousse la porte de ce qui ressemble plus à une maison qu'à une boutique, pour me retrouver dans une salle d'attente avec des fauteuils noirs et à certains endroits déchirés. Des dessins de tatouages sont placardés sur les murs de la pièce et au fond une table qui doit servir à l'accueil des clients a l'air un peu bancale.

L'endroit ne m'inspirant guère confiance, je me retourne vers la sortie pour partir. Mais à cet instant un homme ouvre une porte juste derrière la table et me demande si je suis un client. Je me vois alors mal lui répondre que non et commencer mon aventure sans ce tatouage que je tiens absolument à arborer. Je lui présente donc le dessin que j'ai préparé à l'avance pour lui servir de modèle et lui indique où je veux qu'il soit.

Commence alors l'opération. Je sens l'aiguille sur ma peau, elle trace les lignes du tatouage et me picote légèrement.

Je repense à la signification du dessein et replonge dans mes souvenirs d'enfance au côté de celui qui a sacrifié sa vie pour moi. Après sa mort, ses sourires et ces moments passés avec lui sont restés gravés en moi et font partie, avec ceux de ma vie à Flevance, des plus beaux souvenirs de ma vie. Plusieurs fois je me suis demandé si j'avais le droit de vivre, si je le méritais. Souvent, j'ai hésité à sauter, à passer de l'autre côté. Mais toujours, une lumière de lucidité m'apparaissait, me disant que je devais vivre pour eux, pour lui, pour que son sacrifice n'est pas été vain.

KokoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant