8-Sourire

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Bonjour les petits poulpes ! Joyeux 14 juillet !

Bon, à la base je voulais publier ce chapitre demain, le 15 juillet, sauf que je pensais que le 15 c'était le mercredi et non le jeudi ce qui fait que dans le chapitre précédent j'ai dit mercredi. Mais bon c'est pas grave, j'ai dis aujourd'hui donc voilà.

Je vous conseille fortement de sortir vos mouchoirs.

Bonne lecture !

~ ~ ~

Je suis étendue contre le corps de Rossinante, allongé au sol et dont la respiration se fait difficile.

Peu de temps auparavant il est allé chercher le Ope Ope no Mi et a forcé Law à le manger. Mais il a été blessé dans le processus de récupération du fruit et ne peut plus se lever.

Il a demandé au petit d'aller livrer un mot à la Marine qui explique la future invasion de Dressrosa. En attendant qu'il revienne avec de l'aide, je suis restée auprès de mon homme et je tente tant bien que mal de le garder éveillé.

J'ai envie de pleurer devant tout le sang qui s'écoule de ses blessures, mais je ne peux pas. Je dois rester forte pour ne pas que Law s'inquiète de trop, pour que je garde mon sang froid si jamais quelque chose tourne mal.

"Kokoro, Cora-san !"

La voie du futur médecin transperce l'air et atteint mes oreilles qui se dressent sur le haut de mon crâne, me soulageant de savoir qu'il a réussi à trouver la marine.

Pourtant quand il s'approche avec l'homme en question, tous mes espoirs s'anéantissent. Je me met en garde immédiatement et grogne face à Vergo, surpris de nous voir ici. Il ouvre précipitamment le mot que Law lui a remis et donne, sans prévenir, un coup de pied à Rossinante.

Je me jette immédiatement sur l'homme, folle de rage qu'il ose frapper l'une des personnes les plus importante à mes yeux. Mais il me repousse avec une grande facilité et je me retrouve projeté contre un mur. En relevant la tête je le vois empoigner Law par la gorge et dans un nouvel accès de colère je plante mes dents dans son bras pour qu'il relâche le garçon qui retombe dans la neige.

Une fois de plus, il me repousse et s'en prend de nouveau au frère de son capitaine avant de se détourner pour appeler ce dernier.

Le blond profite de ce moment d'inattention pour se relever avec difficulté, récupérer le gamin et m'inciter à le suivre.

Nous nous éloignons de Vergo et trouvons des coffres remplis de trésors dans lesquels Rossinante nous fait entrer, Law et moi.

"Si vous restez là, vous aurez une chance de vous enfuir."

Je comprends alors ce qu'il compte faire et essaye de sortir du coffre pour aller avec lui. Mais ses grandes mains chaleureuses viennent m'arrêter et me repoussent aux côtés de l'enfant.

"Kokoro, reste avec Law et protège le. Je vais mettre un sort autour de vous pour que l'on n'entende pas vos bruits, on se retrouve à la prochaine ville, d'accord ?"

Law acquiesce mais moi je sais ce qu'il s'apprête à faire, jamais je ne le reverrai et je ne peux rien faire pour empêcher cette fatalité. Je ne peux que lui promettre de prendre soin de celui que nous considérons comme un fils. Encore une fois je retiens mes larmes et une dernière fois je le regarde avec tout l'amour que je lui porte.

"Je vous aime."

Il dit cela en souriant pour faire rire Law. Mais moi ce sourire ne fait que me déchirer le cœur un peu plus. Je sais pertinemment que jamais je ne le reverrai. La souffrance que je ressens est bien plus forte que lorsque j'ai reçu cette malédiction. Je vais perdre l'homme que j'aime. Celui qui m'a soutenu lorsque je voulais abandonner la vie, qui m'a prodigué des caresses, qui m'a serré dans ses bras. Il est resté à mes côtés dans les moments de joies et de tristesses, ceux que l'on a partagé avec le petit. Il était ma lumière et j'ai oublié comment faire pour vivre sans lui.

Il referme le coffre et nous laisse dans le silence et l'obscurité pesante de la boîte. Je sens le corps de Law contre le mien rire un instant avant qu'il se taise et que nous écoutions les bruits alentour.

Bientôt, des voix se font entendre et quelque chose vient percuter le coffre où nous nous cachons. Je sens immédiatement l'odeur du sang me prendre au museau et reconnais celle de Rossy mêlée à celle du liquide écarlate.

Les voix se font plus distinctes et je suis capable de reconnaître celle de Doflamingo, bientôt rejointe par celle de son frère.

"Je fais partie de la marine, avoue-t-il en donnant un coup de tête dans le coffre, signe qu'il s'adresse à Law et non à Doflamingo. Désolé d'avoir menti, je ne voulais pas que tu me haïsses."

Idiot, il le savait déjà, c'est un garçon intelligent.

La discussion qui suivit me sembla durer des heures, pourtant elle n'est pas si longue que ça. J'avais peur. J'appréhendais le moment où le flamant rose allait appuyer sur la gâchette, abattant l'homme en face de lui.

J'entends Rossinante se relever et crié :

"LAISSE-LE PARTIR MAINTENANT ! IL EST LIBRE !"

Suivi plusieurs coups de feu et le son d'un corps qui tombe au sol. Law se serre à moi pour pleurer toute sa peine et son désespoir, tandis que je tente encore de ne pas verser de larmes.

Mais il n'est pas mort, pas encore. La bulle de silence qui nous entoure est toujours en place et je comprends qu'il s'accrochera à la vie tant qu'il ne sera pas sûr que nous soyons en sécurité.

Law ouvre doucement le couvercle du coffre et nous jetons un regard à l'extérieur. Ce fut le coup de grâce. Les larmes dévalèrent le long de ma fourrure, venant inonder le sol de notre cachette.

L'homme que j'avais aimé des années durant était allongé au sol, en étoile et fermer les yeux en essayant de tout faire pour rester en vie, pour nous protéger.

Mais le pire dans cette vision était son sourire. Ce sourire qui me faisait perdre la tête, qui me rendait heureuse même dans les pires moments. A cet instant, ce sourire ne m'apportait aucune joie, aucun réconfort. Oui, il me faisait perdre la tête mais pas de la même façon. La tristesse, l'abandon, le désespoir. Voilà ce que me faisait ressentir cet ultime sourire.

Pourtant, quelque part au fond de moi, je le trouvais encore plus magnifique que tous les précédents réunis. C'était comme un mélange d'amour, de sérénité et d'adieu. Il part sans regrets et en ayant accompli ce qu'il juge être son devoir.

Je détestais déjà les pirates avant cela, dorénavant je ne peux que leur vouer une haine sans nom.

~ ~ ~

Bon je sais, vous me détestez probablement à présent mais tant pis. Je ne voulais pas trop m'éloigner de l'histoire principale donc Cora-san devait mourir😭.

A présent je vous propose deux options:

1) On arrache le pansement d'un coup et je vous envoie le chapitre 8,5 qui fait à peine 300 mots tout de suite (quand je serai rentrée chez moi et que je l'aurai corrigé 😅).

2) Ou on attend demain, le 15 juillet.

Passez une bonne journée les petits poulpes !

KokoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant