Te Amo...

Chapitre 5

Les rayons de soleil avaient fait leur apparition, s'infiltrant par la fenêtre et réchauffant légèrement ma peau. Je soupirais en m'étirant maladroitement sur mon lit et j'ouvris les yeux.

Après une douche rapide, j'enfilais une large culotte rouge et un t-shirt blanc cassé. Mes mèches étaient encores humides et je me saisis d'une serviette pour les sécher lorsque; la porte s'ouvrit. Louisa était toute souriante et accourut vers moi, me sautant presque dessus.

- Oh! Mi angel, tu as bien dormi? Lui demandais-je en la portant

- Oui oui, et enfaîte 'lio; il y a Jeanne qui est en bas avec maman. Elle veut te voir. Murmura-t-elle à mon oreille

- Oh je vois. Tu sais ce qu'elles se disent? Fis-je d'un air inquisiteur en chatouillant la brunette

Elle se dandinant en riant à pleine voix.

- Non non. Dit-elle dans un souffle

...

Une fois arrivé au salon avec un tourbillon aux boucles brunes à mes côtés, je vis une rousse aux yeux verts le regard plongé dans un bouquin. Quand elle remarquait ma présence, j'eus un magnifique sourire de sa part et elle vint vers moi.

- Salut Emilio, je suis venue pour t'apporter les notes des cours que tu as manqués cette semaine.

Elle me remit une dizaines de feuilles et je la remerciais comme à mon habitude. Jeanne était une élève brillante et la personne la plus vraie que je connaisse. Elle aime toujours venir en aide aux autres au dépend d'elle-même. Elle était, si je puis dire, la gentillesse incarnée.

- Non, c'est normal. Mais il faut que tu saches, que tu risques d'être renvoyé faute de sécher les cours.

Le lycée était l'une de les dernières préoccupations.

- Tu es gentille Jeanne mais cet idiot, préfères flâner dans les rues avec son engin. Sortit Francisca au loin, m'arrachant un soupir d'agacement

Elle apparut, un torchon entre les mains s'essuyant machinalement les mains et me le lançant en plein visage.

- Regardes cette jeune fille qui vient chaque semaine pour t'apporter des cours, qui prend le temps de recopier des notes pour toi. Tu n'as pas honte hijo!

- Mademoiselle Francisca, ne vous fâchez pas...

- Si mi niña, il a besoin d'être sermonné de temps à autres. Je ne veux plus te voir par épisode sous mon toit, à partir de demain je veux te voir aller au lycée. Ne comptes pas sur moi, pour t'admirer gâcher ta vie.

C'est en pliant le torchon, que je la fusillait du regard. Je repris un air impassible.

- Encore une fois merci Jeanne. Je vais te raccompagner. Proposais-je en passant une main dans ma chevelure légèrement humide

- Pas de soucis, c'est très gentil de ta part. Sourit-elle en prenant son bouquin

- N'en profites pas pour rester dehors! Fit Francisca lorsque nous étions à l'extérieur

La rousse lâchait un petit rire face à cette remarque, puis réajusta l'une de ses boucles.

- Elle t'aime beaucoup.

- Un peu trop même. Râlais-je. Enfaite, tu habites où?

Elle semblait gênée et répondit d'une voix basse.

- À environ deux heures d'ici.

Je fis de grands yeux et je réalisais tout le trajet que cette fille prenait chaque semaine pour me remettre mes cours.