Lexique en fin de chapitre. Bonne lecture❤
La nuit fit son apparition, très tardivement. Les lampadaires éclairaient les entrées des ruelles plongées dans l'obscurité. Le vent était particulièrement doux ce soir, balayant mes cheveux de jais à son gré. Je devais avoir passé une dizaine de minutes sur ma moto quand je me garais devant l'écriteau du bar "Espinas rojas".À quelques pas de la porte, je vis Eduardo me relookant avec un air de dédain machouillant sa paille. Ma main se logeait dans ma crinière, en soupirant d'agacement face à l'italien qui voulait clairement me provoquer.
- Pousses-toi que j'entre, je n'ai pas que ça à faire. M'impatientais-je en tapant frénétiquement mon pied contre le sol
Cependant, il ne scilla pas et me fit un petit sourire.
- Si je ne veux pas te faire entrer tu pourras dire ce que tu veux, toi et ta belle gueule vous resterez dehors.
Je croisais mes bras contre ma poitrine, dévoilant un air impassible contractant ma mâchoire.
- Je ne veux pas perdre mon temps avec toi Eduardo, décales-toi vite si tu veux pas que Gino te coupe personnellement la langue.
Ses paroles suffirent à calmer l'italien au regard aussi noir que ses cheveux. Je poussais la porte, laissant la chaleur étouffante des lieux m'imprégner.
Il y avait du monde, les cris et les rires fusaient ainsi que le bruit des chocs des bouteilles de bières, des verres. Des corps inertes jonchaient même le parquet, soit de l'alcool ou du vomi dépassant de leur bouche. Je grimaçais à l'odeur, ne m'attardant pas plus.
Je reconnus rapidement le faux blond, posé sur un tabouret du le comptoir; un verre de whiskey à la main. Je me joignis à lui, attirant son regard sévère sur moi.
- Bordel! Tu étais où? J'ai appelé cette putain de Francisca mais même elle ne savait pas où tu étais! Jura-t-il en portant le verre à ses lèvres en fronçant son visage à cause de l'alcool
Je ne décrochait pas mes yeux des siens, chose qu'il m'avait appris pour imposer le respect.
- J'étais sorti faire un tour avec ma bécane. Dis-je sans rajouter un mot
Il me sourit et me prit mon épaule de sa main, aggripant ses ongles dans ma peau.
- Ne te fous pas de moi, je t'ai appelé tu ne décrochais pas. Alors je me redis, tu étais où?
Je retirais sa main de mon épaule en lui dérobant son verre des mains et en y prenant une gorgée sous ses yeux, surpris.
- Je te l'ai dit, parti faire un tour. Je me fous que tu me crois ou non.
Étonnamment, le faux blond ria en me tapotant l'épaule et en commandant un autre verre.
- Tu as vu ce gamin Tony? Un vrai petit jefe, après moi il prendra la tête du gang! Regardes-le, cette gueule un vrai tombeur. Il me rappelles ma jeunesse. Déclara-t-il à l'attention du barman
- N'oublies pas que pour l'instant c'est encore La Madrina qui gère le gang. Lui fis-je remarquer
Il me sourit en rapprochant ses lèvres de mon oreille.
- Pas pour très longtemps hijo. Pas pour très longtemps.
Je me figeais à ses mots mais je repris en avalant d'une traite le verre de mon parrain en échappant un son dû à la dureté du whiskey. Gino me frappait le dos en enfilant son troisième verre.
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Te Amo...
General Fiction- No tienes ese derecho; el derecho a volver y poner todo patas arriba en mi vida... ahora tengo una familia real. Por favor vete. (Tu n'as pas ce droit; le droit de revenir et de tout chambouler dans ma vie... j'ai une vraie famille maintenant. S'i...