Déclaration

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Merci encore pour vos encouragements. Voici la suite

Quand il entra dans le bureau, ses collègues se trouvaient autour de la table tactile, un écran où étaient affichés quatre photos face à eux. Sur l'autre, l’image de Steve.
Ce dernier parlait dans un magnétophone à l’évidence, mais le son était coupé.

« Qu’est-ce qu'il fait ? »

Kono se retourna vers lui, ses yeux rougis par les larmes.

« Il est en train d’enregistrer un message pour chacun d’entre nous ! J’ai entendu ceux pour Chin et moi. On se doute que les suivants seront pour toi et Mary donc… »
« On a préféré couper le son car on s’est dit qu’il valait mieux que tu l’entendes seul, ça… ça ne regarde que vous. » Termina Charlie pour la jeune femme, visiblement émue par les mots de son patron.
« Merci à vous, c’est sympa ! Ça va aller ? » Demanda le blond, inquiet face à la réaction de la jeune femme.
« Oui c’est juste que… enfin c’étaient des mots très touchants venant de lui. » Répondit -elle avec un petit sourire.
« Pour ça, il parle peu mais il le fait souvent bien ! » Affirma le blond avec sympathie. « Bon, revenons au principal. Vous avez trouvé quelque chose on dirait ? »
Charlie commença alors à expliquer.
« Oui voici les quatre noms que vous nous avez donné. On n’a pas encore tous les renseignements sur ces hommes mais ils sont bien tous à la même morgue. Et à chaque fois, devinez qui se chargeait de l’enquête ? »
« Kumiko… »
« Oui. À chaque fois il était le premier sur les lieux. Et chacun de ses hommes a été assassiné de manière… assez sordide ! Je viens de recevoir les photos d’autopsie. »

Après quelques manipulations, il fit apparaître le fichier qui venait de lui être envoyé. Chacun retint avec peine un haut le cœur en découvrant les images.
« Beurk… effectivement ! »
« Ouaip.  Tous ces hommes ont été retrouvés durant la semaine !
Pour Georges Malawa, c’est une forte odeur de vomi et de nourriture qui a alerté ses voisins. On l’aurait fait manger à l’excès jusqu’à ce qu’il n'en puisse plus.
Edouardo Masaki était un riche homme d’affaires propriétaire d’une entreprise de BTP. Il aurait été torturé puis jeté du haut d’un immeuble en construction.
Sebastian Omi, chômeur de très longue durée, retrouvé attaché à son lit solidement au bout d’un mois et demi. »
« Un mois et demi, sérieux ? Personne ne s'est inquiété avant ? » Demanda Chin.
« Non. Apparemment c’était un homme très discret que l’on voyait très rarement sortir. J’attends encore les rapports de police complets pour en savoir plus. »
« Et enfin celui qui a été retrouvé brûlé dans la camionnette. Avec l’analyse dentaire ça n’a pas été difficile de l’identifier. Max vient de m’envoyer son identité. Yukio Horiama. Connu des services de police pour pédophilie, sorti de prison y a quelques mois pour bonne conduite. »
« La prison ne l'a pas empêché de continuer à se payer des prostitués selon Kumiko. »
« On dirait bien oui ! »
« Donc Malawa la gourmandise c’est évident. Faudrait se renseigner surtout sur Omi et Masaki, Kono. Voir ce qu'ils auraient bien pu faire pour mériter un tel sort : clients mécontents, anciens employeurs de Omi s’il en a eu. Charlie tu peux nous aider avec le téléphone qu’on a trouvé ? »
« Je m’occupe de ça tout de suite, pas de soucis ! »
« Et … et si tu peux m’envoyer l’image avec le son de Steve sur mon ordinateur s’il te plaît ? »
« T'es sûr de vouloir faire ça maintenant ? » Lui demanda Chin inquiet. Ayant laissé Danny seul durant sa conversation avec Don, il avait entendu une partie du message qui lui était adressé et était tout aussi chamboulé même s’il le montrait moins. Il n’osait même pas imaginer la réaction de Danny quand il entendrait le sien.
« Je… je sais que je n’arriverai pas à me concentrer si je ne l’écoute pas donc oui. » Répondit le blond avec détermination. « Mais n’hésitez pas à venir me chercher s’il y a quelque chose de nouveau surtout ok ? »
« Pas de soucis brah ! »
« Je viens de te l’envoyer sur le drive. »
« Ok merci ! »
Sans attendre, il partit s’enfermer dans son bureau et alluma son ordinateur alors que chacun se remettait à sa tâche. Après avoir cherché le fichier, l’image du brun apparut rapidement. Il souffla un bon coup avant de monter le son.
Il intercepta une partie du message adressé à Mary.

À bout de souffle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant