À bout de souffle

Se réveiller

Merci à tous pour vos reviews ! Oui j’assume totalement mon côté diabolique, c’est pour ça qu’on me lit ^^ voici la suite. C'est très court.
Bon je sais l'image est un extrait de Moonlight mais elle est parfaite pour ce chapitre je trouve

Dix-heures. Quelque part sur l’île.

Une sensation de mal-être envahit le brun au moment d’ouvrir les yeux. Sa tête le faisait extrêmement souffrir, la bouche un peu pâteuse et une nausée le gagnait. Aucune lumière ne filtrait.
Par instinct, il tâtonna autour de lui à la recherche d’un interrupteur. Rien… juste trois objets posés à côté de son corps. Des objets qu’il ne reconnut pas immédiatement : ils étaient de formes différentes, de textures totalement contraires et de poids variables. Premier point bizarre ! Une autre chose le stressa encore plus : l’espace où il se trouvait était réduit. Même très réduit. La surface sur laquelle il posa sa main était froide. Tout ce qu’il touchait était froid. Une peur sourde l’envahit soudainement. Et même si une petite hypothèse s’infiltrait lentement dans son esprit, il ne voulait pas y croire. Elle l’effrayait trop !
Ses mains se mirent à trembler intensément au moment de saisir le premier objet qu’il savait maintenant être une lampe-torche. La prenant entre ses mains, il mit encore plusieurs secondes avant de parvenir à l’allumer. Une goutte de sueur coula le long de son échine malgré le froid qu’il ressentait. Quand on l’a plongé dans l’inconscience, il n’avait que ses vêtements de sport sur lui. Apparemment, on avait eu pitié de lui car une veste polaire se trouvait à présent sur ses épaules. Malgré tout, il était frigorifié : était-ce la peur ou le confinement dans lequel il était qui lui faisait ressentir ça ? C’était le dernier de ses soucis.
Quand la lumière se fit, il put confirmer ses plus grandes craintes. Regardant tout autour de lui, remarquant l’amont de terre qui le couvrait de tous côtés sans qu’elle ne le touche, ces parois de verre brunies par le contact crée. Si c’était encore possible, ses tremblements redoublèrent d’intensité à cette simple vision.
Il n’osait même plus braquer sa lampe sur les deux autres objets près de lui. Le premier semblait être un magnétophone- à quoi ça pourrait lui servir ? Il lui faudrait plus d’une cassette pour exprimer tout ce qu’il voulait dire. Le second objet était le pire. Il ne l’avait pas reconnu immédiatement mais là il en était sûr : cet objet était un moyen d’ôter sa vie. D’écourter la terrible souffrance qu’il- il l’imaginait bien- allait vivre dans les minutes ou heures à venir. Il ne savait pas s’il devait se réjouir ou en pleurer.
A cet instant, une seule chose lui vint en tête : sa vie allait s’arrêter ici, sans qu’il n’ait l’occasion de se battre. Sans pouvoir se défendre une seule seconde. Il allait rejoindre son père et ses grands-parents beaucoup trop tôt. Trop vite. Trop injustement. Laissant derrière lui ceux qu’il avait aimés, apprécié et côtoyé ces deux dernières années. Et son Danno… son Danno. Comment allait-il réagir ? Le retrouverait-il ou pas ? Son visage s’imprimait dans son esprit et ne le quittait plus.
Il ne pouvait pas lui faire ça, ce n’était pas possible. Le blond ne méritait pas cela. Il l’avait déjà fait souffrir au début de leur collaboration quand il fut blessé plusieurs fois par sa faute ou par des mots qu’il ne pensait pas lors de leurs quelques disputes… non il ne pouvait subir cette nouvelle épreuve.
Sa motivation revint alors, se disant qu’il y avait bien un moyen de sortir de là, même si ça devait lui prendre du temps. Même si des risques importants se présentaient à lui. Même si… Il se mit à frapper dans le verre, voulant tester la résistance de cette boîte. Cherchant une possible cassure qui lui donnerait ce véritable espoir de pouvoir s’échapper.
Il frappa encore. Et encore. Et encore… Pas même un « crac ». Rien. Juste le bruit de son poing se répercutant sur la surface.
Il y mit ses deux poings, répétant le geste avec fureur, rage et désespoir. Pour la première fois depuis très longtemps, des larmes coulèrent librement sur ses joues tandis que de sa bouche, une série d’hurlements s’échappa. Prenant réellement conscience de l’ampleur du drame qu’il vivait. Des hurlements inhumains qui firent s’envoler les oiseaux à la surface.
Et comme s’il l’avait entendu aussi, un petit blond ressentit un immense frisson le parcourir.

Tbc…

Oups, vous trouvez ça court ? Bon ? Mauvais ? Dois-je aller me cacher?