Le passé revient

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Bonjour à tous.
Si vous ne l’avez pas vu, Eddie Cahill fait une apparition dans la saison 9 en tant qu’ami de Steve. Ce qui m'a donc inspiré ce qui va suivre. Ah aussi si vous me suivez depuis mes débuts (comme Aliza) vous savez sûrement que je tiens à ce petit lien familial que j’ai imaginé entre mes chouchous des Experts. Pas d’Esprits Criminels cette fois mais on aura bien les deux Experts ici ;-) Bonne lecture ! Chapitre un peu plus court mais c’est bien assez ici ! Encore merci ptitepointe.

« Alors pourquoi aucun nom à côté de colère ? »
« Peut-être qu’ils ont une victime en tête… mais qu’elle n’a pas encore craqué sous le coup de la colère. Ou alors… »
« Ou alors ils comptent sur une personne de l’entourage de Steve pour craquer. »

Ce n’était pas une question, la réponse semblait évidente. Le regard de Chin confirma ce qu’il pensait. Il était la prochaine cible des tueurs !

« Non, non, non je ne serai pas une victime de leur jeu tordu. Hors de question de les laisser gagner ! »
« Ils comptent sûrement sur un de tes coups de colère afin que tu leur tires dessus ! C’est pour ça qu’il y a pas de nom ! Toi tu auras péché par colère et ce sera un d’eux la victime ! » Suggéra Chin d’un ton étonnamment calme, même si à l’évidence, un piège infernal touchait maintenant les deux chefs du 5-0. Mais comment pouvait-on être aussi tordu pour imaginer un tel scénario ?
Le blond se passa les mains sur le visage afin de reprendre son calme. C’était de la provocation pure et simple ! Il n’était certainement pas connu pour être un tendre au boulot, mais le métier voulait ça ! Cependant, toucher à ceux qu’il aimait pouvait faire apparaître le côté le plus sombre de sa personnalité. Sa famille sur le continent, sa Ohana sur l’île, ses équipiers et collègues… mais oser toucher à Steve, Grace, Chin et Kono ou pire… un enfant et il ne répondait plus de rien !
Un des ravisseurs serait-il une victime de ses coups de colère ? La piste était sérieusement à étudier en tout cas ! Cependant, il n’allait pas flancher. Pas cette fois ! Hors de question qu’il les laisse gagner !

« Ils ne m’auront pas ! Je ne les laisserai pas gagner ! Allez retournons au bureau pour voir ce que contient ce téléphone ! »
Les preuves en main, ils s’empressèrent de quitter l’appartement pour rejoindre leur voiture. Ils avaient l’impression de ne faire que ça depuis ce matin, bureau- lieu du crime- bureau- lieu du crime. Mais cette fois, ils avaient vraiment quelque chose de solide.
13h50. H-8h10.

Au même moment, à Las Vegas. 16h50 heure locale.

Don Flack et son mari Danny Messer étaient arrivés en ville depuis quelques jours pour rendre visite au cousin de ce dernier, Greg Sanders-Stokes et son mari Nick. Les incursions de ce côté du pays étaient plutôt rares mais ils ne rataient jamais cette occasion.

Alors que les cousins discutaient joyeusement autour d'un verre, Nick et Don regardaient les infos en faisant une partie de cartes. Soudain, une information stoppa net leurs actions et Nick se mit à frissonner de manière intense, provoquant l’inquiétude parmi son entourage.

« Non, non, non. Pas ça, pas ça ! »,

Les images de Steve et Andrew apparaissaient à l’écran ainsi que des images de la scène de ce matin et de ce qui se passait à ce moment même. Danny et Don ne mirent pas longtemps à reconnaître leur ancien équipier mais les trois autres hommes furent surpris quand Don prononça la phrase suivante.

« Merde Steve, qu’est-ce qu’il t’arrive ? »
« Tu… tu le connais ? » Demanda son mari.
« Oui… assez bien même ! »

De retour à Hawaii. 13h55. Dans la voiture de Danny.

Les deux hommes avaient appelé Kono pour lui énoncer les noms trouvés sur la liste, ce qui permit à cette dernière de commencer ses recherches. Le reste du trajet se fit dans un silence tendu, Danny étant effrayé par les dernières révélations. Devait-il craindre pour sa sécurité lui aussi ?
Chin le rassura du mieux qu’il pouvait, mais on sentait bien qu’il avait du mal à le croire. Alors qu'ils venaient de se garer sur le parking, le téléphone du blond sonna. Un numéro qu’il connaissait mais qu’il ne voyait plus aussi souvent qu’avant s’afficher sur son écran.

« Salut Danny ! Excuse-moi mais tu tombes mal ! »
« Oui je sais, j’ai vu les infos à la télé, on t'a reconnu avec Don sur la scène de crime ! Tu as un collègue qui est… enfin…»
« Ah… c’est carrément en national maintenant, génial ! » Ironisa le blond. Les journalistes étaient vraiment des vautours !
« Oui. Je suis à Vegas chez mon cousin en ce moment, enfin tu te rappelles ? »
« Oui très bien. Comment va Nick ? »
« Il est sous le choc comme tu peux imaginer, il… il fait une crise d’angoisse ! » Expliqua l’expert en jetant un œil à Nick qui tentait de retrouver son calme dans les bras de son mari. « Mais… ce n’est pas la seule raison pour laquelle je t'appelle. Je te passe Don ! »
« Ok ! » Répondit Danny surpris. En quoi Don pouvait leur être utile dans l’immédiat ?
« Salut Danny ! »
« Salut Don ! Danny m’a fait comprendre que t'avais quelque chose d’important à me dire. »
« Oui effectivement. Ils parlent de Steve Mcgarrett c’est bien ça ? »
« Oui exact ! Tu le connais ? »
« Oui ça date d'y a longtemps. Je… j’ai voulu intégrer la Navy donc je suis allé à l’Académie Navale en même temps que Steve et sans l’accord de mon père. Mon nom était Carson Rhodes… »
« Ok, ok Don très intéressant… mais peux-tu aller à l’essentiel s'il te plaît ? » L'interrompit Danny.
« Désolé. Enfin bref je n’ai jamais pu finir ma formation quand mon père a appris la vérité. Les mensonges et le fait que… enfin je ne sais comment ils l’ont appris mais… que j’aimais les hommes ça m'a valu d’être renvoyé aussitôt. Le seul qui a voulu me défendre était Steve. Nous… nous avons eu une relation tous les deux pendant quelques mois, peut-être est-ce pour ça. Pourtant nous étions très discrets ! »
« Ok. Mais contrairement à toi Steve n’a jamais été inquiété ! Il a pu finir sa formation ! »
« Pourquoi l'auraient-ils viré ? Steve était le meilleur d’entre nous et son nom de famille jouait aussi en sa faveur ! »
« Ok. Et tu penses que… un ancien camarade aurait pu ne pas apprécier ce « favoritisme » » ?
« C’est possible. Je peux toujours regarder de mon côté si tu le souhaites ? »
« Oui je veux bien merci ! C’est marrant Steve ne m'a jamais parlé de ça ! »
« La loi du DADT vient seulement d’être abrogé ! Ce n’était pas facile pour Steve à l’époque de l’assumer. Tu le connais mieux que moi maintenant, c’est quelqu’un de très secret ! »
« Oui en quelque sorte ! »
« Enfin… on ne s’est pas revu depuis. Je savais qu’il était revenu à Hawaii et que vous travailliez ensemble mais… enfin je n’ai jamais eu l’occasion de te le dire, ne sachant pas ce qu’il en était pour lui à présent ! »
« Merci en tout cas de m'en avoir parlé ! »
« De rien mon pote ! Je te devais la vérité ! Et je vais faire tout ce que je peux pour vous aider ! »

Un peu dérouté par cette information, il ne savait que dire d'autre. Il ne s’attendait vraiment pas à ça mais bon. C’était du passé maintenant ! Il poussa un soupir bien audible, ce que ne manqua pas Don.
Au bout de quelques secondes de silence, le new-yorkais finit par lui demander.

« Eh mon pote, ça va aller ? »

Face à l’inquiétude nette dans la voix du brun, le blond émit un nouveau soupir avant de répondre.

« Ca ira une fois qu’on l’aura retrouvé. »
De nouveau, une larme coula sur sa joue. Il avait bien du mal à cacher sa détresse même par téléphone.
« Tu l'aimes n’est ce pas ? »
Cela ressemblait plus a  une affirmation qu’à une question.
Quand Danny avait quitté New York, il était fraîchement divorcé et n’avait personne dans sa vie malgré les encouragements de ses amis, mais il n’avait jamais montré de réel intérêt à la gent masculine… jusqu’à Steve. Donc le fait que Don le comprenne sans qu’il n’ait eu à le dire l’étonna réellement.

« Comment… »
« La façon dont tu parles de lui, ton émotion. Puis tu nous as dit que tu fréquentais quelqu’un sans jamais préciser si c’était une femme. N’oublie pas qu’on fait le même métier mon pote ! »

Un léger sourire se dessina sur les lèvres du blond. Il était grillé mais je soulagé de pouvoir être honnête avec ses anciens collègues. Malgré la distance, ils avaient gardé le contact et il ne le regrettait pas.

« Oui… oui je l’aime. Mais… enfin ça te fait pas bizarre ? »
« Steve et toi ? Pas du tout ! C’est bel et bien du passé pour moi, je suis un homme heureux aujourd’hui. Et vous deux méritez de l’être aussi ! » Affirma Don. La voix de son mari lui fit écho au téléphone.
« Merci les gars ! Je vous laisse j'y retourne ! »
« Ok courage mon pote. Je t’appelle dès que j’ai du nouveau ! »
« Ok merci à vous deux ! À plus ! »

Puis ils raccrochèrent  simultanément au moment où Danny rentrait dans les bureaux.

14h03. H-7h57.

Tbc…

À bout de souffle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant