Toute la vérité

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Encore un grand, grand merci pour vos reviews. Sans attendre voici la suite. Préparez-vous ca va décoiffer !!!


« Allez dépêche-toi Chin, dépêche-toi ! »
« Je te promets suis au max Danny ! »
« On est sûrs qu’il est dans le temple ? »
« Oui. Un coup de feu tiré… pour l’instant. Duke essaie encore de le contacter mais pas de réponse ! »
« J’aurais dû le garder chez nous, ça ne serait jamais arrivé ! »
« Ce n’est pas de ta faute Kono, tu ne pouvais pas savoir qu’il allait péter les plombs ! »

Les paroles de Chin étaient censées la rassurer mais elle ne pouvait s’empêcher de culpabiliser. Et s’ils arrivaient trop tard ? Et si l’endroit où était enterré Steve n’était jamais révélé ? Il fallait éviter ça à tout prix, pour le bien de tous.
Quant à Danny, il ne disait plus rien son esprit déjà bien ailleurs durant ces vingt-cinq minutes de route qui lui semblèrent une éternité. On aurait pu croire qu’il serait le premier à péter les plombs totalement et abattre les responsables sous le coup de la colère, mais il était devancé de plusieurs minutes, raison pour laquelle ils se pressaient autant vers le temple.

Ça ne pouvait pas, ça ne pouvait pas se terminer ainsi, ils étaient si prêts du but ! Danny était parfaitement conscient de ce qu’il devait faire maintenant, sinon cette course effrénée contre la montre n’aurait servi à rien et il perdrait la seconde constante de sa vie. Fermant les yeux avec force, il se laissa aller contre le siège, ses pensées ne cessant de se tourner vers le brun et de prier pour qu’il tienne le coup.

Au final ils mirent moins de temps que prévu pour parvenir au temple, et ils ne tardèrent pas à descendre du véhicule pour rejoindre l’unité de Duke, postée derrière sa voiture et prête à intervenir au cas où.
Avant qu’elle ne puisse faire quoique ce soit, Kono arrêta Catherine d'un geste du bras et la menotta à la portière.
« Mais… »
« Non Catherine, tant que tu n’es pas innocentée officiellement, tu ne bouges pas d'ici ! »
« Tu rigoles ? »

Même si Hayden n’avait pas parlé d’elle durant son interrogatoire « musclé » Danny ne parvenait pas à lui faire entièrement confiance. Comment pouvait-elle ne rien savoir, ça le dépassait totalement !
Ils étaient ensemble, des choses pareilles ne pouvaient être dissimulées.

« Non Catherine elle ne rigole pas, tu restes ici et tu ne discutes pas, point. »
« Je… ok ! »
Elle finit par se résigner face au regard dur du blond.
Puis ce dernier partit voir l’équipe que Chin interrogeait déjà.

« Depuis le coup de feu, rien d’autre à signaler. L’homme est toujours en train de bouger dans la pièce mais on ne voit pas vraiment ce qui se passe, comme s’il attendait quelqu’un ou quelque chose. On a tenté de les appeler mais ils répondent pas. L’équipe nous attendait pour la suite ! »
« Ok, ok ! »
Danny s’interrompit quelques secondes, réfléchissant à la faisabilité de sa décision. Puis enfin, il se tourna vers Chin et Kono, leur tendit son badge et son arme sans un mot. Ses amis le regardèrent étonnés.
« Qu’est-ce que tu fais ? » Demanda Chin.
« Si on ne veut pas qu’il tue nos suspects avant de tout savoir, je n’ai pas le choix. Faut que j'y aille en civil. N’intervenez pas sans mon ordre. Vous n’auriez pas un micro pour enregistrer par hasard, messieurs  ? » Demanda le blond en se tournant vers l’autre équipe.
« Si dans le coffre. »
« Très bien équipez-moi. Chin, Kono, vous vous tenez près du bâtiment, prêts à intervenir. Vous,… » Poursuivit Danny en désignant un des policiers. « Vous surveillez cette dame elle ne doit pas quitter la voiture, c’est un ordre ! »
« D’accord lieutenant ! »

Les ordres donnés, maintenant équipé, le blond échangea un regard avec ses coéquipiers. Ils hochèrent la tête en signe d’approbation puis Danny se dirigea vers le temple, d'un pas calme alors que dans sa tête c’était le tumulte. Ils allaient enfin savoir, ils allaient enfin pouvoir libérer Steve avant l’heure fatale.
Il appréhendait la rencontre avec le jeune homme. Et s’il ne parvenait pas à le calmer et que la confrontation tournait mal ? Tout serait alors réellement fini !

Arrivé sur le seuil du temple, il reprit une bonne inspiration avant d’entrer dans le bâtiment. Aucun bruit ne se faisait entendre, la porte menant au bureau principal était entrouverte. À l’intérieur deux personnes assises sur des petits fauteuils, l'une blessée au bras l’autre les yeux baissés vers le sol. Debout tournant en rond, se passant nerveusement une main sur le visage l’autre tenant une arme, Michael Jones. On voyait bien qu’il tentait de se calmer ou de trouver un échappatoire mais qu’il était à court d’idées.

Avec prudence, le blond entra dans la pièce.
« Michael ? »
Ce dernier sursauta et se tourna brutalement vers Danny, l’arme tenue à deux mains alors que le blond levait les bras en signe de paix.
« Tout va bien Michael, je ne vous ferai rien. Regardez par vous-même, pas d’armes pas de gilet ! »
« Vous êtes qui vous ? »
« Lieutenant Danny Williams du 5-0. Vous avez rencontré ma collègue tout à l’heure. »
« Ne bougez pas ! »
« Je ne bougerai pas. Je veux juste discuter avant que vous ne fassiez quelque chose que vous pourriez regretter plus tard ! »

Les mains tremblantes, Michael le regardait d'un air méfiant, les yeux baignés de larmes. Cela ne trompa pas Danny. Ce n’était rien d’autre qu’un homme désespéré  et en détresse… tout comme lui à ce moment même.

« Pourquoi je devrais vous faire confiance ? Vous êtes là pour m’arrêter ! »
« Oui je suis là pour vous arrêter… mais pas comme vous le pensez. Je suis comme vous : je cherche des réponses. »

Le jeune homme ferma les yeux mais ne baissa pas son arme pour autant. Puis brusquement se tourna de nouveau vers son père, le regard rempli de haine.

« C… c’est lui. C’est lui qui a orchestré tout ça. Tous ces meurtres, ces enlèvements… il me l'a avoué… il m'a enlevé l’homme de ma vie… » Hurla t-il tout en se rapprochant dangereusement du coupable. « Il l'a tué… il l'a tué ! »
La situation était clairement difficile : Michael était armé et prêt à tirer, pas Danny. L’un avait perdu l’homme qu’il aimait et pour l’autre ça risquait d’arriver s’il n’intervenait pas tout de suite.
« Et… et vous savez ce qui est le pire ? C’est qu'il ne regrette rien… absolument rien ! T’es fier de toi hein ? »
« C’étaient des pêcheurs mon fils. Des pêcheurs tout comme toi ! Ils ne méritaient pas leur place sur cette île… »

Dit de cette façon, ça ne fit qu'attiser la colère et le désespoir du jeune homme. L'homme qui faisait face à  Danny deux heures auparavant avait disparu, Gerald Jones révélait sa véritable nature, prêt à tout pour remplir son objectif : sept hommes, sept victimes de pêchés et il était prêt à en payer le prix aux mains de son propre fils. Comment pouvait-on perdre la tête à ce point là  ? Danny ne comprendrait jamais !
Le doigt posé sur la gâchette tremblait. Le gamin était sur le point de craquer sans aucun doute.

« Ta gueule putain ! »
« Pourquoi aurais-je des regrets ? Il n'y a que les hommes bons qui méritent d’être sur Terre. Andrew a péché par sa convoitise, tes amis aussi avaient beaucoup de défauts et de péchés. Le mal absolu s’était emparé d’eux. »
« Et Steve ? » Demanda Danny, dont le calme commençait à s'effriter. « Pourquoi Steve ? Il ne vous a rien fait !»

Les deux hommes face à eux eurent un rictus mauvais à l’évocation de l’homme enfermé.

« Le pire de tous les pêcheurs oui ! Un grand privilégié qui a eu de la chance. Bien plus de chance que Hayden. Hayden est un bon mormon il méritait bien mieux que tout ce qu'a eu votre ami ! » Répliqua Renald avec froideur. Malgré sa blessure à l’épaule, cet homme était tout aussi mauvais que son compère.
« Si être envoyé à l’école militaire à l’âge de 15 ans à la mort de sa mère et revenir sur l’île au meurtre de son père est considéré comme une chance…»
« Il n'a que ce qu’il mérite. Il a péché par orgueil en se croyant au-dessus de tout le monde et des lois. Mr le commandant. » Argumenta Reeser toujours sur le même ton.
« Vous… vous l’avez enterré vivant… vous… mais comment… comment pouvez-vous penser une seconde mériter le paradis ? »
« Nous n’avons pas péché nous ! »

Danny serra les poings nerveusement, ce n’était pas le moment de se relâcher. Il surveillait Michael du coin de l'œil, légèrement admiratif devant sa retenue. Pourtant ses mains tremblaient de plus en plus. En douceur, il se rapprocha du jeune homme et déclara ensuite.
« Et voilà pourquoi il n'y avait aucun nom en face du péché de la colère. Vous n’attendez plus qu'une chose. »
Soudain Jones se leva et se plaça directement devant son fils, n’attendant plus qu’une chose.
« Allez tire Michael, tire. Je sais que tu en es capable ! »
Le jeune homme tremblait de plus en plus fort alors que ses larmes ne s’arrêtaient plus.
« Tirer sur un homme désarmé c’est un signe de courage et tu n’en manques pas  ! C’est peut-être la seule chose satisfaisante chez toi fils ! »
« Ne l’écoutez pas Michael, ne l’écoutez pas. Si vous tirez vous finirez vos jours en prison et ils auront gagné ! »

Cela parut une éternité avant que le jeune homme ne baisse le bras, partagé entre sa haine et son désespoir. On voyait à quel point il luttait pour ne pas craquer. Comment un homme pouvait être aussi cruel et intraitable face à son fils ? Ça lui échappait totalement !
« Non ne fais pas ça mon fils ! »
« Je n’ai plus de père ! »
L’arme fût abaissée et récupérée aussitôt par Danny qui la mit en sécurité immédiatement. Ils l’avaient échappé belle mais c’était loin d’être fini et il le savait. Vérifiant sa montre, il constata qu’il ne leur restait qu'un peu plus de trois heures.
Avant qu'ils ne soient tous menottés et embarqués, Jones provoqua une dernière fois son fils en criant.
« Je savais bien que tu n’avais pas de couilles hein ? Même pas capable d’accomplir ma dernière volonté ! »
Michael le regarda avec des yeux noircis par la haine. Puis Kono qui venait d’arriver lui mit à son tour les menottes avant de le sortir de la pièce.
« C’est toi qui aurait dû finir dans ce trou ! J’aurai du t’enterrer avec ton fiancé au sous-sol. Au moins personne ne t’aurait retrouvé. Tu n’es qu’un bon à rien, un vrai bon à… »
Un coup de poing du blond en pleine mâchoire le coupa net dans sa tirade. La satisfaction ressentie au cri de douleur entendu lui fit oublier quelques instants qu'ils avaient enfin l’information qu’ils désiraient tant. Steve n’était plus très loin. Ils allaient enfin pouvoir le sauver, enfin !

Il n'eut pas le temps de se réjouir qu'un cri venant de Chin dans son oreillette le sortit de ses pensées. Plusieurs coups de feu retentirent.

« Danny…. »

Tbc….

Non non non on tape pas. Aïe mais euh…


À bout de souffle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant