Ma princesse charmante

Chapitre 4 - Bonjour votre altesse

[Le château ne ressemble pas vraiment à un château mais plutôt à une immense maison sur deux étages]

Je me lève tôt, part me doucher rapidement et met une tenue présentable.
Paula m'attendait dans le salon, avec un sourire jusqu'aux oreilles.

Je suis tellement fière de toi. Me dit elle avant de me prendre dans ses bras, comme elle en a si bien l'habitude.

Merci, mais j'ai pas encore le travail tant que suis pas allée voir le roi. Où est Chandin?

Il est cloué au lit, il a du attraper un virus durant votre visite à l'orphelinat.

Il ne vient pas?

Et non ma grande, tu vas devoir y aller toute seule.

Ça m'angoissait un peu, mais pas le choix. J'avais rendez-vous à 10 heures et il n'était que 9 heures. J'en profitais pour bien brosser Osiris qui allait m'accompagner jusqu'au château, ça sera plus glorieux d'arriver sur un cheval plutôt que sur un vélo.
9 heures 30. Je monte à cheval et me dirige au trot vers le château, la boule au ventre. J'ai énormément de mal à gérer le stress et j'espère que ça ne se verra pas.

J'arrive devant la grande allée avec un peu d'avance. Cette fois-ci, les gardes me font l'honneur de pas m'attaquer. Je dépose Osiris dans l'écurie et me dirige vers la porte du château en compagnie du garde moustachu.

Votre jambe va mieux? Je ne pus m'empêcher de lancer alors que je voyais qu'il boitait.

Il grogna en guise de réponse. Il me fit signe de rentrer et me suivis de près, comprenant que mon travail de garde ne serait pas simple si mes collègues ne m'apprécient pas.

Ineba! Je suis ravi de te revoir! Tu peux disposer Étienne.

Bonjour votre altesse. Répondis-je en lui faisant une révérence.

Suis moi, je vais te présenter.

Me présenter? Je le suis sans poser de question. Finalement le roi à l'air plutôt sympa. Et dire que je stressait.

Alors je te présente ma femme, Émilie...

C'était bien la femme qui jouait du piano hier.

Voici mes fils aîné, Philippe et Adrien, les hériter du royaume...

Bien qu'ils soient jumeaux, il ne se ressemblent pas vraiment. Philippe a les cheveux assez cours et une carrure de sportif, Adrien a les cheveux plus longs, quand on est arrivée dans le salon, il lisait un livre que j'avais déjà lu.
Le roi continue.

Elle, c'est Lilith, ma plus grande fille...

Elle me jeta un regard, de ses yeux verts qui me glaça le sang. Elle n'avait pas vraiment l'air ravie qu'une inconnue vienne chez elle.

Et ma petite dernière, Sophie, elle a seulement 8 ans donc vous n'aurez rien à lui enseigner.

Sophie ressemblait vraiment à sa mère, les mêmes yeux noisette, les cheveux bruns qui lui descendait jusqu'aux épaules et un air amical.

Bon, vu que vous êtes tous réunis là, j'en profite pour vous dire qu'elle sera officiellement votre professeur de défense et de combat à partir de lundi, vous devrez ABSOLUMENT aller à tous ses cours, comme tous les autres d'ailleurs. Dit-il en lançant un regard ferme à ses enfants.

Elle est pas un peu jeune pour nous apprendre quoi que ce soit? Je suis sûre que je la bat en 2 minutes. Lança Philippe.

Effectivement, elle est plus jeune que ton frère et toi, tu as quel âge exactement? Me demanda le roi.

22 ans, mais l'expérience n'a rien à voir avec l'âge.

C'est pas tout mais j'ai autre chose à faire. Dit la princesse tout en se levant, sous le regard plus qu'en colère de son père.

Et moi aussi je pourrais me battre? Me demanda la petite dernière.

Non, on en a déjà parlé. Se contenta de répondre sa mère.

Émilie et sa fille partirent dans une autre pièce. Le roi me dit de patienter là, qu'il doit parler à sa femme.
Il s'éclipse, suivi de près par Philippe. Il ne reste qu'Adrien et moi et dans cette pièce.

Vous aimez lire? Me demanda-t-il d'une voix très polie.

Oui, j'adore vraiment lire. D'ailleurs je l'ai déjà lu celui-là. Dis-je en désignant le livre de la tête.

Vous pouvez vous assoir vous savez. Et moi aussi, je l'ai déjà lu, mais j'adore lire et relire les livres qui me plaisent.

Je m'assois sur le canapé en face de lui.

Vous savez, je n'aime pas qu'on me vouvoie. Vous pouvez m'appeler Ineba.

Vou... Tu as l'air sympa. Je pensais que mon père allait nous trouver un homme géant avec des muscles énormes pour nous faire cours.

Je rigole de sa réflexion, c'est vrai que je ne fais pas très peur aux premiers abords. Le roi revint alors que nous discutions de notre passion commune. Je me relève par marque de respect et il me fait signe de me rassoir.

Viens Ineba, je vais te montrer ta chambre, tu y emménagera ce week-end.

Je suis le roi, on monte au deuxième et dernier étage, là où se trouvent une partie des chambres des domestiques et des professeurs. Les autres sont au sous-sol. Je me sens un peu privilégiée mais je ne vais pas m'en plaindre. Il faudra vraiment que je remercie monsieur Chandin.
Après ça, le roi m'explique rapidement que je travaillerai aussi en tant que garde royal et me donna brièvement mes horaires de travail.

La matinée se termine rapidement, après un tour de l'immense propriétée. Je salue poliment toute la famille royale et repart sur Osiris. Je sais que quand je vais rentrer, Paula va m'assaillir de question, et là j'ai plutôt besoin de me vider la tête. Trop d'émotions se mélangent en moi. Finalement, j'ai une opportunité exceptionnelle, le roi à l'air de plutôt bien m'apprécier et le prince Adrien est quelqu'un de génial avec qui je pourrais partager ma passion.
Je me décide de retourner à la maison en début d'après-midi, comme je m'y attendait, Paula me posa un tas de questions auxquelles je répondis. Je lui demandait si monsieur Chandin allait mieux, mais elle me dit qu'il était encore souffrant.
Je passai le vendredi à ranger mes affaires et à faire mes aurevoir aux personnes avec qui j'avais passé la plus grande partie de ma vie. Le samedi matin arriva, Chandin se portait mieux et avait retrouvé des couleurs. Je savais que s'il y avait un problème, je pourrais toujours revenir ici, mais j'espère vraiment que tout se passera bien.

"Garde Osiris, il t'aime beaucoup plus que moi et il a besoin de quelqu'un de dynamique, pas un vieil homme." M'avait dit Chandin avant mon départ.

C'est ainsi que je me retrouvais sur la route menant au château, l'endroit où je vivrai et travaillerai.