Chapitre 19 - Les ennemis de nos ennemis sont nos amis

953 64 0
                                    

N'approchez pas ! Lançais-je au prince et aux deux hommes qui le suivaient.

Mais, vous êtes le prince Philippe. Dit Joseph tout en descendant de cheval.

Je peux apercevoir les traits inquiets sur son visage lorsqu'il aperçoit la jambe ensanglanté de mon compagnon. Lui aussi doit être parti de chez lui depuis un moment. Je le laisse finalement s'approcher du blessé.

Il faut qu'on le soigne, sa plaie est profonde. Dit-il.

Bizarrement je ne vous fait pas confiance. Prouvez moi que ce n'est pas un piège. Dis-je, toujours méfiante.

Et bien, je veux seulement aider, vous avez l'air perdu et le prince à besoin de soins médicaux que tu ne peux pas effectuer. Nous avons un camp un peu plus loin, il y a un médecin qualifié. Et tout les deux, vous savez que je n'ai jamais voulu la guerre.

Je ne réponds rien et espère que Philippe prendra cette décision à ma place, mais il ne le fait pas. Alors je finis par accepter sa proposition, me disant que mourir tuée par un soldat était mieux que de mourir de froid.
Joseph laissa Philippe monter sur son cheval et un des hommes du cortège du prince me laissa un pull qu'il avait dans une sacoche en disant.

Tu risques de perdre tes bras si tu ne met pas quelque chose de plus chaud ton dos.

Oui, effectivement, mais en même temps je n'avais pas beaucoup d'autres options pour éviter que le prince se vide de son sang.

Après plus d'une heure de marche, on arrive enfin au camp de Joseph. Je me rends compte rapidement qu'aucun des soldats présents dans ce camp veulent la guerre et j'en ai la confirmation quand j'apprends que c'est Joseph leur commandant.

Ils nous offrent de quoi nous nourrir et nous réchauffer, Philippe est dans la tente du médecin en train de se faire soigner.
Le jour se lève en même temps que le prince sort de son auscultation.

Ma mère va paniquer en voyant cette cicatrice. Dit-il en rigolant.

Il arrive à marcher même si ça lui arrache une grimace de douleur à chaque pas.

Ah, vous allez mieux ? Il faut qu'on parle, suivez moi. Dit Joseph alors qu'il passait à côté de nous.

On le suit sans broncher jusqu'à sa tente, et il commence à parler.

J'ai envie de dire que c'est une chance si ce n'est un miracle qu'on ait pu se retrouver. J'aurais besoin de votre aide pour rassembler des soldats d'Atlanta pour pouvoir faire une prise de pouvoir.

Une prise de pouvoir? Le coupa Philippe.

Oui, je vais prendre la place de mon père en tant que roi. Tu fera de même avec ton frère de ton côté. Mais pour ça, il faut un soutien militaire. Je vois que tu as déjà Ineba de ton coté, mais il te faudra beaucoup plus d'hommes.

Et vous comptez organiser ça comment? Demandais-je.

Dans le meilleur des cas, il n'y aura pas de victimes...

Et dans le pire il faudra que je tue mon père. Continua Philippe.

Oui. Mais on peut essayer de leur faire entendre raison, dans tous les cas, ils devront bientôt céder leur place. Il faudra déjà qu'on retourne chacun chez nous.

Philippe reste silencieux, il parrait réfléchir à une réponse.

C'est d'accord. Renverson le pouvoir.

Ils profilent les détails du plan. Ce n'est pas une si mauvaise idée, mais j'ai bien peur que tout ne se termine pas comme prévu. Ça ne sera jamais aussi simple.

Et votre frère est au courant de ce que vous prévoyez de faire ? Demandais-je.

Non, il est totalement du côté de mon père. Il lui a même promis de diriger les terres pour lesquelles on se bat. Théodore adore le pouvoir. Mais il n'en fera pas bon usage. Si je l'en informe, j'ai peur qu'il essaye de récupérer la place de mon père pour de mauvaises raisons.

Philippe et moi nous retrouvons donc à marcher en direction d'une ville, en espérant trouver une monture. Et c'est dans une petite ville au Nord-Est d'Atlanta qu'un marchand nous vendit deux chevaux.

Alors, on se mit en route vers le château. J'avais hâte de revoir Lilith, de pouvoir la serrer à nouveau dans mes bras.

Ma princesse charmanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant