Ma princesse charmante

Chapitre 11 - Tendre amour

Excuse moi pour hier. Et excuse moi de t'avoir mis dans cet état tout à l'heure. Me dit-elle avec un sourire satisfait.

Elle s'approche et m'embrasse passionnément. Je pose mes mains autour de sa taille. Elle se décolle de moi avant d'ajouter.

Je sais quel arrangement ils vont trouver et je sais que ça ne va pas me plaire.

Quel arrangement?

Arrête avec tes questions un peu. Me répond-elle en souriant.

Elle m'embrasse furtivement avant de repartir encore une fois.
Elle me met dans tout mes états. Je reste encore un peu dans la cuisine pour dérougir.
Quand je reviens dans le salon, il n'y a plus que Lilith et Théodore, Sophie est partie dans sa chambre et j'entends la reine jouer du piano, certainement en compagnie de la reine de l'autre royaume.

Je bouillonne de rage en voyant la main de ce prince sur la jambe de Lilith. Je n'ai qu'une envie, c'est de lui arracher le bras, d'ailleurs l'épée accrochée à ma ceinture me fait de l'œil.
La princesse rigole faussement à tout ce que Théodore raconte et je comprends ce qu'elle voulait dire tout à l'heure.

Je passe mon après-midi à le regarder fricoter avec la princesse. Comme j'ai envie de lui arracher les yeux à la manière dont il la regarde. Je suis impuissante, je regarde ces deux familles supposées rivales discuter dans le jardin comme des amis d'enfance.

La nuit tombe, chacun rejoint sa chambre. A la manière dont tout le monde à l'air de bonne humeur, ils n'ont pas encore du parler du sujet qui fâche.

Je regarde l'horloge de ma chambre dont les deux aiguilles regardent le ciel. Je suis encore en uniforme de garde, tant pis, on ne va pas faire attendre la princesse.
Du au nombre important de personnes présentes au premier étage, je décide de passer par la fenêtre, étant une excellente grimpeuse.
Je descend l'étage qui sépare ma chambre de celle de Lilith et atterris sur son balcon. Je prends le temps de l'observer un instant alors qu'elle est dos à moi, attendant certainement mon arrivée par la porte. Je toque au carreaux, elle sursaute puis vient m'ouvrir.

Je ne t'attendais pas vraiment arriver par là.

Je suis pleine de surprise.

Je regarde ses yeux verts, qui quelques jours plus tôt, me lançaient des éclairs. Maintenant ils me regardent avec envie.

Tu sais Ineba... tu es différente. Je sais que je t'ai dis que tu étais comme les autres mais c'est faux.

Elle hésite un moment avant de continuer.

Je voulais te parler de quelque chose de très important... en tout cas très important pour moi.

Elle me fixe, toujours hésitante.

La famille, dans la forêt... je voudrais que tu les aides quand je ne pourrais plus...

Pourquoi vous ne pourriez plus? Est-ce que c'est parceque votre père veut que vous épousiez Théodore?

Il ne m'a rien dit, mais je sens que ça va arriver...

Elle me regarde les yeux remplis de larmes et je la prends dans mes bras.

Je veillerais sur vos protégés.

Elle resserre son étreinte sur moi et je fais de même. On reste enlacées un moment.

Je veux aussi que tu prennes soin de toi Ineba.

Je le décolle d'elle pour pouvoir la regarder dans les yeux.

Vous n'êtes pas obligé de vous marier.

Une larme coule sur sa joue et se met dos à moi pour éviter d'affronter mon regard.

Malheureusement si. Je n'ai jamais eu le choix.

Elle essuie ses larmes et se retourne de nouveau face à moi. Elle me souris, d'un sourire sans bonheur.

Un jour, peut-être, j'aurais le droit d'aimer qui je veux.

A ces mots elle regarde avidement mes lèvres, mais elle détourne son regard. Je comprends que je dois y aller.
Je reprends le même chemin en sens inverse. Je me retrouve dans ma chambre en pensant à la princesse, et surtout en pensant à son éventuel mariage.