Chapitre 32 - Mais pas tout de suite

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Une lumière vive me réveille. Je reprend possession de mon corps et cette douleur dans mon abdomen m'arrache un cris d'animal blessé. C'est ce que je suis après tout. A moins que je ne sois déjà morte. Est-ce qu'on ressent la douleur dans l'au-delà?

Enfin vous vous réveillez!

Cette voix me force à reouvrir les yeux. La silhouette de Pauline Dumbril se dessine petit à petit. Il fait croire que les dieux n'ont pas voulu de moi.

Vous allez bien? Quelle question, non vous n'allez pas bien. Continue-t-elle.

Je cherche désespérément à me rappeler de ce qu'il s'est passé. Je me souviens d'avoir dit à Philippe de partir et après, le néan. Est-ce qu'il est vraiment parti au moins?
Je fais un effort surhumain pour me redresser.

Ça ne va pas la tête, restez allongée! Me gronde Pauline.

Je m'exécute, de toute manière, je ne serai pas allée plus loin.

Comment je suis encore vivante? Demandais-je.

Ah, ça, c'est grâce à moi!

Merci, j'avais compris, mais j'ai vu la lame de l'épée ressortir par mon ventre. J'aurais du mourir.

Je suis une sorcière, c'est pour ça.

Quoi!?

Elle se met à rigoler.

Enfin, c'est Théodore qui me voit comme une sorcière. Je suis médecin, chirurgienne plus exactement. Et vous avez eu de la chance, aucun organe vital n'a été touché. Vous êtes bénite des dieux.

Les informations fusent dans ma tête.

Comment vous avez pu me sauver, j'étais au château de Floréal et là, où suis-je d'ailleurs? Finis-je par demander.

Vous êtes chez moi. J'ai réussi à vous sauver parceque certains soldats de Floréal sont mes alliés. Ils ont vu que vous étaient encore vivante, alors ils vous ont emmené ici.

Merci. Dis-je simplement.

Un silence s'installe pendant quelques secondes. J'en profite pour réfléchir à ma situation. Il est clair que dans cet état je ne peux pas faire grand chose. Il faut pourtant se dépêcher d'agir pour éviter qu'il y ai encore plus de blessés et de morts.

Vous savez si le roi est bien rentré à Atlanta? Demandais-je.

En tout cas il ne faisait pas parti des victimes de mon cousin. J'espère pour lui qu'il s'en est sorti.

Oui, moi aussi j'espère qu'il s'en est sorti. Mais maintenant, je fais quoi? Je ne vais tout de même pas attendre et rien faire?

Vous devez arrêter Théodore. Dit Pauline en se remplaçant à côté de moi.

Merci de me mettre la pression! C'est pas comme si je pouvais rien faire.

Vous dirigerez le opérations, j'ai déjà formé une équipe qui est prête à se battre. Vous n'aurez pas besoin de bouger d'ici. Continue-t-elle.

Ce n'était pas moi la cheffe des opérations, c'était Philippe. Je me contente d'obéir aux ordres. Je ne peux pas planifier une prise de pouvoir!

Oh par pitié, vous avez passé toute votre vie à vous battre, vous devez savoir comment diriger une opération! Dit-elle sur un ton exaspéré.

Je lève les yeux au ciel et soupire. Ce n'est pas parceque je l'ai déjà fait que je sais le faire. Mais je sais que ça ne lui suffira pas. Je peux essayer. Après tout je me doit d'être utile.

C'est d'accord. Combien sont-ils?

Vingt-cinq précisément. Me répond-elle.

Seulement? Vous êtes au courant que Théodore a absolument tous les autres soldats de Floréal à ses pieds.

Oui mais pas ceux d'Atlanta. Faites venir vos soldats.

Je me fige un instant. Je suis idiote, je n'y ai pas pensé plus tôt! Si Philippe est rentré au château, ça signifie qu'il a du leur dire que j'étais morte. Il faut absolument que je retourne à Atlanta.

Qui a-t-il? Me demande Pauline.

Je dois rentrer au château.

Pas dans cet état! On fera faire le trajet à un messager.

Non, vous comprenez pas, je dois y retourner. Dis-je en tentant de me relever.

Je me rends vite compte par moi-même que c'est une mauvaise idée. Je ne peut pas bouger sans qu'une douleur atroce se répande dans tour mon corps.
Je grimace ce qui fait sourire ma sauveuse.

J'avais raison! Maintenant reposez vous je vais envoyer un messager à Atlanta.

Je ne tente pas d'argumenter, après tout elle a raison. Malgré la douleur, je réussi à m'endormir. Quand je me réveille quelques heures plus tard, au milieu de la nuit, tout le monde s'agite dans la maison de Pauline. Les vingt-cinq soldats sont enfin arrivés, ce qui a créé un sacré remue-ménage.

C'est elle qui va nous diriger? Demande un soldat à un autre en chuchotant.

Oui c'est moi, mes capacités physiques sont réduites mais pas intellectuelles. Répondis-je pour me défendre.

Excusez moi. Dit le soldat en baissant la tête.

Tenez, prenez ça, ce sont des anti-douleurs. Dit Pauline en me tendant deux petits cachets.

J'avale les comprimés sans poser plus de questions. Ça évitera peut-être que je souffre le martyrs à chaque mouvement.

Dans les heures qui suivent, je peux à nouveau marcher, bien que la douleur soit toujours présente, les médicaments ont fait effet.
Au lever du jour, de nombreux soldats d'Atlanta débarquent dans la maison de Pauline. Lilith fait parti de ce groupe de soldats. Qu'est-ce qu'elle fait là?

Nos regards se croisent et je la voit s'arrêter comme si elle avait vu un fantôme.
Je m'avance vers elle, mais je ne sais pas vraiment quoi dire.

Salut.

Wouah, bravo Ineba, que tu es douée pour lancer la conversation!

Je croyais que... mais tu... comment ? Bafouilla-t-elle.

Il parrait que j'ai beaucoup de chance. Répondis-je en lui souriant.

Elle me saute dans les bras et je fais abstraction de la douleur juste pour la garder près de moi encore un peu.

Qu'est-ce que tu fais ici? Demandais-je.

J'étais venu pour te vanger, mais il faut croire que tu tiens trop à te débrouille toute seule.

Je rigole malgré moi à sa réflexion.

Et Philippe n'est pas avec toi? Demandais-je.

A vrai dire... il ne sait pas que je suis ici.

Pourquoi tu ne lui a pas dit?

Adrien et lui m'ont interdit de venir. Mais je ne comptais pas t'abandonner. Et puis tu pourrais me remercier de braver les interdits pour toi. Me dit-elle sur un ton amusé.

Oui, merci votre majesté de vous mettre en danger inutilement. Répondis-je en rigolant

Ma princesse charmanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant