Explications

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M'expliquer avec cet idiot, c'est bien la dernière chose que j'ai envie de faire.

Willy : Bon tu m'expliques pourquoi tu pleurs ? Je suis pas censé te parler alors grouille.
Moi : Je... Juste que j'en ai marre de cette vie. Avant même d'arriver ici j'étais déjà le souffre-douleur des gens de ma classe.
Willy : Viens, les autres vont sortir.

Je me leva et le suivit docilement. Je ne veux pas avoir de problème avec Willy. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il ne devait pas me parler mais bon je vais pas lui demander. C'est pas spécialement le moment.

Nous étions arrivés dans une ruelle tranquille. Je peux donc expliquer ce qui ne va pas à ce cher Chapeau. Mais franchement je n'en ai pas la moindre envie.

Moi : J'suis obligé de te parler ?
Willy : Ça dépend si tu as envie de finir en petit morceaux ou non.
Moi : Je comprends que tu sois énervé d'avoir perdu le village mais c'est pas une raison pour t'en prendre à moi !
Willy : Je crois que tu n'es pas sans savoir que tu m'as brisé le coeur.
Moi : Tu vas encore remettre ça sur le tapis ? Tu veux que je te dises ? Oui j'ai été naïve d'avoir cru que tu pensais ce que tu disais ce jour là. Mais tu n'étais pas obligé de dire ce que tu as dis pour défendre ta sois disante réputation.
Willy : Oui mais -
Moi : Pas de mais, laisse moi finir.
Tu sais, pendant que je délirais j'ai eu pas mal de visions étranges. Je voyais même certaines choses de ton point de vue et celui de Marianne. Je me suis aussi rendu compte que j'avais été bien naïve oui mais que ce n'était certainement pas une raison pour qu'on finisse comme ça. À se lancer des regards meurtriers à chaque fois qu'on se voyait. On aurait peut-être dû s'expliquer mais aucun de nous n'avait le courage de le faire. De faire un pas vers l'autre. On était bien trop fiers pour ça, toi et moi. Toi car tu es toi, fier et orgueilleux grâce à ton intelligence sans faille. Moi car j'ai trop souffert et que je t'en veux.

J'hésitais à tout lui raconter, même Marianne n'était pas au courant de tout ça alors que c'est ma meilleure amie. Mais avec du recul je pense qu'il est bon de se libérer d'un fardeau qu'on a porté trop longtemps.

Moi : Étant toute petite, tout allait bien. Mon père n'était pas violent et ma mère était encore de ce monde.
Et puis, à mes 8 ans, tout a changé pour moi. Ma mère est morte, étouffé par un cambrioleur. En gros cet abruti l'a tué en l'étouffant avec son propre oreiller pendant son sommeil et a bien failli réussir avec mon père (NDA : OUI c'est possible). Manque de pot pour lui mon père s'est réveillé et l'a envoyé valdinguer dans toute la maison.
Le cambrioleur est rentré dans ma chambre en premier mais ne m'avait pas tué pour une raison qui m'échappe toujours.
Ensuite, après l'enterrement de ma mère, mon père m'a pris pour sa bonne et me battait si je me rebellais.
Il me faisait porter des haillons pour aller en cours parfois et ma classe se foutait de moi tout le temps. Les gens de ma classe me frappait aussi.
À mes 11 ans je suis sortis avec un garçon mais apparemment lui c'était pas par amour. Il s'est servit de moi et il m'a humilié, après, devant tout le monde.
Après on a déménagé à Timpelbach car j'avais de la famille là-bas. Mais mon père me battait toujours. La suite tu l'a connais déjà.

Mon monologue était enfin finis et je pouvais respirer tranquillement.
Willy me regardait bizarrement mais pas méchamment, c'est déjà ça.

Willy : Eh bah... Dis moi si je me trompe mais j'ai une drôle d'impression quand tu me regardes. Tu m'aimes encore ? Pourtant tu m'en veux.

Piégé par mes regards. Franchement c'est abusé à quel point ce mec remarque tout. Je vais pas lui mentir. De toute façon il le sait puisque qu'il m'a foutu un gros râteau hier.

Moi : Bah ouais. Mais il me semble que c'est pas pareil de ton côté donc pourquoi poser une question aussi idiote ?

PDV Willy

Pourquoi lui posé cette question ? Moi aussi je l'aime encore, que je sache. Une Timpelbachienne et un Écorché en couple... on aura tout vu !

Moi : Réfléchis Aria. Si je te demande c'est qu'il y a une raison, tu crois pas ?

Je m'adoucissais à vue d'oeil et c'est vraiment pas terrible pour ma réputation. Bon après je doute que quelqu'un nous voient ici donc c'est pas grave pour l'instant.

Arianne : Toi aussi ? Toi aussi tu m'aimes encore ? Dis moi que je délire encore, ça me rassura.
Moi : Non tu rêves pas. Si je t'ai dis non hier c'est tout simplement car on ne peut pas sortir ensemble. On est de deux clans différents.
Arianne : Redescends sur terre Willy. On est pas dans un film de guerre. On peut sortir ensemble si on veut.
Moi : Ouais mais en attendant j'en connais 2 qui vont pas spécialement bondir de joie en apprenant ça. Oscar et Marianne.
Arianne : Je m'en fous royalement de leurs avis.
Moi : Mouais.

Je suis pas sûr que ça soit une bonne idée qu'on sorte ensemble. En plus elle à bien vite perdu son côté haineux avec moi, ce que je trouve bizarre.

Malheureusement avant que je puisse lui dire, elle me sauta dessus. À vous en faire tombé par terre, cette folle.
Elle me souffla quelque chose à l'oreille

Arianne : J'attends toujours tes excuses, sinon c'est mort.

À vous en faire perdre la tête aussi. Sans réfléchir, j'exécute à la lettre ce qu'elle me demande de faire.

Moi : Je m'excuses.

Quoooi ?? Moi, Willy Hak je me suis excusé ? Comment ? Les mots étaient sortit tout seuls.

En attendant, la folle me serra encore un peu plus.

Je me demande comment j'en suis arrivé là... À m'excuser et surtout à avoir passé une arme à mon meilleur ami. Il s'est passé forcément quelque chose pendant ces 2 jours, obligé.

Enfant de Timpelbach : Amour impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant