Chapitre 19

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Le fait qu'une part du produit d'Aldrich le détraqué puisse encore couler dans mes veines ne m'aide pas à rester calme.
Il est vrai que quand je sens ma colère monté, la sensation dans mon corps est presque identique. Mais je me trompe certainement. Ce n'est pas possible.
Ça fait déjà quelques jours que j'ai entendu cette conversation entre mon père et ma mère. Je n'arrive pas à la faire partir de mon esprit.
J'espère que mon père à tort, sincèrement.

Je me lève, enfilant les premiers vêtements que je trouve.
Il est 7h quand je descends dans la cuisine.
Mes parents sont tout les deux réveillés avec un sourire énorme sur les lèvres.
<< Alors ma fille, 18 ans ! >>
<< Viens me faire un câlin ma puce >>
Nous sommes le 23 octobre et aujourd'hui j'ai officiellement 18 ans.
Ils sont adorables, ils me prennent tour à tour dans leurs bras.
<< Qu'est-ce que tu grandis vite ! >>
<< On va faire une fête ! >>
Mon père est tout heureux, c'est hilarant.
Ma mère le foudroie du regard.
<< Ok, une petite fête entre nous, Happy, Rodhey et avec June si tu veux ! >>
Je rigole en voyant l'air surexcité de mon père.
<< Ok mais d'abord je vais en cours, je fais ma séance de boxe et après on fera ce que vous voulez >>
Ma mère reste calme, contrairement à mon père qui saute partout comme un petit garçon de 6 ans.

J'insiste pour ouvrir mes cadeaux ce soir et je monte dans la voiture en attente de mon père.

La journée passe plutôt rapidement. Si bien que je ne vois rien à signaler dans les couloirs, personne ne s'en prend aux autres. Tout est trop calme.

Arrive le cours de boxe.
J'ai légèrement menti à mes parents. La boxe est annulée, Christian est malade. C'est très rare mais ce soir, il ne pouvait pas venir à notre entraînement. Malgré tout il y a un cours de boxe mais je ne peux pas y aller sans sa supervision.
Je fais un signe de main à ma mère signe qu'elle peut partir. En moins de deux minutes, je me retrouve seule devant le gymnase.
C'est bon.

J'arpente les rues du Queens à la recherche de quelque chose à faire, quelqu'un à aider.
C'est à ce moment là que je l'entends crier.
Une jeune femme.
Même sans mes lunettes high-tech je l'aurais entendu.
Je me rue vers la source sonore et je tombe sur deux hommes plus grands et plus costauds que moi.
La femme est au sol, l'un des hommes la tiens et l'autre se jete sur elle. Cette vision d'horreur me pétrifie pendant quelques secondes.
Bon à toi de jouer Tessa. On va voir de quoi tu es capable.
Je fonce sur l'homme qui se tient au dessus d'elle. Avec un coup de pied dans la mâchoire il tombe et pousse un crie. Son "collègue" m'attrape la jambe et me fait tomber. Ma tête heurte le bitume.
Je vais le fracasser il peut en être certain.
Je lui écrase mon poing dans la figure et lui assène un coup de pied mal placé. Un être comme lui ne mérite pas d'avoir le droit à des enfants.
Le premier gars vient dans ma direction et un réflexe que je ne connaissais pas m'empêche de tomber.
Après plusieurs coups, je sens la tension envahir mon corps.
<< C'est quoi ton problème ? >>
<< Putain regarde là ! C'est une malade !>>
Ils ont peur, j'aime sentir qu'ils ont peur.
En gage de réponse je leur offre à tout les deux une main qui s'installe gentiment sur le cou et je le sers.
Quand je vois le peau presque violette, je desserre mon étreinte et ils s'écrasent sur le sol.
Je me retourne et la jeune fille a l'air apeuré.
<< Non... s'il vous plaît >>
<< Hey, ne t'inquiète pas. Je ne te ferais pas de mal. Et eux non plus >>
Je ponctue ma phrase par un geste dans la direction des deux hommes.
<< Sont-ils morts ? >>
Je souris pour essayer de l'apaiser.
<< Non, ils sont comme évanouis >>
Je l'aide à se relever. Et je marche un peu avec elle.
J'apprends qu'elle n'a que 17 ans.
L'idée que deux hommes d'une trentaine d'années lui saute dessus me dégoûte.
Elle finit par rentrer en appelant ces parents qui la retrouve quelques rues plus loin. Je reste en retrait pour ne pas que tout le monde puisse me voir.
Et je retourne au près des deux hommes.
J'appelle, avec le portable de l'un d'eux, la police et les secours. Puis je pars mais avant ça je leur donne une nouvelle droite dans la figure.
<< Vous êtes des monstres ! >>
<< Mademoiselle, la police arrive. Passez par la gauche. >>
Friday me prévient à temps. Quelques secondes après la police et une ambulance débarquent.

You're gone [ Tu es parti ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant