Voici le premier chapitre de ce nouvel acte ! Livrés à temps (avec un malus migraine à la clé pour moi, ahah).
J'espère que vous apprécierez même si les évènements apparaissent dans le manga.
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(Musique : "Omake Pfadlib" - SnK OST)
12 avril 845, district de Shiganshina
Environ 5 mois plus tardD'un seul coup, le son des cloches de Shiganshina fusa dans les airs. Le bruit assourdissant du métal frappé par le métal s'éleva haut, retomba dans chaque rue du district, se déversa par-dessus le mur Maria et s'échoua aux sabots des chevaux arrêtés de l'autre côté avant de s'évanouir dans la plaine sauvage. Contrairement aux habitants, les cavaliers, même s'ils étaient murés dans un silence de mort, perçurent le tintement clair comme s'il eut s'agit d'une petite clochette agitée avec peu de force, ou enveloppée sous des dizaines de couches de tissus.
La délégation, regroupée en une petite masse serrée, n'était plus organisée en divisions depuis de longs kilomètres. De toute façon, il était impossible d'ordonner une formation avec si peu d'hommes...
En tête de cortège, le commandant Keith Shardiz ouvrait la marche : le dos courbé, les mains crispées et la tête basse. Depuis qu'ils avaient avorté la mission et avaient été forcé de faire demi-tour, leur supérieur n'était plus alerte. Son regard vide était fixé en avant, bien qu'il ne se rende même pas compte des obstacles que sa monture contournait, et un voile noir était tombé devant ses yeux, l'isolant du reste du monde, le gardant dans les ténèbres. Il restait silencieux, ne donnait pas d'ordres, abandonnait ses hommes autour de lui... et petit à petit, laissait ses ténèbres les engloutir à leur tour lorsqu'ils remarquaient l'impuissance de leur dirigeant.
Alors qu'ils étaient accolés au major tels une garde rapprochée, Erwin, Hanji et Aurore relachèrent enfin leur attention une fois rendus au pied du mur, mais ne parlèrent pas pour autant. Ils étaient épuisés. En quelques heures, la mission avait tourné au désastre. Et lorsqu'ils s'en étaient aperçus, convaincre leur supérieur d'ordonner le repli avait demandé du temps et de la persuasion... mais ce dernier avait fini par céder. Sauf qu'ils n'avaient pas envisagé que si peu d'hommes les rejoignent au moment de faire demi-tour : seule une poignée avait survécu. Dès lors, devant son échec cuisant, Keith Shardiz s'était renfermé, laissant la responsabilité à ses capitaines de guider leurs troupes.
Enfin... Aurore détendit ses épaules qui tombèrent plus bas qu'elles n'étaient depuis une bonne heure, et la gérante des Affaires internes leva ses yeux jusqu'au faîte du mur Maria, l'esprit vide. En haut, des soldats de la Garnison s'étaient penchés pour les observer tout en les pointant du doigt. Impossible de se méprendre, leurs silhouettes se découpaient sur le ciel bleu. Elle entendait d'ici leurs exclamations accusatrices.
Cependant, le bruit de friction pierreuse l'incita à rabaisser ses yeux sur la porte qui se soulevait devant eux. L'amorce d'un interstice suffit à percevoir les voix des civils de l'autre côté et le son des cloches s'intensifia, balayant définitivement le calme de la plaine. Pourtant, l'odeur de mort qui les englobait persista. Ils allaient rentrer, et elle savait d'avance que les reproches maculeraient leur sillage au même titre que le sang de leurs blessés.
À sa droite, Hanji se retourna sur sa selle pour vérifier que leurs hommes étaient tous présents. Le geste attira son attention, et Aurore ne loupa pas la grimace qui déforma les traits de son amie. De ce fait, elle l'imita, bien qu'elle n'ait pas besoin de le faire pour connaître l'état des survivants dans son dos : le spectacle n'était pas appréciable. Lentement, ses yeux parcoururent les mines livides des survivants, rehaussées par le pourpre de leurs bandages. La plupart se maintenaient à peine en selle, et les plus estropiés avaient dénichés une place derrière un cavalier encore en capacité de monter.
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Horizon [Livaï x OC]
FanfictionStatut : [En cours] [SnK] [Livaï x OC] ➺ Acte ∅ (Année x844 / Terminé) « - Enchantée, je m'appelle Aurore, finit-elle par dire sans hésitation. - Tch, t'as souvent l'habitude de dévisager les gens comme ça ? - Quand je cherche à savoir quelque chose...