Ⅰ.11. Course-poursuite

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Bonjour, bonsoir ou bon retour à vous !

Voici, de manière éparse, le chapitre suivant de cette histoire (et oui, pas d'abandons, je vous l'ai déjà dit des dizaines de fois) ;) !

Encore merci à ceux qui commentent et me donnent le courage et l'envie de continuer à écrire !

Régalez-vous bien et restez alertes aux nouveaux chapitres, même si j'ai moi-même perdu le fil de quelques machinations et subtilités que j'avais prévu au départ x). M'enfin, j'ai foi en ma mémoire !

Ah, et c'est encore un petit pavé, oui...

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Précédemment :

Qui est-ce ?

La porte s'entrouvrit lentement, puis se redressa avant d'avoir dépassé plus qu'un corps avait besoin pour se glisser à l'intérieur. Dès les premiers centimètres, il reconnut la silhouette, qu'il commençait à identifier qu'importe l'éclairage et l'éloignement. En soi, seuls ses cheveux la trahissaient de prime abord, mais d'autres détails imperceptibles et leur combinaison aussi.

Peu après leur discussion au District Trost, Erwin avait décidé qu'il n'y aurait plus de nouveau rescapé à attendre avec la tombée de la nuit, même si des sentinelles feraient le guet pendant deux jours en haut du mur, et ils étaient rentrés. Depuis, ils ne s'étaient pas reparlé et Aurore avait été absente du repas nocturne qui avait été préparé dès leur arrivée. Il l'avait vu aller et venir, aider, porter des papiers, orienter des cadets et ordonner des soldats, mais avait eu son propre lot de besognes à finir, et lorsqu'Hanji avait relayé sa non-envie de manger, personne n'avait contesté.

Que faisait-elle à son bureau en plein milieu de la nuit ? Elle semblait s'être habillée à la va-vite d'un pantalon et d'une tunique, n'ayant même pas considéré des chaussures. Avait-elle vu la lumière sous la porte et était-elle rentrée, comme le disait l'expression ?

Il plissa les yeux, remarquant sa respiration prononcée malgré son visage impassible. Bordel, mais qu'avait-elle pour ne rien dire et rester adosser contre la porte en le fixant ?!

Hier soir, souffla-t-elle d'un seul coup en voyant qu'il allait prendre la parole, pourquoi être venu me voir pour me dire que nous ne pourrions rien faire pour eux, « que je ne pourrais pas en sauver un seul » ? lança-t-elle abruptement, comme enragée, en dissonance avec son attitude. En arrivant à Trost, et encore quelques heures plus tôt, j'étais incapable d'analyser quoi que ce soit, donc je n'ai pas pu vous poser ma question, mais maintenant... quand je repense aux centaines de sacrifices que j'ai commandés, même je n'aurais pas pu faire autrement et qu'ils seraient arrivés sans votre intervention, pourquoi quand bien même le dire ?

Il y eut un long silence durant lequel la flamme de l'unique bougie de la pièce vacilla de nombreuses fois et fit vaciller ces prunelles ambrées avec elle. Enfin, il remarqua les marques de griffures dans son cou, la trace sur sa joue gauche et le dessous de ses yeux déformé. Elle avait éclaté après s'être renfermée dans ses quartiers, d'où son absence du repas, avait sûrement pleuré ou hurlé par culpabilité... et s'était plongée encore et encore dans ces visions cauchemardesques sans espoir de sommeil, comme lorsqu'il l'avait trouvé dans la rue, comme lui, comme tant d'autres parmi eux...

Sauf qu'il paraissait qu'elle avait atteint son point de rupture.

Pour que tu le comprennes avant de te lancer dans des tentatives désespérées sur ce champ de bataille, Aurore, asséna-t-il.

Horizon [Livaï x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant