2. Fallait l'embrasser.

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Fred est bouche bée, il ne croit aucunement ce que je suis entrain de lui dire.  Sa cuillère de céréales à la main, mon ami agite négativement da tête.

- Tu bluffe, dit-il

- J'ai pas le temps de "bluffer" avec ça.  C'est pour de vrai ce que je te raconte, insisté-je en m'assayant en face de lui. 

- Comment ça se fait que j'ai pas eu cette chance ?  J'veux dire , de tous les cons de l'auditoire, fallait que  se soit toi ? Il me demande , déçu

-  Ce con comme tu l'appelle va faire un exposé avec Kimia, je lui déclare satisfait.  Et devines quoi ?

- Quoi ?

- Elle sera ici demain l'aprem.

- C'est trop , il dit en se levant de sa chaise avec son bol de céréales. Écoutes vieux , ta blague est de mauvais goût.

- Je te demande de juste pas être là quand elle viendra, lui fais-je savoir sans prêter attention à sa réplique.

C'est quand même chiant que mon propre ami me croit capable de blaguer sur le sujet "Kimia" et d'aller si loin.  Fred lui aussi aime Kimia ; enfin je crois . Il y a un temps où il parlait tout le temps d'elle, il s'était même rapproché mais elle n'était pas trop enthousiaste.  Alors que je lui raconte qu'elle viendra dans notre appartement pour étudier avec moi et qu'il réagisse ainsi  ; soit il est jaloux, soit il n'y croit réellement pas. 

Je me diriges vers le frigo et en sors le jus d'orange alors que Fred, assit à présent dans le canapé me regarde avec les yeux ronds. 

- C'était le dernier ! S'exclame-t-il

- Ça t'apprendra à pas me croire, je lui dis en déposant la bouteille sur la table pour me diriger vers ma chambre.

Il est déjà vingt-deux heures, je me sens fatigué, je veux juste dormir.  Sans perdre de temps, je mets un T-shirt plus léger et mon pantalon en coton pour me jetter lourdement sur le lit.  Mes yeux au plafond, je repenses à la journée aussi banale qu'elle ne l'était et termine sur  le visage de cette fille noire qui me fixait.  Je ne sais pas pourquoi je parle de fille "noire" , ça reste une fille . Une fille qui m'a envoûté dès son arrivé ici. Des filles de couleur, il y en a plein dans l'établissement ; mais elle , elle est de ces filles à la peau vraiment sombre, aux lèvres trop pulpeuses, au physique presque surnaturel.  Sait-elle au moins l'effet qu'elle fait aux hommes ?  Je ne pense pas.  Elle est tellement retranchée, ne parle presqu'à personne.

Je prends mon téléphone posé sur la table de chevet et tape son nom dans la barre de recherche de Instagram.  Elle n'a pas encore mis à jour sa story , et n'a encore fait aucune nouvelle publication.  Je regarde alors ses recentes photos.  On voit bien qu'elle n'est pas timide, elle est loin de se cacher, elle montre parfaitement et fièrement les atouts qu'elle possède.  Alors d'où lui vient cette capacité à être  calme, presque hostile avec certains ? Sans m'en empêcher, je fixe encore cette photo d'elle dans cette petite robe bleue qui lui souligne la taille, lui dessine ses hanches larges et ses cuisses pleines, son décolté n'est pas vulgaire mais est très remarquable...ses tétons aussi .

Sans m'en rendre compte , ma main est déjà plongé dans mon caleçon . 

- Merde, soufflé-je sans la quitter des yeux.

Ce n'est pas bien ce que je fais, ce n'est pas permis.  Mais cette fille me rend fou, avec sa peau qui brille, ses lèvres qui n'appellent qu'à être goûtées. 

J'ai fais de Kimia, un fantasme sexuel des plus irréalisables.

Le lendemain quand je me lève du lit , je remarque cette érection gigantesque dans mon caleçon et souffle de honte en la cachant sur mon coussin quelques minutes avant d'aller prendre ma douche, manger dans la bonne ambiance avec mon colocataire et me diriger à la fac.  Je m'assois rapidement sur ma place préférée, sors mes écouteurs et les mets dans mes oreilles en attendant l'arrivée du professeur et celui de Kimia.  Fred à côté de moi est déjà plongé dans son téléphone, il ne relève même pas la tête.

Kimia/1&2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant