J'aurais dû écouter mon colocataire et faire moins le con la nuit dernière. Me bourrer la gueulle jusqu'à ne plus savoir qui je suis , c'était abusé. Pourtant, être ivre à une fête n'est pas mon genre. Je me suis juste lâché.
Un peu trop lâché.
Je me lève difficilement de mon lit , la tête lourde, la bouche pateuse et le corps en feux. A vrai dire , je ne comprends pas comment je me retrouve dans mon lit, seul. J'ai le mauvais pressentiment d'avoir fait quelque chose de très bête mais je ne me souviens pas de quoi s'agit-il. Je dévale les escaliers jusqu'à arriver en bas en écoutant mon estomac qui crie famine et ouvre le placard pour sortir un carton de céréales que je renverse dans le bole. Mes gestes sont robotisés, comme programmés. Quand il ne reste plus rien dans le carton, je le jette par terre et verse le lait froid .
La maison est calme, je ne cherche pas à savoir pourquoi. Je m'autorise enfin à regarder l'heure qui s'affiche en face de moi , à mon plus grand étonnement.
- Quoi ?
Douze heures vingt-trois ! Il est douze heures vingt-trois putain.
Je respire profondément d'un agacement mal caché en grinçant mes dents.
Bourré à en oublié qui je suis.
Bourré à ne plus savoir ce que j'ai fais.
Bourré à en rater un jour de cours.
Putain, qu'est ce qui m'a pris ?La fatigue envahi mon corps alors que je viens à peine de me réveiller. Je vais donc avec mon bol en dans les main, prendre place dans le canapé et allume la télé pour m'informer des dernières nouvelles. Nonchalamment, je mange sans réel appétit. Je sais, je le sens; j'ai fais quelque chose d'imbecile mais je n'arrive pas à me rappeler de ce que c'était ; et le fait de ne pas me rappeler me fait mal à la tête.
Après mon petit-déjeuner, j'ouvre finalement mon téléphone que j'avais laissé sur la table à manger pour vérifier les dernières notifications. Mon visage se crispe tout seul quand je remarque qu'il n'y a pas celles que je cherches. La frustration que je ressens est maintenant une habitude bien que je n'arrives pas à m'y faire, je vis avec. Kimia ne m'a pas écrit. Après à pourquoi elle m'ecrirait ? Elle sait où me trouver tout comme je sais où la trouver et pourquoi. Sauf que le pressentiment que je ressens ne s'estompe pas depuis ce matin. Je décide alors de l'appeler pour juste savoir comment elle va.
Le première fois, je tombe sur son répondeur; la deuxième fois aussi. Je me rends alors compte qu'elle doit être en cours et que c'est la raison pour laquelle elle ne répond pas, donc je laisse tomber, je l'appellerai plus tard.
La porte s'ouvre brusquement et Fred apparaît à l'encadrement de la porte, sacs en main.
- T'es pas en cours toi ? Lui demandé-je en froncant les sourcils.
- Tu commences à devenir très bête tu le sais ?
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Fred roule des yeux en me montrant très bien que je le fatigue et je m'en fiche.
- Hein? J'insiste
- C'est une journée pédagogique ! Me crie-t-il dessus en déposant les sacs sur la table dans la petite cuisine.
Silencieux, je le suis du regard en n'assimilant pas très bien les informations.
- Donc il n'y a pas cours ?
- Effectivement imbécile, répond-t-il en venant s'assoir dans le fauteuil en face de moi , bouteille de jus à la main.
- Depuis quand tu te mets à voir de la bière pour enfants ?
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Kimia/1&2
General FictionKimia est entrée dans notre quotidien il y a maintenant un an. Elle ne passe pas inaperçu, elle est trop belle pour ça. Son calme trouble beaucoup, sa peau sombre envoûte tout le monde. Je suis terriblement amoureux d'elle, comme la moitié de la...