La chute (Ép2 Pt4)

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BANG
Un coup de feu venait de résonner dans le combiné.

Tout les Dalis figèrent, happés par une fatalité à laquelle ils refusaient de faire face.

Lisbonne: « Sergio? »

Silence.

Lisbonne: « Se-Sergio...? »

Silence.

Lisbonne: « SERGIO!?!! »

Un petit rire cristallin, un rire semblant presque possédé, se fit entendre dans le combiné.
Un rire de Sierra.
Et une tonalité résonna dans la pièce.
Lisbonne ne raccrocha pas, tenant encore la radio dans sa main.
Personne ne dit rien.
C'était trop dur.
Inconcevable.
Leur ange gardien.
Retrouvé.
Liquidé.
Sous leurs yeux.
Et l'evidence les frappèrent de plein fouet.

Tokyo: « TU AS VRAIMENT VOULU COLLABORER AVEC EUX? »

Rio: « TOKYO! ELLE A SÛREMENT ÉTÉ TORTURÉE PSYCHOLOGIQUEMENT »

Denver: « Ils ont utilisé sa famille, la liberté de sa mère et de sa fille, la douleur que ça leur ferait pour lui détourner le cerveau!! Elle pensait que le Professeur la croyait morte!! »

Tokyo: « ELLE A VOULU NOUS TRAHIR! C'EST DE SA FAUTE SI ON EST LÀ! »

Rio: « Tokyo, arrête. Elle se faisait torturer. Mais elle a tenu. Elle voulait sacrifier sa vie pour lui, tu comprends ça? Elle était prête à sacrifier sa vie!! »

Tokyo: « JE- Je sais Rio... »

Tokyo éclata pour de Bon en sanglot et enfouit son visage contre le cou de Rio, qui pleurait à chaude larmes. Denver, lui, tentait de retenir ses larmes, sans succès, et serra Stockholm contre lui, qui pleurait également. Denver voulut enfouir son visage dans ses cheveux pour étouffer le bruit de ses sanglots, sans succès. Stockholm serra un peu plus Denver contre elle, essayant tout comme lui d'enlever la douleur de l'amour de sa vie.
Bogota, lui ne pleurait pas. Mais ça ne signifiait pas qu'il ne souffrait pas. Il souffrait. Énormément. En l'espace de quelques jours, il avait perdu la femme qu'il aimait et un des ses plus anciens amis. Il s'approcha de Palerme, qu'il étreignit. De grosses larmes coulaient silencieusement sur les joues de Palerme. Son ami Sergio. Combien de fois l'avait il méprisé? Combien de fois avait il tout fait pour le rendre mal à l'aise? Combien de fois l'avait il blessé? Combien de fois l'avait il intentionnellement agacé? Combien d'insultes avait il proféré à son égard? Il lui avait mis sur les épaules la mort d'Andrès. Mais maintenant plus que jamais, il comprenait les mots du Professeur. Et maintenant plus que jamais il regrettait les siens.
Séoul était la seule qui n'avait presque pas bougé. Elle s'était seulement accoté le dos contre le mur. À première vu, on pourrait croire qu'elle restait complètement insensible. Aucune larme ne coulait, son corps n'avait pas tressailli et son cerveau semblait calme. Sauf si on s'attardait sur ses yeux bleu-vert perçant. Son regard brillait. Elle regardait la scène sans un mot, la respiration calme, et son regard cessa de briller, redevenant presque tout aussi impassible qu'avant.
Et puis Helsinki. Des larmes cruelles coulaient sur ses joues. D'abord sa meilleure amie et ensuite un de ses amis le plus proche. Sa famille. Mais il devait rester fort. Il. Devait. Rester. Fort. Parce qu'il n'avait pas que Nairobi dans sa vie. Il avait une autre amie. Une amie très chère à ses yeux. Il devait rester fort pour elle parce qu'elle, elle allait avoir besoin de plus de force que toute la bande réunie.
Helsinki s'approcha de Lisbonne, qui n'avait pas bougé, encore dos à eux, cramponnée à la radio. Elle n'avait pas pleuré. Elle n'avait pas reniflé. Elle n'avait pas crié. Elle n'avait rien fait.

Helsinki: « Lisbonne? Est-ce que... Est ce que ça va.....? »

Lisbonne eut un petit rire de désespoir. Un rire cassé. Brisé. Détruit.

CHAOS (LCDP5)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant