ALPES - Tome 1 - L'éternité et l'au-delà.

Chapitre 27 : ébat à sens unique

*WARNING*

Ce chapitre contient une scène très explicite de sexe. Pour les âmes sensibles, veuillez repérer les délimitations en gras. Les autres, bonne lecture !

Love Yourself, Justin bieber.

 Je venais de fermer le verrou. Refermant la porte menant au chemin de la facilité, je m'abandonnais corps et âmes dans le risque, dans le danger, en proie à la déception. Comme s'il était mécanisé, mon corps répondait de façon saccadée à mes demandes. Pourquoi étais-je si nerveux ? J'avais fais ça des millions de fois...

Chris était resté près du lit, il se contentait de me regarder. Soit il ne comprenais rien de la situation, soit il se foutait de ma gueule jusqu'au bout. Mais ce ne fut que lorsque je fermai les volets qu'il se mit à réagir, me demandant ce que je faisais. Sa voix n'étais pas sereine, ses pupilles étaient dilatées, je pouvais voir la sueur sur son front d'ici. Je n'avais même pas envie de lui répondre, mon regard était sans-doute assez éloquent.

Une fois toute lumière naturelle coupée, et surtout aucuns regards extérieurs, je reportais finalement mon attention sur lui, me tenant à un mètre. Il avait suivi mes gestes des yeux sans rien faire, ses bras ballants restaient le long de son corps.

- Tu te sens bien ?

C'était moi qui avait posé la question, puisqu'il n'avait visiblement pas l'intention de bouger. Sans attendre sa réponse, je continuais.

- Parce que moi, je suis plutôt pas mal en ce moment...

Il venait de se troubler, je le voyais clairement. On aurait dit un pauvre chiot, dépassé par les évènements. S'il fallait que je prenne le contrôle, alors soit. J'avançais en sa direction. Un pas, puis deux, et quelques autres pour arriver face à lui. Il baissa la tête, m'observa un moment, puis regarda le sol. Il fallait qu'il y mette un peu du sien...

- Je...

L'impatience me gagna, je me jetai sur ses lèvres. J'interrompis sa déclaration, le surprenant d'avantage, il faillit tomber à la renverse. Dévorant sa bouche, j'entreposais ma main dans son dos pour raffermir notre contact. Il se figea, mais seulement pendant un instant. Ses bras reprirent vie, comme je m'y attendais, et ses mains chaudes attrapèrent ma nuque. 

Il me rendit mon baisé, insista même, puis se détacha comme s'il venait de toucher du charbon. Son regard vira à la panique, il se confondit en excuses. Trop longtemps à mon goût, puisque je lui coupai de nouveau la parole. Je ne voulais pas qu'il se détache de moi, je voulais le lui faire comprendre.

Mes mains entamèrent une valse dans son dos, semblable à nos langues bientôt entremêlées. Il avait le goût de la viande encore dans la bouche, mais je m'en foutais. Comme je m'y attendais, son corps était bouillant. J'avais bien fait d'éteindre le chauffage... Mais maintenant, j'avais froid, et mon corps partait en quête de chaleur. Lorsque je touchai son cou, j'y sentis son cœur battre à tout rompre. Étais-ce encore une particularité ou simplement l'excitation ?

Ses doigts attrapèrent ma chemise, je les frappai d'un petit coup pour lui faire lâcher prise. Je retirai moi même son t-shirt rouge avec beaucoup de difficulté, il était grand. En faisant pression sur son épaule, je le fis s'asseoir sur le lit qui allait très prochainement devenir le notre. Son haut vola dans la pièce, je le plaquai comme je pu sur le matelas pour l'allonger, déposant une myriade de baisés sur sa nuque, son cou, ses clavicules, son torse et son ventre.

Inutile de préciser qu'il haletait comme un fou. Sa main se crispait de plus en plus fort sur mon poignet au fur et à mesure que je descendais. Arrivant au niveau du nombril, je me redressais pour retirer ma chemise, lui arrachant une timide grimace. Je l'entendis retirer ses chaussures en même temps que moi. Il voulut se relever, sûrement pour m'embrasser, mais je ne le laissai pas faire. J'avais conscience que s'il forçait un minimum, il ferait ce qu'il voudrait. Mais il avait peur de me déplaire, et je comptais bien là-dessus.