ALPES - Tome 1 - L'éternité et l'au-delà.

Chapitre 35 : Ultimatum

I see red, Everybody Loves An Outlaw

- Tout à l'air d'aller bien entre vous.

- Hein ?

Je dévisageais Angela avec une panique dissimulée. Elle avait les bras croisés, elle semblait boudeuse, ennuyée. Je m'arrêtais dans le couloir à son niveau, jetant un regard en arrière, là ou Chris venait de me quitter pour aller dans sa classe.

- C'est de vous que je parle, éludait-elle. Ne fait pas l'innocent, ça fait presque une semaine qu'il t'accompagne jusque devant le couloir de l'amphi.

Elle appuya sa remarque d'un coup de tête dans cette direction. Ça ne m'étonnais pas d'elle, je savais que je ne pouvais pas la berner éternellement. Mais je devais tenter quand même.

- Les amis s'accompagnent souvent, rétorquais-je innocemment.

- bon, je ne suis pas aussi colérique que ta cousine, mais moi aussi je n'aime pas que l'on se foute de moi.

Son ton montait dans les grave , réel avertissement de sa part. Elle continua en haussant les épaules, prétextant qu'elle aurait juste voulu être au courant. Mais elle ne pouvait pas, elle ne savait pas toute la vérité. Et ce secret que constituait l'imprégnation rendait la chose difficile, puisque Angela avait passé assez de temps avec moi pour être convaincue que Christopher n'était pas de mon style.

- Tu détestais ce type il n'y a même pas quelque jours. Vous jouez la comédie ou quoi ? C'est si soudain...

Puis, progressivement, je mis le doigt sur le problème : Elle semblait jalouse. Mais de qui ? telle était la question. Ironiquement, je me fis la réflexion qu'elle n'avait aucune chance avec moi, et que Chris était tout simplement si absorbé par ma personne qu'il ne voyait plus les autres filles. Il me l'avait confié auparavant.

- écoute Angela, il est lundi matin, et cette semaine est la dernière pour rendre notre travail sur les perles. Tu m'excuseras, mais je ne veux pas parler de ça maintenant.

Mes paroles étaient rudes, mais efficaces. Elle se ratatina sur elle même, hochant la tête, compréhensive. L'un de ses point fort est qu'elle ne se vexait pas pour un rien, et je l'admirais pour ça. Car j'en connais un qui aurait longtemps fait la gueule pour ce genre de réponse.

Pour me rattraper un peu, je lui tapai dans la main, l'invitant à rentrer avec moi. Elle sourit, puis me suivit de près.

Plus tard, à table, elle consentit finalement à me laisser m'expliquer.

- Disons que nous... entretenons une sorte de relation amicale... un peu poussée.

- La vache Nath', je ne t'aurais jamais cru aussi coincé en amour, railla-t-elle.

Normalement non. Mais je ne sais pas pourquoi, parler de Chris me rends tendu, mal à l'aise, comme si l'on pouvait me le dérober si l'on apprenait son existence. Sûrement parce qu'il s'agit peut-être de ma vraie première relation.

- Il faut croire que je suis plus protecteur que j'en ai l'air, répondis-je en dévorant mon dessert.

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- Angela est au courant pour nous.

- Quoi ?!

Il s'insurgea, arrêtant ses caresses répétées sur mon torse. Je l'incitai au calme, lui expliquant qu'elle savait juste pour notre « pseudo-couple ». Nous étions à l'ombre d'un chêne, il ne pleuvait pas, ce qui devenait de plus en plus rare en ce mois d'Octobre. Chris et moi étions allongé près du lac, profitant de la soirée.