ALPES - Tome 1 - L'éternité et l'au-delà.

Chapitre 8 : Forcer le contact

Sugar crash, ElyOtto

- Je tiens à vous préciser que les séances de mise au points se terminent vendredi. Cela me laissera assez de temps pour juger votre niveau général. Mettez les prochains cours à profits !

Ma main parcourait la feuille à une vitesse inimaginable, j'étais galvanisé par la pression involontaire de notre professeur. L'exercice était un cran au dessus des précédents, mais ne posait pas encore problème. D'un coup appliqué, je produisis un effet brossé des plus appréciable.

- comment t'as fais ça ? Me demanda Angela d'une voix pressée par le temps.

- Je te montre tout à l'heure, enchaînais-je du tac au tac.

En ce mercredi matin, le temps semblait défilé à un rythme intenable. La difficulté de ces études commençait à se faire sentir. L'aiguille de la petite pendule entreposée sur le bureau du professeur Karyn courait sur son cadran.

- Il vous reste 10 minutes jeunes gens !

Mais taisez-vous mon dieu... Mes camarades étaient en sueur, j'imaginais sans mal leur peine, étant donné la mienne. Représenter correctement ce vase à la forme si saugrenue relevait du défis, surtout en 20 pauvres minutes. Néanmoins, crayon à la main, j'étais lancé, et terminait bientôt mon travail, plutôt fier de mon résultat.

 Peu de temps après, l'horloge sonna la fin du cours, annonçant l'arrêt de notre supplice. De déposai mon travail, avant de me diriger vers la sortie, toujours accompagné de mon amie.

- Eh bien, monsieur Salinger, vous nous surprenez une fois de plus ! Messieurs, mesdemoiselles, je vous pris de prêter une attention particulière à ce genre de résultat.

M Karyn dressait fièrement mon œuvre au dessus de sa tête, les yeux brillants de contentement. Le reste de la promo s'émerveilla devant ce dernier, et m'applaudissait à grands bruits. 

Je souriais, plutôt gêné, mais également heureux d'une telle ovation. Angela me souriait à son tour, tandis que nous quittions notre amphithéâtre « P-30 », en direction du prochain cours, qui était en passant notre classe d'anglais.

- Eh bien, monsieur Salinger, cette promo vous réussi bien, me lança mon amie en parodiant le ton de notre professeur.

- Oh arrêtes, m'empressais-je de reprendre, c'était difficile aujourd'hui.

- Pas assez pour toi on dirait... Alors cet effet brossé ? Tu me le montre ?

Sortant une feuille de papier, je m'exécutai sous son œil attentif. Elle resta abasourdi de plus belle, prenant en photo ma petite esquisse pour la reproduire plus tard.

- Tu as du talent Nath', c'est peu de le dire.

- Il suffit de pratiquer, c'est le secret.

Ce n'étais pas faux par ailleurs, et ce dans tous les domaines. Ce qui expliquait le plus souvent mon aversion pour les nouveautés, puisque je déteste galérer. Pour le dessin en générale, je pratique de puis mon enfance, alors il m'est normal d'arriver à de tels résultats, si j'ose dire.

Nous continuions en paix notre chemin lorsque mon téléphone sonna. Mes parents m'appelaient, je coupai ma sonnerie, nullement surpris. Cela devait bien faire deux jours que je ne les avait pas appelé en retour, ils devaient rager, surtout ma mère. Angela me jeta un regard interrogateur, mais décida de ne pas insister. Mon expression blasée avait dû la découragée.