Septième jour

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|Insomnia - IAMX|

Dès les premiers pas dans le Labyrinthe, une sensation étrange s'abat sur mes épaules. Je ne saurai dire exactement quoi mais c'est comme une impression de...malaise ?
Un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment.
Mais ma joie d'être enfin en ces lieux en tant que combattante me fait fermer les yeux sur cette impression. Je suis la vive allure de Minho, serrant mon couteau dans la paume de ma main.

« On va se contenter du secteur A pour l'instant, d'accord ? »

J'acquiesce, et le suit. Malgré tous mes efforts pour, Minho connait le Labyrinthe comme sa poche, et donc beaucoup mieux que moi. Je dois sans cesse veiller à bien le suivre si je ne veux pas me perdre. Il faut que je travaille sur ça.
A une intersection, nous tombons nez à nez avec un griffeur. Son cri fait retentir les murs, et je le maudis intérieurement. Son cri va attirer chaque monstre du coin, génial.
Nous ne mettons que quelques minutes à le tuer, avec une facilité déconcertante. Puis, nous nous remettons à courir, à une allure régulière.

« Quelque chose me dit que c'était beaucoup trop simple.
-Tu as raison. Restons sur nos gardes. »

Très vite, nous tuons deux autres griffeurs. Nous les battons, toujours avec la même facilité. Puis, viennent trois méduses. Les deux premières tombent à terre, et la troisième s'enfuit.
Minho s'essuie les mains sur son pantalon, et soupire.

« C'est nul, vraiment.
-Peut-être sommes-nous trop entrainés ?
-Non. Il y a un problème, et un gros. On dirait qu'ils se laissent tuer. »

Je retire mon couteau de l'œil de l'une des méduses, et soupire.

« Peut-être est-ce un piège. »

Minho lève doucement les yeux vers moi, une lueur d'inquiétude dans les yeux.

« Othilie, je pense qu'on devrait rentrer au bloc. Tout de suite.
-Mais, pourquoi ?
-Tu as raison, c'est un piège. Au pire, ne prenons pas de risques. »

Pour que Minho baisse les bras de cette manière, c'est vraiment qu'il le sent mal. Alors, je ne proteste pas. Je lui fais entièrement confiance.
Nous tournons les talons, et prenons le chemin inverse. Et alors que nous débouchons sur une nouvelle intersection, j'aperçois plusieurs silhouettes.
J'attrape le bras de Minho, et l'arrête ; environ cinq griffeurs nous font face.

« C'est mieux que nous fassions demi-tour. »

Il acquiesce, et nous nous retournons. Et c'est là qu'apparaissent cinq autres griffeurs.

« Une embuscade ! Tu as raison, c'est un piège ! »

Que faire ? Nous ne pouvons pas foncer dans le tas, ils sont beaucoup trop nombreux. Et il n'y a aucune échappatoire.

Nous sommes perdus.

« Minho, on fait quoi ? »

Il semble paniqué, jetant des regards autour de lui. Les griffeurs commencent à avancer, les griffes sorties. Il faut agir, vite !

« Minho ! »

Je le tire brutalement par le bras, alors qu'il semble figer. Les battements de mon cœur augmentent, alors que les griffeurs s'approchent de plus en plus, de plus en plus vite.
Et c'est là, qu'un nouveau sentiment s'ancre dans mon âme.
De la peur, de la panique.

La claustrophobie.

« Minho, sors-moi d'ici, je t'en supplie. »

Les larmes me montent aux yeux, et je me sens terriblement honteuse. Finalement, je ne suis pas si forte que ça. Je suis même minable, complètement minable. Dès le début, j'ai su que quelque chose clochait, mais je n'ai rien dit. Tout est de ma faute.

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