Petit à petit, les hauts-le-coeur s'espacèrent. Pascal avait de nouveau posé ses mains sur les avants-bras de Florence. Elle se dégagea doucement et saisit les mains de Pascal pour ramener ses bras à lui vers elle. Pascal accompagna le mouvement et resserra ses bras autour de Florence. Elle se laissa aller en arrière pour s'adosser au torse de Pascal. Elle sentait à présent la poitrine de son capitaine se soulever à un rythme régulier. Ce mouvement l'apaisa. Elle ferma les yeux pour profiter de cette accalmie. Quelques minutes plus tard, Pascal brisa le silence :
- les nausées semblent s'être calmées, non?
- mmmm....
- vous ne voulez pas trouver un endroit un peu plus confortable pour vous reposer? dans un fauteuil? sur le canapé? ou votre lit?
- pas le fauteuil...répondit-elle aussitôt. ça l'obligerait à s'éloigner des bras réconfortants de Pascal, et ça c'était hors de question pour Cassandre. Elle ne le précisa évidemment pas. De toute façon, elle ne se sentait pas la force de formuler une phrase aussi longue...
- OK, pas le fauteuil.
- je crois que .... je ne serais.... même pas capable.... de tenir debout...
- mais, je suis là. Je vais vous aider. Je vous porterai, même s'il le faut.
Florence se retourna alors vers Pascal. Elle vit tellement de tendresse dans son regard que ses yeux commencèrent à s'embuer. Elle accepta sa proposition.
- d'accord...
- qu'est-ce que vous préférez : assise ? ou allongée? Il savait que lorsqu'on était nauséeux la position allongée n'était pas toujours la plus confortable.
- allongée, je crois. Mais...
- oui?
- vous restez, hein?
- bien sûr! je vais vous aider à vous allonger sur votre lit et je peux m'installer un fauteuil à côté si vous ne voulez pas que je sois trop loin.
- c'est déjà trop loin...je ne voudrais pas... abuser, mais... est-ce que vous voulez bien...Elle marqua une pause pour reprendre son souffle. Pascal ne la brusqua pas, il voyait bien les efforts qu'elle était obligée de fournir pour aligner ces quelques mots.
- je comprendrais... que vous refusiez... mais...
Son regard était implorant, Pascal ne put résister:
-hé! Il lui caressa la joue. Vous n'abusez pas Florence... Allez, venez.
Il se leva, l'aida à se mettre debout et la soutint fermement pour l'aider à gagner sa chambre. Elle s'assit sur le lit, il lui enleva ses chaussures. Elle saisit le pyjama qu'elle cachait sous la couette et demanda à Pascal de bien vouloir se retourner. Il sourit mais se plia à la demande sans discuter, il en profita pour se débarrasser de ses chaussures.
- c'est bon.
Lorsqu'il se retourna, Florence était en train de défaire la pince à cheveux avec un petit sourire en coin.
- faudra vous entraîner... fit-elle en désignant la pince. Il eut une petite moue et rétorqua :
- ce n'est pas avec une petite fille de vingt ans que je vais m'exercer...
Le visage de Pascal se fit soudain pensif. Florence le remarqua mais n'avait ni l'envie, ni vraiment la force, de commenter.
Elle s'était emmitouflée sous la couette et elle lui désignait du bras la place à côté d'elle.
- vous êtes sûre?
- oui, sauf si ça vous embarrasse...
- non, répondit-il en souriant.
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Cassandre & Roche : faire face ensemble!
RandomLe duo de choc de la série Cassandre doit faire face à une terrible nouvelle. Pas d'enquête pour cet opus, qui est la suite de l'histoire courte : "Finis les dragouillages", qui fait également l'objet du chapitre 1.