Chapitre 5

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Pascal essaya de raisonner Florence. Il continua, de la voix la plus douce qu'il put :

- Florence, vous ne pourrez pas cacher la situation bien longtemps.... aujourd'hui, vous ne serez pas là. Demain, même si vous venez, il y a sûrement des choses que vous ne pourrez pas faire. Si vous voulez pouvoir continuer à travailler, vous allez avoir besoin du soutien de toute l'équipe, et de l'accord du procureur...

- je ne veux pas que tout le monde me regarde avec pitié...

- avec pitié? Vous trouvez que je vous regarde avec pitié? demanda-t-il sincèrement.

- vous, non. Mais c'est pas pareil...

- ah oui? fit-il avec un sourire en coin qu'il ne put retenir. Elle secoua la tête. Décidément, il ne pouvait pas s'en empêcher! et ça lui faisait du bien...

- Sérieusement, Florence, personne ne vous regardera avec pitié! Avec tristesse, compassion, oui probablement, mais pitié, non! Il finit par la convaincre. De toute façon, il avait raison, elle n'avait pas vraiment le choix...

Il envoya un message à Nicky : Salut Nicky. Tu peux réunir tout le monde pour 9h, stp? Essaie d'avoir le proc', aussi. Merci. à +. Pascal

Qu'est ce qui se passe?

Je vous expliquerai tout à l'heure. Inutile de chercher à joindre Cassandre.

OK.

Pascal se leva, se prépara et demanda à Florence l'autorisation de se faire un petit déjeuner.

- oh, oui. Bien sûr. Vous n'avez rien avalé depuis hier midi, si?

- euh, non, mais c'est pas grave...Vous voulez que je vous prépare quelque chose? Vous devez boire, au moins. Un café?

-je crois qu'un thé passerait mieux...

- va pour un thé.

Jules proposa son aide. Pascal déclina, il allait se débrouiller. Jules pouvait rester avec sa mère. Pendant que Pascal s'activait dans la cuisine, il reçut la réponse de Nicky. Le proc' serait là. Merci.

Il revint vers la chambre avec un plateau : 2 tasses fumantes, des tartines de pain grillé et de la confiture.

- Madame est servie! Fit-il ironiquement en posant le plateau sur la table de nuit. Puis il tendit sa tasse de thé à Florence :

- Merci Pascal. Et avec le sourire, qu'elle avait retrouvé ! un sourire fatigué, certes...

- vous avez un peu faim? j'ai préparé quelques tartines, aussi.

- on verra...

- décidez-vous vite, avant que j'ai tout mangé! La plaisanterie détendit tout le monde.

Lorsque Pascal eut fini d'avaler son petit-déjeuner, il aborda le sujet qu'il avait repoussé au maximum.

- Florence, je vais parler à l'équipe tout à l'heure. Et le procureur sera là, aussi. Il va inévitablement poser la question de la responsabilité des enquêtes. J'aimerais être sûr qu'on soit d'accord. Je ne veux absolument pas vous court-circuiter, Florence.

Elle le regardait attentivement.

- je sais, Pascal. Je vous fais confiance. Et je ne sais pas trop quoi vous dire... J'espère être suffisamment en forme pour être là demain. Mais je ne peux rien garantir. Et je sais bien que le proc' aura besoin d'assurance. Je suis prête à vous laisser la responsabilité des enquêtes si c'est la solution pour les garder.

Cassandre & Roche : faire face ensemble!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant