Chapitre 9

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Après sa journée de travail, Pascal fit un détour par le chalet de Florence avant de rentrer chez lui, pour prendre des nouvelles. Elle avait beau l'avoir appelé dans la matinée pour le rassurer, et faire un point sur les dossiers, il préférait se rendre compte par lui-même de son état de forme.

Au moment où il allait sonner, il entendit des éclats de rire. C'est Jules qui lui ouvrit la porte, encore tout sourire.

- ah, ben je vois qu'on s'amuse bien ici ! fit-il. Oh, je dérange en pleine réunion de famille, ajouta-t-il en découvrant que Lily était là aussi. Je ne veux pas déranger, s'excusa-t-il, je venais juste voir comment vous alliez, Florence.

- mais vous ne dérangez pas, Pascal! ça va... mais la voix n'était pas très assurée. Je voulais vous remercier. Pour être venu, en pleine nuit. Il lui sourit tendrement. Lily et Jules se retirèrent discrètement pour les laisser seuls. Pascal se rapprocha et s'assit sur le fauteuil en face de Florence. Elle continua, en le regardant droit dans les yeux :

- Pascal, est-ce que pour les prochaines séances....elle sentit une boule se former dans sa gorge, l'empêchant de continuer. Alors Pascal poursuivit à sa place :

- je serai là, Florence. C'est moi qui viendrais vous chercher, d'accord?

Ils ne s'étaient pas quittés des yeux et ceux de Florence s'emplirent de larmes, et de reconnaissance. Pascal saisit ses mains dans les siennes. Elle hocha la tête. Elle était incapable de prononcer un mot, mais son regard en disait si long...

Quand l'émotion du moment fut passée, Pascal reprit la parole pour discuter brièvement boulot. Il lui relata les derniers événements au commissariat et prit congé. Il avait grand besoin de se reposer lui aussi!

Le lendemain matin, lorsque Pascal arriva au commissariat, il eut la surprise de découvrir Florence, arrivée avant lui! Elle le laissa mener le briefing matinal. Elle s'assit dans le fauteuil du bureau qui jouxtait le tableau sur lequel étaient affichés tous les indices de leur plus grosse affaire en cours. Au bout d'une dizaine de minutes, elle ferma les yeux. Pascal, qui se tenait debout à côté du tableau et avait Florence en face de lui, le remarqua, inquiet, mais continua le briefing comme si de rien n'était. Il constata que Christophe Durand, leur suspect numéro un, avait un très bon mobile mais un alibi solide. Tous étaient perplexes, car ils avaient tous étaient persuadés tenir leur coupable jusqu'à ce qu'ils apprennent son alibi la veille au soir. Pascal conclut donc qu'il allait falloir tout reprendre à zéro.

- sauf, si le légiste s'est trompé sur l'heure du crime....une petite heure, ça suffirait.

Les policiers se tournèrent à l'unisson en direction de la petite voix qui avait surpris tout le monde. Comme personne ne rebondit sur son hypothèse, Florence ouvrit les yeux et constata tous les regards braqués sur elle.

- ben quoi? ça peut arriver que le légiste se trompe de quelques dizaines de minutes, non?

-euh oui...

- alors pourquoi vous me regardez tous comme des ahuris?

Pascal répondit, gêné :

- c'est-à-dire qu'on pensait tous que vous vous étiez endormie...

- ah, d'accord! c'est que votre briefing était un peu soporifique, Pascal, mais pas à ce point, tout de même!

Nicky et Jean-Paul pouffèrent, et s'arrêtèrent net en voyant la tête de Pascal. C'est Florence qui reprit :

- bon, ben, qu'est ce que vous attendez? Restez pas plantés là! Nicky et Jean-Paul, vous retournez voir le légiste pour avoir confirmation, ou pas, de l'heure du décès. Ils s'exécutèrent sans attendre. Alors que Pascal n'avait pas bougé:

Cassandre & Roche : faire face ensemble!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant