Mot de l'auteur : Bonjouuur, voici le chapitre 5, qui fait partie de mon trio préféré, à savoir les 3 derniers chapitres. J'en suis plutôt fière. J'ai écrit cette mini fiction en décalé, et ceux-ci sont très récents. L'écriture vous le sentirez, sera différente et plus explosive. N'hésitez pas à donner vos retours, je vous conseille de rester pour participer au final... En attendant, entrez dans la tête de Regina pour savoir ce qu'elle ressent enfin... Bonne lecture !
─ Tu pensais que nous étions amies, Swan ? grinça-t-elle, après un long silence, sa voix vrillant d'une forme d'émotion.
Emma ne pouvait pas être sérieuse en pensant une telle chose.
Regina resserra ses doigts autour de son verre qu'elle finissait finalement par apporter à ses lèvres pour en boire plusieurs gorgées. De nombreuses d'affilées. Elle reconsidérait la question qu'Emma lui avait posée à son bureau. Est-ce qu'elle était heureuse ? Regina n'était soudainement plus capable de répondre à cette putain de question, ni même de parler tout court parce que sur son chemin il y avait une grande barrière. Blonde, grande avec des yeux émeraudes perçants et envoûtants.
Regina laissa le scotch s'écouler dans son corps à en rendre sa peau ardente. C'était diaboliquement délicieux. Heureusement qu'elle avait déposé Henry chez ses grands-parents.
Après un ou deux verres consommés chez elle en début de soirée, un vin rouge corsé dans lequel elle s'était noyée en observant le liquide tournoyer par de fins mouvements de poignets que font les connaisseurs, Regina avait senti son cœur se serrer. Encore et encore. Comment ne s'était-il encore pas brisé ? Puis elle était venue se terrer ici, dans ce bar minable. Boire pour oublier comme on dit, ou boire pour mieux contrôler, comprendre, anticiper. Boire pour mieux se retrouver. Mais l'alcool ne délivrait pas de telles réponses, ce serait incroyablement naïf de le croire. Les buveurs ont toujours besoin d'excuses, comme pour le maire de Storybrooke. Les conséquences ravageaient d'autant plus son cerveau et son cœur prête à exploser d'accumulation. Entre colère et tristesse, Robin et Emma, c'en était trop pour elle.
Au moins, ils devraient tous se sentir reconnaissants que cette rage dévastatrice ne réactive pas ses pulsions meurtrières. Arracher des cœurs et tuer des personnes, c'était mal. Regina l'avait assimilé. Alors, peut-être par lâcheté aussi, elle s'était noyée dans l'alcool pour faire une pause sur tout ce merdier qui l'étouffait. C'est mieux de boire que de tuer de toute façon.
Emma observa, impuissante à vous en arracher les cheveux, Regina s'enfiler presque cul sec son deuxième verre de scotch. Heureusement que les verres n'étaient pas si gros. Elle s'agitait sur son tabouret face à Regina. En arrivant, elle buvait déjà. Et là elle buvait encore. Ce n'était franchement pas la meilleure idée qui lui avait traversé l'esprit de lui offrir un verre. Elle comprit, même si elle ne l'avouerait jamais, que Regina était vraiment bouleversée que leur relation ne puisse jamais se stabiliser.
Emma finit par mécaniquement lever la main pour la poser doucement sur l'avant-bras de Regina afin lui apporter une forme de réconfort. Après tout, ce merdier c'était un peu de la faute de sa faute. La brune se crispa aussitôt au contact soudain en ré-inclinant légèrement son verre pour ressentir ses lèvres effleurer sensuellement les parois. Elle comprit l'allusion silencieuse d'Emma. Elle ne détourna pas le regard pour autant. Il valait mieux ne pas prendre exemple sur un certain pirate... La brune déglutit. Ses doigts restèrent fermement enroulés autour de son verre.
─ Oui Regina, reprit calmement Emma sans quitter le visage de profil de Regina de ses yeux, Nous sommes amies. Regarde tout ce que nous avons traversé depuis quatre ans. C'est tout ce bordel magique qui nous a amené à devenir amies. Parce que je crois que j'avais besoin de toi et toi tu avais besoin de moi. Parce qu'ensemble, nous sommes plus fortes, tu te souviens ?
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Je te choisis
Hayran KurguRegina était là, assise sur un tabouret haut du bar tenant entre ses doigts un très petit verre au liquide transparent. Ses cheveux ébènes étaient comme à leur habitude, lisses effleurant à peine ses épaules. Elle était vêtue d'un chemisier rouge éc...