SURTOUT NE TE GENE PAS

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💎Partout est l'argent, partout est le monde ruiné par l'argent 💎

CHRISTIAN BOBIN


Arrivés sur le lieu de réception dans notre calèche  nous fîmes accueillis par une pluie de rose versés sur nous par les invités.

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Je vous épargne les détails fastidieux de ce mariage qui n'a été célébré que pour exposer leurs richesses et l'étendue de leurs pouvoirs.  Nous avons reçus des cadeaux qui valent plusieurs millions de billets violets . A quoi bon dilapider des sommes exorbitantes justes pour se faire voir ? Je ne comprendrais jamais la logique des gens riches et je ne cherche pas à la comprendre, je les méprisent déjà et pour cause. Mais j'affiche un sourire des plus hypocrite pour faire bonne figure devant tout le monde.

Comme toute chose bonne ou mauvaise ,la réception qui était d'un ennuie mortel pris fin .

Je part faire mes adieux à mes beaux-parents, la mère de kayden me couvre de bénédictions ,de mots attentionnés et de remerciements en ne me souhaitant que du bien . C'est réellement une personne adorable et bénévolente d'une extrême tendresse.

Son père lui me passe juste le bonsoir avant d'être contraint de répondre à un coup de fil important, c'est un homme occupé que je n'ai vu que très rarement. Kayden a des traits faciaux assez similaires à ceux de son père, cependant il a hérité de la couleur et de la profondeur des yeux de sa génitrice.

Je me dirige ensuite à la table de mes parents sans grand enthousiasme. C'est une toute autre ambiance qui y règne et pas des plus plaisante .

Mon géniteur qui a le plus profité de la réception que l'ensemble des personnes présentes me regarde sévèrement et me menace sur un ton martial qu'il me tuerait sans scrupule si je venais par malheur à divorcer. Je me contient à l'extrême de lui déverser en plein face le flot d'injures qui brûlent la langue plus par déférence et égard pour les autres que par considération pour lui. Je prend ces bénédictions puis va vers ma mère.

Ma mère ,je ne vois que maintenant depuis le début de la journée, elle a comme toujours perdu l'usage de sa langue en présence de mon géniteur et me balance presqu'a la figure un insignifiant "heureux mariage" qui me carbonise le cœur. Je n'espérais pas grand chose de sa part mais autant de désintéressement pour ma personne me fait réprimer de violents sanglots. Pas une seule marque d'amour, pas un seul regard.

Était-ce vraiment elle ma mère ? Celle qui m'a portée durant neuf mois et m'a enfantée? Celle qui m'a protégée dans le creux de ses entrailles et m'a nourrit de son sein ? Celle qui a subit les douleurs atroces de l'accouchement pour me donner la vie ? Non ça ne peut être elle.

Après cette bref séance d'au-revoir peu réjouissante, ma famille rentre chez elle, pour cause ma soeur Alima  s'est enivrée à s'en rendre minable, quel déception, quel infamie. Après à quoi devons nous, nous attendre? ne dit-on pas que bon sang ne saurait mentir. Tel père tel fille, ils forment une belle paire. Un chien ne peut changer sa manière de s'assoir.

Elle a fait une tête d'enterrement toute la journée et a essayée tant bien que mal de se faire remarquer par les invités sans succès. Ces prétendus remords n'étaient que tartuferies comme je m'y attendait.

Fatimah me saute gaiement au cou. Cette fille est une perle, elle m'a arraché plusieurs sourires et m'a fait oublier mes soucis, elle a embellie la journée avec ces blagues plus nulles les unes que les autres.

Elle me susurre à l'oreille des mots fort qui me touchent profondément et que je n'oublierai pas de si tôt.

" garde toujours le sourire et la tête haute, ne laisse personne te prendre ses deux choses ta dignité et ta joie de vivre tu es tellement plus belle quand tu sourires, je t'aime mon amie "

CHRONIQUE D'AÏCHA : MON MARIAGE FORCÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant