MILLE MORCEAUX

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La curiosité mène à tout : parfois à écouter aux portes parfois à découvrir l'Amérique

JOSE MARIA EÇA DE QUIEROS

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_J'ai surpris une conversation de mes parents. Commence-t-elle en s'asseyant en face de moi.

_Flash back_

_Tu devrait être plus prudente fatimah aurait pu tomber dessus. Entendis-je la voix roque de mon père à travers l'entrebâillement de la porte de la chambre parentale.

Imaginant déjà la belle surprise sournoisement orchestré par mes parents à mon attention je tendit malicieusement une oreille pour mieux les épier.

_ je fais attention et elle ne vient jamais fouiner par ici . Répondis ma mère d'une voix un peu mélancolique et fatiguée.

_Le mieux serait de le mettre en lieu sûr dans le coffre fort là où est sa place. Pourquoi as-tu tenu à le faire sortir de plus en sa présence ?

De quoi pouvaient ils parler ? cela m'intrigue. Je passe ma langue sur mon index plein de mousse au chocolat et rapproche mon corps de la porte. Je ne devrais pas écouter aux portes mais ma curiosité aura raison de moi un de ces jours.

_Oui je suis beaucoup trop stupide, merci de me rappeler que je suis une bonne à rien et que je fais tout de travers pour ne pas changer. Hurle ma mère contre mon père à moitié en pleurs et à moitié hystérique.

Mon frère m'avait bien dit que maman n'était pas au meilleur de sa forme mais à ce point je l'ignorais. Cela fait plusieurs semaines que je ne les ai pas visités, mes petits vieux préférés.

Mon père s'empresse de l'enlacer tendrement et la rassure en lui carressant doucement sa chevelure brune.

_Mon amour je ne voulais pas te froisser voyons. Je suis extrêmement navrée, je t'aime à en mourir et même à gravir le mont kilimandjaro pour tes beaux yeux et tes pommettes parfaites. Tu n'est pas stupide bien au contraire tu es loin de l'être mon ange féerique aux ailes multicolores fait moi un beau sourire.

Il parseme de mille et un baiser son beau minois en lui susurrant un je t'aime à chaque contact. Malgré son physique très imposant mon père demeure un gros nounours romantique très très câlin et attentionné, et un charmant beau parleur.

_Je n'aurais pas dû faire sortir ces documents, je n'ose imaginer que fatimah apprenne leurs existences ce serait un véritable cauchemar. Elle saurait que je ne suis pas sa mère biologique et me détesterais comme moi je me détestes. Mais je me méfiais des dires de Aïda.

Le pot en verre de chocolat s'échappe de mes mains et se brise en mille morceaux tout comme mon cœur au sol dans un énorme fracas. Ils se retournent tout les deux vers la provenance de ce bruit et me regarde pétrifié la bouche ouverte.

_Fatimah...tu as...tu as ... tu as tout.. entendu ? bredouille lamentable ma mère tremblante comme une feuille.

Ma vision vire au rouge écarlate, je pénétre dans la pièce comme une tornade prête à tout saccager sur son passage.

_Oui j'ai tout entendu, oui j'ai entendu que vous m'avez menti toutes ces années, j'ai entendu que je ne suis pas votre fille. Qui je suis vraiment ? J'hurle folle de rage.

_ Nous pouvons tout t'expliquer... tente de me calmer mon père en serrant fort sa femme dans ses bras comme pour la protéger de ma colère dévastatrice .

CHRONIQUE D'AÏCHA : MON MARIAGE FORCÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant