A(b)imer ton souvenir

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Il y a cet air frais qui me caresse et m'emporte. Cet air frais qui comme celui d'une musique se met à chanter tout doucement. Le soir tombe, presque brumeux tandis que la fenêtre s'ouvre sur un paysage peint avec un léger soupçon de rouge carmin. Sur le balcon, une cigarette un peu trop grande pour mes fins doigts, j'ose enfin respirer à plein poumons. Mes pieds nus sur la rambarde encore chaude et tremblante, je me sens un peu éteinte. Le vide est presque envoûtant, la gravité me fait frissonner. Je me sens tomber alors que mon corps est toujours dysfonctionnel, en attente d'un je ne sais quoi, d'une étoile filante, d'un signe inattendu.
L'été est à la fois magnifique et si étouffant, il prend toute la place sans que l'on ne puisse lui échapper vraiment. Mais on l'aime tout de même n'est-ce pas ? C'est une souffrance bien plaisante qui nous attire et pourtant nous fait parfois suffoquer. L'été fait mal lorsque nous avons l'audace de nous approcher trop du soleil..
Tu étais cet été, à la fois séduisant et déstructeur. Tu as fini par me faire perdre le cœur. Et ton passage fugace s'est évaporé comme la braise d'un mégot fumé à l'arrache..

Jeter l'encre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant