Vide. Elle était vide. Comme un ciel sans nuage et sans astre dont le soleil serait fatalement noir. Elle demeurait vide de sens, vide d'émotion, vide de lui, de Léonard. Il était parti sans elle à l'aventure, faisant d'elle la prisonnière d'un souvenir flou.
Sa peau avait perdu toutes ses couleurs comme l'arbre avait laissé tomber ses feuilles. Les nuances de ses yeux avaient oublié leur parachute, s'écroulant au sol formant de rebelles giclures explosives.
Son corps, à cet instant, flottait, hésitant, errant, au milieu d'un océan transparent d'azure. Et il y avait ce reflet, ce double, digne d'une jumelle qui se peignait à la rencontre de son regard voyageur, ce regard semblant appartenir à un oiseau effrayé, perdu dans un univers n'étant pas le sien.
Mona, enfin, s'était évadé de sa toile morne et sèchement alourdie par les années.Vide. Elle était vide. Comme un ciel sans nuage et sans astre dont le soleil serait fatalement noir. Elle demeurait vide de sens, vide d'émotion, vide d'elle, de Mona. La toile se mourrait. Et Léonard n'était plus là pour la ramener.
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Jeter l'encre
PoetryP longer dans le vague à l'âme O xyder la serrure de ton cœur E teindre la lune en flammes M êler le pourpre à la peur E stomper l'écume du drame S irotter les pleurs... ... De ce cocktail d'amertume. Des poèmes, de la prose, des lettres et d...