Seule

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Pdv Alena

J'ouvrais les yeux lentement avec un mal de tête horrible. L'odeur de l'alcool me hantait encore les narines. Je voulue me prendre la tête pour me remettre les idées en place mais j'étais attachée les mains dans le dos.

Je remarquais alors que je n'étais ni dans le bureau de Livai ni au QG. J'étais assise dans une voiture, dehors il faisait à peu près nuit et grâce au rayon de la lune qui traversait la fenêtre, je pus reconnaître l'homme en face de moi : Kenny.

Il était allongé sur la banquette face à moi, le chapeau sur les yeux et son imperméable lui servant de couverture. J'essayais alors de défaire mes liens avec difficulté.

(J'y suis presque ça glisse. Encore un petit effort ...)

Avec un dernier effort, je parvenais à défaire mes liens. La douleur fût telle que je ne pus m'empêcher un petit gémissement aigüe de douleur qui réveilla l'homme en face de moi.

Avant que je ne puisse faire le moindre geste, il s'asseya à côté de moi et me fis une clé de bras en me plaquant au mur de la cabine :

- Aïe...

Il rigola :

- T'es coriace ma belle. Mais va falloir te calmer si tu veux rester en vie jusqu'au lieu de rendez-vous, me chuchota t-il au creux de l'oreille.

- Je préfère que vous me tuiez maintenant plutôt que de revoir cette ordure.

Il souriait dans mon dos :

- Tu n'as pas peur de mourir ?

- Dans les deux cas je perdrais la vie alors autant mourir maintenant.

Je lui avais cracher cette remarque au visage. Il fronça les sourcils :

- Tu te fiches de perdre la vie ?

- Prenez ça comme vous voulez.

- Qu'est-ce qui te fais avancer dans la vie ?

- Je ne sais pas.

- Réfléchis-en. Si tu n'es pas morte avec tout les hommes que t'envoyait l'autre riche, c'est que tu tenais à vivre nan ?

- Oui, c'est vrai.

Il me rattachais les mains mais plus solidement cette fois ci et allait se rasseoir en face avec une mine dépitée :

- Mmm ... je dormais bien.

- Excusez-moi.

Il me fixa :

- T'as pas l'air si terrifiée que ça d'avoir été enlevée.

- Peut-être parce que je sais que je suis fichue.

- Qu'est-ce qui te fais croire ça ?

- La façon dont le caporal parle de vous.

Il eut un sourire fier sur les lèvres :

- Il a dit quoi ?

- Que vous étiez un lâche, un connard et un tueur à gage de la pire espèce.

Il me salua avec son chapeau pour se présenter :

- Exact. Kenny Ackerman, on m'appelle l'Égorgeur.

Je regardais par la fenêtre :

- J'ai dormie combien de temps ?

- Presque deux heures et demi.

(...)

- Oh, ils doivent te chercher un peu partout en ce moment même.

- Comment vous saviez que je pensais à ça ?

J'étais étonnée. Il lisait dans mes pensées :

- Ton regard.

- Mon regard ?

- Le regard c'est ce qui définit tes pensées. Tu peux mentir avec les mots mais les yeux te trahissent toujours. Tes yeux expriment tes émotions. Là ce que j'ai vu c'est le regard de quelqu'un qui a perdu beaucoup et qui se demande si on se soucie d'elle.

- ... Kenny ?

Il me regarda comme si je venais de lui faire un compliment :

- Oui ma belle ?

- Tout à l'heure vous avez dit à Livai qu'il n'oserait pas faire du mal à celui qu'il l'avait sauvé. De quoi parlez vous ?

- À Livai ?

- Oui.

Il souriait encore plus et je compris. J'avais arrêter de l'appeler caporal et je l'avais appelé par son prénom. Mes lèvres se pinçèrent d'elles-mêmes en se rendant compte de ce changement :

- Il ne t'a rien dit ?

Je secouais la tête :

- Eh bien, Livai vivait dans les bas-fonds étant gosse, quand sa mère est morte je l'ai pris avec moi et je l'ai sauvé d'une mort certaine. En se battant il est rentré dans le Bataillon et est devenu le "soldat le plus fort de l'humanité". Le plus fort de l'humanité, rajoutait t-il en explosant de rire.

Je prenais le temps d'avoir toutes les informations en-tête :

- Il a perdu sa mère enfant ...

- Oui.

Je baissais la tête.

(C'était donc ça ...)

Kenny me regardait toujours en souriant. Il répondait à mes questions puis au bout d'un moment, il comprit mon petit manège :

- Assez parler jeune fille. T'as assez d'infos comme ça.

Il sorti un foulard de son manteau et l'enroula pour faire un bâillon. Je reculais contre le mur :

- Non je vous en prie par de bâillon.

Il me força à me tourner pour mettre le bâillon :

- MMM...

- Tais toi un peu gamine tu me fatigue.

(Bordel y a qu'Hanji pour m'appeler ma grande ou quoi ?!!! Arrêtez avec ce surnom !!!)

Il s'allongea le chapeau sur le nez :

- Et tache de me laisser dormir un minimum ma belle.

(Moi aussi je vais dormir. Je suis encore fatiguée et c'est sans doute mes dernières heures de sommeil. Profitons-en ...)

Je m'allongeais du mieux que je pouvais sans être sur mes mains. La fatigue m'attrapait plus vite que prévu.

Quand je me réveillais, Kenny m'attrapait par les liens comme un sac à main. Je me débattais mais il me secoua :

- Arrête de gigoter gamine.

Il me releva et me prit dans ses bras cette fois ci.

(C'est gênant...)

Kenny regardait face à lui :

- Je peux marcher hein ...

- Pour te casser après ? Je t'ai déjà assez surveillé comme ça.

- De toute façon je fais deux pas vous en faites un demi, il vous sera facile de me rattraper.

- Non.

- C'est gênant ...

Kenny pouffa. On se dirigerait vers une petite cabane de bois. Les hommes de Kenny surveillaient les alentours.

Ils lui ouvraient la porte et m'emmena dans un salon.

Là, près du feu, dans un fauteuil, se trouvait cet ordure, Stan Dewlish. Kenny me lâcha à terre sur le tapis sans prendre peine de se baisser pour amortir la chute, et alla s'asseoir dans le fauteuil à coté que Stan lui indiqua.

Je me retrouvais à genoux devant eux :

- Merci d'avoir pris la peine de m'avoir déposer.

Kenny me souria comme pour me dire "je t'en prie" avec ironie. Stan se leva :

- Alena, ma chère fille.

Mon Caporal (Livai X OC) [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant