Chapitre 2

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Kenzi sort de la salle de bain avec un peignoir et une serviette sur la tête. Elle regarde partout mais ne trouve Shadow nul part, elle s'alonge sur son immense lit en soupirant, elle fixe son plafond quand elle remarque une ombre. 

Elle se redresse en souriant alors que Shadow reste au dessus d'elle en volant la tête en bas, près du visage de Kenzi. 

- Ca vas tu as meilleure mine. Fit-elle remarquer en la fixant. 

- Tu n'es pas matériel ? Shadow sourit et s'assoit à coté de la jeune fille. 

- Oui et non, je peux contrôler la matière de mon corps mais les sensations que je peux avoir, je ne les ressens pas pleinement. En plus, j'ai besoin d'un corps fait de chair pour certaine chose. C'est pour ça que j'ai besoin de toi. 

- Tu peux prendre une autre apparence ? 

- Bien sur.

Elle change de forme et prend la silhouette d'un homme imposant. Kenzi avale sa salive mal à l'aise quand Shadow s'approche d'elle de façon à la surplomber la maintenant contre le lit. 

- Mais je n'aime pas être un homme. Leur sexe me gène quand je marche. 

Kenzi éclate de rire alors que Shadow reprends la silhouette d'une femme. Elle regarde l'humaine dans son peignoir légèrement défait, laissant apparaitre son épaule. L'ombre se penche et dépose un baiser dans le cou de Kenzi qui se stoppa net en sentant ses lèvres douces contre sa peau. 

Shadow se redresse pour voir les yeux de la jeune fille. Elle se penche et l'embrasse de nouveau sans entrer dans son corp. L'ombre se redresse mais reste à proximités des lèvres de Kenzi qu'elle ne cesse de frôler. 

- Et puis, tu me préfère en femme. Révèle Shadow alors que la concerné détourne le regard les joues rouge de honte. C'est pour ça que tu voulais te suicider ? 

Kenzi hoche difficilement de la tête avant de cacher son visage entre ses mains pour commencer à pleurer à chaude larme. Shadow se redresse complétement, à califourchon sur la jeune fille, elle la regarde.

- Mon père est homophobe. Il ... il pense que je suis ... malade, il me garde captive ici et. Elle prends une inspiration remplis de sanglots. Et il m'envoie des hommes pour. pour me. 

Shadow la prends par la taille et la redresse pour la coller contre elle alors qu'elle n'est plus en mesure de parler tellement elle pleure. Kenzi sert l'ombre contre elle en pleurant contre son épaule incapable de se calmer. 

*****

Après un moment, allongé dans le lit, Shadow caresse l'épaule dénudé de Kenzi qui c'est endormis contre elle, les yeux rouges et gonflées. Elle regarde les jambes de la jeune fille qui sont enroulés autour des siennes. Elle est tellement en manque d'affection qu'elle prends toute forme de tendresse peut importe de qui cela peut provenir. 

Shadow caresse la joue de Kenzi puis sa marque. Elle sourit avant d'embrasser son front, elle est à elle. Personne d'autre qu'elle n'a le droit de la toucher, de l'embrasser ou de la regarder. Elle sert des dents et se relève en évitant de réveillé Kenzi. 

Elle se transforme en ombre et s'enfonce dans l'hôtel bondé de client, personne ne la remarque. Elle regarde tout le monde avec un sourire malsain. Mais quand elle vois le père de Kenzi, bedonné, cigare en bouche, chauve, lunette de soleil à minuit, costume à trois mille balle. Son sourire devient surhumain allant d'une oreille à l'autre laissant ses dents blanches et pointues sortir avec ses yeux exorbiter devenue rouges sang, elle s'avance vers lui telle un prédateur. 

Elle le suit alors qu'il va dans son bureau qui surplombe le casino avec de grande baies vitré. Une fois ces gardes du corps partis, les vitres deviennent noir, l'air devient étouffant et la chaleur grimpe. Elle sort alors du mur avec une silhouette informe qui se mouve telle une anguille. 

Elle observe l'homme qui défait son nœud de cravate en tirant sur sa chemise. Il passe une serviette sur son front alors qu'il regarde son thermostat qui affiche 45°C et il ne cesse de monter. Il pose sa main sur la poignée de la porte mais la retire aussitôt alors que la poignée fond. Son regard se tourne vers les vitres avec effroi, il ne voit que son reflet et derrière lui Shadow. 

Elle passe sa longue langue crevasser sur ses lèvres déformés par son sourire forcé. Ses grands yeux le fixe comme si ce n'était qu'un insecte. L'homme est incapable de bouger tellement il est terrifié. Mais quand la main de Shadow, une main informe décomposé, froide et répugnante se pose sur son épaule le serrant en enfonçant ses ongles longs et crades dans sa chair, il se mit à pisser dans son pantalon. 

Shadow ne s'arrête pas pour autant. Elle approche son visage de celui de l'homme qui laisse apparaitre l'effroi. Il n'y a que ses yeux et sa bouche que l'homme peut voire distinctement. Elle passe alors sa langue, qui s'agrandit, d'une joue à l'autre de l'homme sans bouger un instant mais avec son immense sourire toujours aux lèvres. Elle colle alors ses lèvres à l'oreille de l'homme. 

- Kenzi est a moi. Quiconque l'approche. Je lui dévore le cœur ! Lui crie-t-elle à l'oreille d'une voix si macabre qu'il se mit à pleurer de peur.  

Elle mord avec force l'oreille de l'homme pour qu'il comprenne qu'elle ne plaisante pas. Elle s'écarte vivement de lui en emportant avec elle un morceau de l'oreille de l'homme qu'elle recrache aussitôt au pieds de ce dernier qui pleure à flot en se mordant la lèvre jusqu'au sang pour s'être retenue de hurler. 

Elle le quitte dans un rire des plus horrible et terrifiant qui soit. Tout redevient alors à la normal. Les vitres sont de nouveau transparente, la température agréable, l'air respirable et la poignée n'est plus fondue. Tout redevient à la normal excepté l'homme qui tombe à genoux en se tenant l'oreille, il se met à crier et ses gardes du corps entrent en trombe. Il les regarde un instant transpirant et presque à l'agonie. Ses gardes du corps se précipitent vers lui mais sans crier gare il se met à vomir. 

Shadow regarde la scène dans l'ombre avec un petit sourire satisfait et fière. Elle se félicite pour la trouille qu'elle à mise à cet homme. Puis sort du bureau, du casino et retourne dans la chambre de Kenzi qu'elle retrouve emmitouflé dans ses couvertures comme une petite chose fragile et sans défense. 

Elle s'approche d'elle main tendue mais en voyant son reflet dans un miroir elle s'arrête. Elle regarde sa main difforme redevenir une simple silhouette comme le reste de son corp. Elle s'avance vers le miroir et son visage change, il prends diverse forme mais aucune ne lui convient. Alors elle redevient une simple ombre avec des yeux entièrement blanc en amende et des lèvres fines à la taille normal.

Elle se tourne de nouveau vers Kenzi qui dort paisiblement. Elle caresse sa joue. Décidément elle aime vraiment ce corp parfait, frêle, sensible, flexible et passe partout. Elle se penche et pose un baiser sur le front de Kenzi puis replace une mèche de cheveux derrière son oreille avant de lui susurrer. 

- Personne ne viendras plus jamais te toucher. Je m'en suis assuré. 

The devil's daughterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant