The bucket list

Confessions nocturnes (partie 1/2)

Comme prévu, Ella arrive dix minutes plus tard. Elle a une fâcheuse tendance à être toujours à l'heure. Tout l'opposé de son petit copain qui est à chaque fois en retard d'une demie heure, ce qui m'agace.

Je lui ouvre la porte et elle se jette directement dans mes bras.

- Romy, je m'en veux tellement. Je suis désolée, j'ai été trop nulle.

Elle ressert son étreinte et manque de me couper le souffle.

- Ne t'en fais pas. Ce n'est rien, la rassuré-je.

- Non ! Ce n'est pas rien ! Tu t'es effondrée quand... tu sais bien.

Ma gorge se sert mais je ne montre rien car ma mère est juste dans la pièce à côté et que je déteste parler de Timéo avec elle. Ou même qu'elle l'entende. Dès qu'on aborde le sujet sensible de mon ex, elle s'improvise psychologue diplômée de Stanford et de reparler de toute notre histoire.

- Viens, on va dans ma chambre, murmuré-je.

Elle secoue la tête et nous grimpons les escaliers. Je l'invite à entrer dans ma chambre et ferme la porte à clé pour éviter que ma mère vienne faire sa gossip girl. Nous nous installons sur mon lit et je sens que cette conversation va être éprouvante.

- Je tenais encore à m'excuser encore, commence-t-elle. Je sais pas tout ce que tu as ressenti ou traversé depuis deux ans et ce n'est pas à moi de te dire ce que tu dois faire avec Matéo.

- Ce n'est rien.

- Non, Romy. Ne dis pas ça. Tu vivais ton histoire tranquillement et puis, paf ! Timéo est tombé malade et tu as assisté à tout. La chimio, sa perte de cheveux et sa mauvaise humeur... Tu as tout vu !

Je me détourne d'elle et mon regard se porte vers une photo de Timéo et moi, accrochée au dessus de mon bureau. Elle date de la première chimio de mon ex, il y a un peu plus de deux ans. Je me rappelle qu'il m'avait supplié de l'accompagner. Il était stressé même si il ne le montrait pas. Il jouait les gars relax et détendu et voulait prendre une photo pour se souvenir de son combat, qu'il avait vaincu son cancer. C'était une de ses bons jours. Sauf que ça n'a pas toujours été le cas. Il a eu peur. Été tristesse et en colère comme ce fu le cas ce fameux jour...