2. Le passé simple

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Le jeune homme se retourna faisant face au Conseil d’administration composée de quatorze personnes ayant prises place autour d’une table rectangulaire. Chaque invité se comportait de façon différente en attendant le début de la réunion. La majorité des administrateurs atteignait déjà un âge avancé. Uniquement trois femmes siégeaient à l’assemblée.

Après deux pas, le jeune homme derrière le fauteuil du président du Conseil d’Administration. Il posa négligemment ses mains au sommet du dossier sans faire l’effort de s’assoir. D’un œil scrutateur, il observa chacune des personnes présentes. Alors, l’administrateur le plus ancien, Ron Gallop prît la parole :

« Suite au décès du Président dans un accident malencontreux, nous devons voter pour son remplacement à la tête de notre vénérable institution. C’est pour cela que le neveu de notre regretté confrère Lars Van Bergh est présent à cette assemblée extraordinaire. »

A cette annonce des murmures parcoururent le conseil. Chacun allait de son commentaire et un brouhaha commença à envahir la pièce. Alors le jeune homme coupa court au conciliabule :

« Taisez-vous ! »

Le silence revint immédiatement dans la salle. Lars poursuivît :

« L’administrateur Gallop s’est mal exprimer. Je ne sollicite pas de vote de votre part mais la validation par ce conseil de ma nomination au poste de Président à l’unanimité. »

Le mécontentement apparût sur le visage de certaines personnes. Afin de mettre un terme à toute discussion, il précisa :

« J’exige une collaboration totale de votre part. Les opposants à ma nomination sont priés d’offrir leur démission immédiatement ! »

Lars regarda consciencieusement chacun des administrateurs qui baissèrent leur tête en soumission.

« Ce point validé, nous pouvons passer aux affaires sérieuses. »

Le nouveau président restant debout derrière le fauteuil continua à diriger la réunion. Il débuta en ces termes :

« Il est très préoccupant que chacun de vous soit plus préoccupé par ses propres vanités au lieu de continuer le projet que nos ancêtres nous a confié. »

Il observa attentivement chacun des participants repérant les plus faibles, ceux qui poseront probablement le plus de difficulté à l’avenir. Il poursuivit :

« Pendant que chacun vaquait à ces petites affaires, personne dans cette honorable confrérie a constaté de l’apparition d’une singularité ! De son réveil ce matin. Avez-vous perdu toutes vos sens pour n’avoir pas senti la résurgence de sa présence ? » 

L’administrateur Ron Gallop précisa :

« Le sang de nos ancêtres ne se manifestent pas de la même manière en chacun de nous. Nous sommes trop peu nombreux pour avoir maintenu des lignés parfaites. »

« Vos excuses ne m’intéressent pas ! J’exige votre vigilance, votre attention ! »

Un convive s’insurgea :

« Comment pouvez-vous juger notre politique que nous menons depuis 40 ans ? Je n’ai pas de leçon à recevoir d’un petit con d’une vingtaine d’année qui prétend tout savoir alors qu’il vient juste prendre le pouvoir par un coup d’état. »

Lars poursuivît sans tenir compte de l’intervention du conseiller Lewis Ghaden :

« Notre survie dépend des décisions que nous allons prendre maintenant. Le monde tel que vous le connaissez vient de disparaît ce matin ! Les semaines resteront déterminantes pour notre action. Nous devrons déterminer si nous optons soit pour une politique offensive afin d’atteindre nos objectifs avant le terme, soit pour une politique défensive pour maintenir nos acquis afin de reporter notre victoire à plus tard, soit pour une politique neutre et abandonner tout espoir de réaliser nos buts. »

L’administratrice Rose Lunden demanda :

« Vous voulez que nous prenons la décision maintenant ? »

« Comment le pourriez-vous ?  Il faut récolter le maximum d’informations afin d’obtenir le meilleur jugement sur la situation. Il faut aussi remanier ce conseil pour parvenir à une meilleure coordination. Pendant des siècles l’institut accumule des ressources, il est temps de les utiliser pour survivre ou périr. »

« Comment voulez-vous procéder ? » demanda la conseillère.

« Après cette réunion, je compte me rendre à Genève pour avoir le soutien des premiers. Après tout la menace les concerne aussi. L’administrateur Lewis Ghaden m’accompagnera. Pendant ce temps, vous allez effectuer un audit pour connaître l’ampleur réel de nos ressources. Vous élaborerez des scénarios. »

L’intéressé sursauta, mais ne s’opposa aucunement à la décision. La réunion se termina.

Le site Dzjals

Les véhicules formaient un mur de poussière lors de leur passage. Les soldats aperçurent le convoi. Le commandant confirma l’arrivée de l’Iman vénéré Hajj Saeed. Le soleil n’apparaissait pas encore au zénith mais la chaleur du désert laissait une gorge séchée même pour des guerriers habitués à cette zone. Le Chef religieux sortît de la jeep lorsque le site fût totalement contrôler par sa vingtaine de gardes du corps. Il se dirigea directement dans l’antre du site encadré par ses hommes armés de Kalachnikov. La chambre semblait plongée dans une douce lumière bleuâtre. L’autel avait repris sa place. Derrière celui-ci, un humanoïde élancé de plus de deux mètres se tenait debout. Il observait les arrivants. Sans sommation, les soldats tirèrent des rafales d’armes automatiques sur l’intrus.

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