21. Défiance

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John, l'alpha Quatre, observait les activités militaires depuis Manhattan. Il essayait de prévenir les hybrides du danger d'approcher la zone. Karine, Fleur Primale de Printemps, ajustait les trois autres écrans. Elle observait dans deux d'entre eux les équipes du FBI accompagnées par un officier supérieur de l'Armée Américaine s'affairer autour d'un boitier. Elle suivait la même pièce de plusieurs angles différents. « Il se passe quelque chose à Boston » dit-elle. Son compagnon s'approcha pour étudier la scène.

L'équipe de scientifique examinait la boite de couleur crème posé sur la table. Le général demanda :

« Voulez-vous dire que le bouclier est alimenté par ce petit objet ? »

« Exact. Nous ignorons l'origine de cette énergie. Mais nous sommes sûrs que ce boitier est à l'origine du champ de force qui entoure la ville et qui nous protège de l'invasion extraterrestre. »

« Nous avons effectué les mêmes constations que notre équipe de New York. Cette technologie dépasse nos compétences » ajouta un autre scientifique.

« C'est pour cela qu'il faut en savoir plus ! » aboya le Militaire.

« Nous devons agir avec beaucoup de précaution. L'idéal serait de l'étudier en laboratoire cependant nous ne connaissons pas les conséquences si nous essayons de le déplacer. »

« M.... ! Prenez le risque ! » Ordonna le Général en colère.

« Je ne veux pas prendre la responsabilité de faire une fausse manœuvre qui mettrait en danger nos concitoyens. »

Dans geste brusque, le militaire projeta de l'autre côté de la pièce le récalcitrant. Puis il mugit :

« Qui a les couilles pour suivre mes ordres sans gémir comme une femmelette ! »

L'autre scientifique s'avança.

« Allez-y »

Avec une certaine hésitation, il posa ses mains sur le boitier qui prit alors une teinte rosée. La lueur pulsait et tous les 5 secondes prenait une teinte plus rouge. Le général recula d'horreur. Le scientifique resta paralysé un instant puis s'écarta de l'engin.

« Faites quelques choses » beugla le militaire.

Le scientifique arracha le carter d'un seul coup pour voir à l'intérieur. Il jeta un œil sur le mécanisme mais il ne reconnut aucun des composants. L'éclat atteignit le grenat très vif et l'appareil commença à fondre comme du beurre. L'horreur se fit dans le regard de l'ingénieur. Son collègue confirma ce qu'il redoutait « Le bouclier est coupé. Boston est sans protection. » Avec une voix un peu hystérique, il prévint :

« Avez-vous entendu New York ? Surtout ne touchez pas le boitier si vous voulez conserver le bouclier ! »

Le Général lui envoya un coup de poing dans la figure qui le mit KO. Puis en regardant avec des yeux noirs les personnes de la salle, il menaça :

« Cette opération est secret défense. Toute divulgation sera considérée comme un acte de traitrise. Avez-vous compris ? »

Trop tard, la vidéo de l'événement avait déjà été expédiée sur le net par Karine. L'information circula de façon exponentielle tel un virus qui envahissait un corps. Dès le début de sa propagation, les autorités ne purent rien faire puisque la source de la séquence avait été multiple pour augmenter sa performance.

Quelques minutes plus tard, les autorités de Boston devaient lutter contre des émeutes importantes dans les rues. La loi martiale fut décrétée mais le mal était déjà fait. Dans de nombreuses villes des milliers de citoyens manifestèrent leur soutien à travers tout le pays. Le Maire de New York décida qu'à partir de cet instant que la ville déclarait son autonomie. Il invita les gouvernements des Etats-Unis d'Amérique de quitter au plus vite l'agglomération pour leur propre sécurité !

Sous un ciel lumineux de New York, le dôme prit une légère teinte bleue. Une personne leva les yeux pour constater que le bouclier pulsait doucement en couleur d'azur. Plusieurs piétons firent la même chose. Des photos du phénomène furent publiées sur le Net. Vite, la population que cette manifestation semblait se répéter dans toutes les villes protégées. Quand le convoi militaire voulut s'engouffrer dans le tunnel Lincoln, il eut la surprise que le champ de force empêchait de les faire entrer.

Dans New York, les forces de l'ordre constatèrent que leur arme émettait aussi une sorte de pulsation. Un halo plutôt rougeâtre se formait autour de leur arsenal et qu'une chaleur doucement montait. L'équipement devait être abandonné tant l'ignition devenait intenable. Au bout de quelques minutes, toutes les armes commencèrent à prendre un aspect gluant qui les rendit rapidement inutilisable. A ce moment-là, le bouclier reprit sa forme initiale.

Depuis le repaire de Manhattan, John réactiva les émetteurs des Télévisions et des Radios bloqués par les militaires. Les Américains s'informèrent de la situation. Des zones détruites par les Extraterrestres, les premiers témoignages furent diffusés. Les images montraient les militaires tuant des adolescents qui essayaient de quitter Washington ou Philadelphia. Les nouvelles de la Côte Ouest dévoilèrent une situation différente, des affrontements opposaient les milices locales contre les militaires. Le Gouverneur de la Californie avait décrété être autonome avec les Etats-Unis. Il refusait de cautionner les exactions de l'Etat Fédéral ! Il fut suivi par celui de la République du Texas qui ordonnait la suspension de l'autorité des administrations fédérales sur son territoire jusqu'à ce que le Gouvernement punisse les fauteurs.

Les Indes

La violence débuta à la mort d'un hybride qui voulait traverser la frontière entre la Pakistan et l'Inde. L'état de guerre se trouva immédiatement décrété entre les deux pays. Cependant, les troubles dans l'Etat du Mahārāshtra ajoutèrent de la confusion dans la région. La situation empira lorsque des considérations religieuses s'ajoutèrent au désordre. Le conflit augmenta en intensité avec des milliers de morts de chaque côté. Finalement grâce au chaos, les hybrides purent atteindre le vaisseau spatial et le mettre en branle. Ils le nommèrent « Etoile Doré du Soir ». Leur premier acte fut de pacifier la zone. Ils détruisirent consciencieusement l'armement de chaque côté de la frontière. L'Aleph Cinq, Lak Sri, nommé Rosé du Matin Calme, exigea des deux pays un accord de paix qui eut lieu les jours qui suivirent.

Terres de Dzjals

Près de la cité, les activités de la cité Kalkhu s'intensifièrent. Un léger tremblement de terre se fit sentir jusqu'à la ville de Mossoul. Une lumière douce et fluorescente s'élevait du puit au centre de Nimrud. Lentement le chariot du Seigneur et Prince Īlu se hissait en dehors de son trou. Les parois brillaient comme des facettes d'un diamant avec une teinte vert plutôt léger. L'engin resta en suspension au-dessus de la région quelques minutes puis prit la direction de Dzjals.

Au delà du MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant