GAME OF SURVIVAL (RÉÉCRITURE)

Chapitre 15

La mystérieuse fille qui était arrivée avec la Boîte, fut emmenée dans l'infirmerie, afin que l'on puisse garder un œil sur elle et sa santé.

Emma avait pris son pouls. Le cœur battait normalement. Elle semblait dans un profond coma. L'important était qu'elle soit vivante, et qu'elle finirait sûrement par se réveiller.

Alby s'agitait dans son sommeil, et commençait à grogner quelques peu. Les medjacks l'avait attaché, de sorte à ce qu'il ne se fasse pas de mal, ou qu'il n'en fasse pas à qui que ce soit, en se débâtant.

Newt, Thomas et Minho entrèrent pour avoir un constat de l'état de la fille, sans manquer de jeter un regard à Alby.

_Pourquoi elle ne se réveille pas ? demanda Newt en observant la fille endormie.

Emma haussa les épaules avant de répondre.

_J'en sais rien, mais son corps semblait à bout. Elle va probablement dormir encore un moment. Je ne sais pas ce que les Créateurs lui ont fait avant de nous l'envoyer, mais ce n'est pas comme d'habitude.

Thomas la dévisageait étrangement. Les autres le remarquèrent.

_Quoi tu la reconnais ? demanda avidement le blond.

_Non, répondit simplement Thomas, sans pour autant la lâcher des yeux.

_En tout cas, elle, semble de reconnaitre, murmura Emma.

_Et le message ? demanda le nouveau.

_On s'en occupera plus tard, répondit Newt.

_Ce serait mieux maintenant je trouve...

_On a trop de choses à gérer en même temps.

_Je suis d'accord, acquiesça Emma.

Il y avait la fille qu'il fallait surveiller, Alby, dont l'état empirait d'heure en heure, mais aussi le procès de Thomas, qui avait été interrompu et qu'il fallait réorganiser. Newt et elle avait bien trop de choses à régler avant de s'inquiéter pour un message envoyé par les Créateurs.

_Non moi je pense qu'il a raison, continua Jeff.

Tout le monde le regarda.

_Si la Boite ne remonte plus, on va pas tenir bien longtemps.

_On en est pas encore là, répondit Newt.Inutile d'imaginer les pires scénarios possibles.

Il reposa son regard sur la jeune fille profondément endormie et continua.

_Attendons qu'elle se réveille et qu'elle nous parle. Quelqu'un a forcément des réponses à nous donner.

Thomas trépignait. Il semblait ne pas pouvoir tenir en place.

_D'accord, dit-il simplement avant de s'enfuir de l'infirmerie.

_Mais où tu va ?! s'écria le blond.

_Je retourne dans le Labyrinthe.

Minho regarda Emma et Newt avec exaspération, avant de se lancer à sa poursuite. Ces deux derniers s'échangèrent un regard interrogatif avant d'hausser les épaules.

_On sera jamais au bout de nos surprises avec celui là... soupira Emma.

_Ça ça me parait clair... acquiesça son ami.

_Je commence à me demander si il ne serait pas suicidaire sur les bords...

_Ça ne m'étonnerait même pas !

Elle rit avant de reposer son regard sur la nouvelle arrivante. Les paupières de cette dernière tressautaient. Elle avait des cheveux noirs qui ondulaient en cascade sur le maigre oreiller qu'on lui avait mis sous la tête.

_Je me demande ce qu'elle va bien pouvoir nous dire quand elle va se réveiller... murmura Newt en la dévisageant.

_Moi aussi... Quelque chose d'utile nous ferait pas de mal je dois l'avouer.

Il hocha la tête puis décida de laisser Emma à ses patients. Juste à temps, car Alby se mit à bouger de plus en plus violemment.

_Oh c'est pas vrai ! Jeff vient m'aider à le tenir ! s'écria la jeune fille.

Son collègue accouru et vint tenir fermement les bras du chef des matons. Emma lui pris les jambes et les maintint contre la couchette. Il était fort et était parcouru de spasmes sévères. À eux deux ils le retenait à peine. Son buste continuait de se lever et de s'abaisser brutalement pendant qu'il poussait des rauques. Il se tortillait sur son lit. Puis, soudainement, il se stoppa net. Sa respiration repris son cours normal et le silence revint.

Les deux medjacks le lâchèrent prudemment, de peur qu'il ne recommence d'un coup. Mais rien, il avait retrouvé un sommeil paisible. Ils se regardèrent et poussèrent un long soupir.

Leur travail n'était pas bien compliqué, pas plus que celui d'un Bâtisseur, mais il arrivait parfois que le seul fait de voir un ami souffrir faisait d'eux les personnes les plus fortes. Soigner autrui avait ses avantages. Une reconnaissance, une utilité visible, tout le monde avait besoin d'un guérisseur. Mais devoir supporter les gémissements de douleur de quelqu'un, voir l'étincelle de vie s'éteindre dans leurs yeux, voir leur poitrine se soulever pour la dernière fois, les muscles qui se détendent pour toujours, personne ne voulait voir ça.

Alors tout le monde était heureux que quelques personnes s'y soit dévouées. On repassait le sale boulot à quelqu'un qui saurait l'endosser, ou pas.

Clint les rejoignit quelques minutes après et prit la place d'Emma. Cette dernière sortit et pris un grand bol d'air frais. Trop de choses se passaient, et d'autres allait arriver, elle le savait, comme beaucoup des autres occupants du Bloc.

Elle décida de se promener un peu partout, et d'aider ceux qui le désirait. En passant devant un des chantiers des Bâtisseurs, elle aperçut Gally, plongé dans son travail. Il donnait de grands coups de marteaux sur une planche de bois clair, suant sous le soleil. Il releva la tête et s'essuya le front avant de se rendre compte de la présence de la jeune femme. Elle tourna la tête et fit mine de ne pas l'avoir vu avant de s'enfuir l'air de rien. C'était sans compter la rapidité du garçon. Il la rattrapa en quelques secondes.

_Tu crois que je t'ai pas vue peut-être ? demanda t-il.

_Tout à fait, c'est ce que je crois ! répondit-elle.

_Eh bien tu t'es trompée sur ce coup là.

_Les croyances sont relatives, c'est le but...

_Qu'est ce que tu faisais là du coup ? demanda t-il sans s'arrêter de marcher à côté d'elle pour autant.

_Je cherchais un truc à faire.

_Et donc tu t'es dit qu'admirer la vue était assez distrayant ?

Cette réflexion lui valut un coup dans les cotes. Il se plia un peu en riant.

_Non Gally, et puis tu n'es pas très plaisant à regarder de toute manière ! s'exclama t-elle.

_J'en doute fort !

_Tes chevilles vont bien ?

_Elles se portent à merveille !

_Tocard... siffla t-elle entre ses dents.

Il souffla du nez, moqueur et elle accéléra le pas pour le semer.

_Retourne travailler au lieu de venir m'embêter ! s'exclama la jeune fille sans se retourner.

_C'est toi qui a commencer je te ferai dire ! lui répondit-il au loin.

Il s'exécuta tout de même et retourna donner des coups de marteaux sur le morceau de bois. Elle jeta un œil derrière elle, et le vit courir doucement vers ses camarades.

Si elle avait seulement idée de ce qui les attendaient.