Chapitre 25

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Une porte s'ouvrit derrière eux. Une lourde porte en métal qui grinça lorsqu'on la poussa. Derrière, un long couloir éclairé par des néons. Les murs d'un bleu-gris vieillit. Des tuyaux sur les murs, sur toute leur longueur. Mais le silence était ce qui avait de plus pesant. Pas un son n'était audible.

Ils avancèrent le long de l'allée, cherchant une sorte d'indice qui les mèneraient à la sortie. À pas lents, ils firent plusieurs mètres, observant chaque recoin de cette zone encore inexplorée.

Puis ils virent une porte. Grise et lambda. Au dessus un petit écriteau disait EXIT.

Ils se regardèrent, perplexes.

"Ils sont sérieux là ?" s'exclama Fry d'un ton détaché.

Thomas s'avança et tourna la poignée aux bords couverts de rouille. Elle n'était pas verrouillée. Il poussa donc la porte, laissant la vue sur un autre couloir. Une alarme tonitruante leur parvint, accompagnée d'une lumière orange.

Mais en entrant, des corps étaient en fait sur le sol, leurs blouses couvertes de sang. Le même liquide avait tâché les murs de la pièce. Une des lumières pendait depuis le plafond. Sur le côté, une vitrine brisée, derrière, deux corps étendus sur les tables, couverts par un drap imprégné de rouge.

Le dégoût et la peur se lisait sur les visages. Emma eu une envie de vomir devant ce massacre.

Un soldat reposait face contre terre, mort, arme à la main.

"Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ici ?..." murmura Minho.

"Je sais pas, mais ça ne devait pas être beau à voir" lui répondit la jeune femme en évitant le bras de la personne sur le sol.

Plus de verre brisé craqua sous leurs pieds. Une grande pièce leur fit face. Une immense table ovale au centre sur lesquelles de grands écrans avaient été installés. Des impacts de balles les avaient traversés. Des corps jonchaient le sol. Des étincelles jaunes tombaient depuis le plafond, provenants d'un cable qui pendait.

D'autres écrans un peu plus loin. Une vidéo tournait. Newt et Emma s'en approchèrent doucement.

Ce n'était pas une vidéo, mais le visionnage continu de caméras. Pointées sur le Bloc, leur vie.

"Ils nous surveillaient bien" dit Newt.

"Depuis le début ils nous voyaient" continua Emma.

Elle détourna le regard et observa. Des écrans, il y en avait partout. Où que se pose l'œil, une fine plaque de verre sur lequelle une multitude d'image apparaissaient.

Puis au fond de la pièce, l'un d'entre eux s'alluma soudainement.

"Bonjour" dit une voix de femme.

Ils se rapprochèrent tous, curieux.

"Je suis le professeur Ava Paige, directrice des opérations de WICKED département catastrophe mondiale"

La femme qui parlait était blonde, vétue d'une blouse blanche. Elle semblait sûre d'elle.

"Si vous regardez ceci, c'est que vous êtes sortis du Labyrinthe. J'aurai aimé vous féliciter de vive voix, mais..."

Elle marqua une pose. Dans le fond, les gens commençaient à s'agiter. Une légère alrme se fit entendre.

"... il semblerait que les circonstances m'en empêche. J'imagine votre trouble, votre colère, votre peur"

Et c'était peu dire.

"Mais je peux vous assurer, que tout ce que vous avez enduré n'est pas le fruit du hasard. Vous ne vous en souvenez pas, le soleil a calciné notre monde"

Des images se mirent à défiler. Incendies, forêts détruites, familles séparées.

"Des milliards d'humains, en proie aux flammes et à la famine. Un mal planétaire et des répercussions inimaginables"

De nouvelles images. Les corps clacinés, entassés les uns sur les autres, leur visage méconnaissable.

"Mais le pire vint après. On l'a appelé la Braise"

Les photos changèrent à nouveau. Une horreur se dévoila sous leurs yeux.

"Un virus mortel qui attaque le cerveau"

Un cerveau se faisait ouvrir en deux. Une matière noire en provenait abondamment. Il en était recouvert.

"Il est violent, imprévisible"

Un homme est maintenu contre une table. Sa peau prenait une teinte foncé, ses yeux injectés de sang, il hurlait comme un fou.

"Incurable"

L'homme cracha un liquide noir visqueux avant de se détendre soudainement. Il venait de mourir devant eux.

Puis la femme réapparut.

"Du moins nous le pensions. Une nouvelle génération naquit, résistante au virus. Nous avions retrouvé espoir, celui d'un vaccin. Mais l'entreprise allait être difficile. Les sujets devaient être maintenus dans certaines conditions. Il fallut les tester, voir les sacrifier, dans des milieux hostiles pour étudier leur cerveau, afin de comprendre ce qui les rendait hors-normes, ce qui vous rendait hors-normes"

Ils venaient de comprendre. Tout ce temps, ils n'avaient étés que les sujets d'une expérience. On les étudiait chaque seconde de leur vie.

"Vous ne le réalisez peut-être pas, mais vous êtes importants"

La dame se redressa dans son siège, comme préssée par le temps.

"Mais hélas, vous n'êtes pas au bout de vos épreuves. Comme vous allez le découvrir, nos méthodes ne font pas l'unanimité. Les progrès sont lents, les gens ont peur."

Des hommes armés apparurent dans le fond, et tirèrent sur le reste de l'équipe de recherche.  Le chaos se propagait.

"Il est trop tard pour nous, pour moi, mais pas pour vous. Le monde attends. N'oubliez pas...."

Elle sortit une arme de sous son bureau, un pistolet, le pointa sur sa tête.

"WICKED est bon"

Elle tira.

Les visages se tournèrent.

Le professeur venait de se suicider.

Thomas s'extirpa du groupe et avança. Les autres le suivirent. Un corps attira particulièrement leur attention. Une femme étendue sur le sol.

Ava Paige.

Une porte s'ouvrit à leur gauche avec un grand bruit. Ils reculèrent légèrement, plus sûrs de rien.

"C'est fini ?" demanda Chuck dans un souffle.

"Je crois que oui" répondit Emma.

"Elle a dit qu'on était importants" dit Newt.

Tout le monde se regardait.

"On fait quoi maintenant ?" demanda Newt.

"Je sais pas" murmura Thomas.

Les têtes se tournèrent vers lui. Tous attendait sa décision.

"Mais partons d'ici"

Une chaleur se répandit dans le corps d'Emma. Probablement une sensagion de liberté, ou juste le fait d'être encore en vie pour voir le monde extérieur. Mais elle fit son premier pas vers la sortie avec conviction, avant d'être interrompue par une voix forte et familière.

"Non"

En se retournant, c'est avec effroi qu'elle aperçus Gally, se tenant droit devant eux.

GAME OF SURVIVAL (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant