Quand je commençais à jouer, je ne compris pas d'abord, pourquoi j'avais pensé à cette musique. Je regardais, dans le vide. L'air pour le connaître, je le connaissais. Ma mère me le jouait quand j'étais petite,plus tard j'ai appris à le jouer à mon tour, et un jours je l'apprendais à ma fille aussi. Cette mélodie est tout ce qu'il me reste d'elle. Je la jouais plus passionnément que d'habitude, avec des temps parfois plus profond que d'autres, cet air doux avait bercé ma prime jeunesse, je regardais les touches du piano quelques fois, mais juste par intérêt pour l'instrument. Parfois,je m'autorisais à changer les notes, les rendre plus aiguës, plus angéliques. Je terminais le morceau sur une note sombre, triste, sèche. Je fixais le piano un moment. Quand je décidais de me retourner, je les vis tous, devant la vitre, de la cabine. J'arquais un sourcil, baissais les yeux. Je me levai et je sortis. C'était le silence complet, chacun me fixait.
Moi : Vous avez vu un fantôme, ou quoi ?
Rob : Nom de Dieu, c'était quoi ça ?
Moi : Du piano.
Aidan : Pas que. C'était beaucoup plus que ça. C'était...
Elliot : Intense.
Rob : Grrr.. Coquine.
J'explosais de rire. Mais, je fus la seule. Même Rob, n'avait pas rit de sa propre connerie.
Moi : Non, mais si à chaque fois que-
Aidan : Je la veux..enfin, pour la bande originale du film.
Tout le monde le regarda, bizarrement.
Jack : Tu te rends compte de comment tu joues, au moins ? Je vais te faire écouter.
Il mis sur "Play", l'enregistrement.
Quand, j'entendis les premières notes, une bouffée de tristesse me traversa. Je me revis, assise sur le piano de ma mère, à 6 ans, elle me souriait. Ses longs cheveux bruns, descandant comme des cascades sur ses épaules frêles. Ses yeux verts en amandes. Elle chantait, puis je chantais à mon tour avec elle. Nos deux voix comme jumelles, ne pouvant se séparer, l'une de l'autre.
"Je t'aime, mon ange"Lorsque je revins à moi, la musique s'arrêta. Une larme coula sur ma joue, pour continuer sa route, dans mon cou, avant de se perdre, dans mon pull. J'essayais de retenir la prochaine, avant qu'elle n'arrive. Je ne dis rien pendant plusieurs minutes.
Moi : Je vais prendre un peu l'air, Jack. Je reviens.
Il hocha la tête.
Je quittais alors la pièce, me dirigeant hors du bâtiment ou je décidais de m'asseoir, sur le trottoir. J'inspirai calmement et je me mis à pleurer. La tête, dans les mains. Les jambes recroquevillées, contre ma poitrine. Je ne saurai dire combien de temps j'étais restée, là.?? : Qu'est-ce qui t'arrive Mia ?
Je levai la tête, en entendant Aidan.
Et mes larmes repartirent de plus belle. Il s'approcha, puis m'encercla dans ses bras, je laissais ma tête tomber sur son épaule, il se rapprocha de quelques centimètres, pour que mon cou ne soit pas tendu.
Il me caressa gentillement le dos, nous restâmes un moment ainsi, silencieux. J'eu enfin un élan de lucidité, je me dégageais rapidement de son étreinte, puis m'éloignais de lui. Je vis, l'espace d'un instant, de la tristesse, traverser ses traits.Moi : Excuse moi, je n'aurai pas du.
Aidan : C'est rien.. Dit-il sèchement.
Moi : Hm.
Silence.
Aidan : Tu peux me dire, ce qui ne va pas, tu sais.
Silence, de nouveau.
Moi : Un jour, peut-être.
Il soupira. Me fixa un moment puis dit :
Aidan : Tu ne me facilite pas la tâche.
Moi : Je ne te suis pas. Explique moi ?
Aidan : Un jour, peut-être.
Je souris.
Moi : Alors, un jour peut-être ?
Aidan : Un jour peut-être.
Je me levais, lui tendis ma main, qu'il saisissa, et garda dans la sienne plus que nécessaire. Je le lachais gênée, il marchait en souriant, et me regardait parfois de biais. Le tout, en me faisant rougir, au passage. Je bessais la tête, la relevait et croisant souvent de nouveau son regard vert, je m'empourprais, encore.
Stop. Non.
Nous étions, enfin, de retour au studio.
Jack : Je penses que, pour aujourd'hui, ça suffira. Rentres, prends ta journée.
Moi : Hors de question. Au boulot !
David : Je suis obstiné, mais elle est dix fois pire.
Nous avions tous rigolé.
Rob : Ajoute ça, à ta liste, Aidan !
Il rougit, me regardant confus. Bah, alors ! La fraise attitude, change de camp ? Je souriais malicieusement, en lui faisant un clin d'œil. Il devint rouge écarlate. Ce qui déclencha un fou rire général. C'est ainsi que se passa la matinée. Dans la joie et la bonne humeur, qui permettaient d'oublier le court épisode de chagrin.
Aidan me jeta des coups d'œil, plusieurs fois. Je lui rendis la pareil.Moi : Bon, il est midi ! Vous voulez aller manger au Bosk ?
Tom : Alors, Aidan est végan, comment te dire que déjà c'est casse-couille quand on veut manger un truc, mais s'il voit un morceau de viande, je peux te dire que tu auras une leçon de morale, digne d'un père, qui choppé son fils, à fumer.
Moi : Calme tes hormones, Tom. Je suis aussi végan et le Bosk est un restaurant végan. Ceci dit,c'est mignon que tu t'en soucis, Aidan .
Il me sourit.
Rob : Sauf quand il gueule. C'est beauuuuuucoup moins mignon. Je t'assure.
Nous avions trouvé, une table au restaurant végan ou nous avions mangé ensemble. L'après-midi nous étions retournés au studio, pour une nouvelle session. Rob et moi avions beaucoup rigolé, et un liens c'était créé.
Je sortis du studio à 19h. Mickael m'attendait, déjà. Je le saluais de nouveau, puis je montais dans le taxi.
J'en profitais pour regarder mon téléphone. Lou ne m'avais pas envoyé de message.. Étrange. Je regardais le réseau.
EdgeFais chier. Tant pis.. On verra ça à l'hôtel. Arrivé à mi-chemin, je demandais à Mickael, de s'arrêter à la supérette, d'hier soir. Je pris de quoi manger, payais et sorti de l'épicerie.
?? : Mia ?
Moi : Justin ?
Justin : Salut !
Moi : Mais, tu fais quoi ici ?
Justin : Des courses.. Hum.. Comme tout le monde.
Je me sentis rougir.
Moi : Désolée, c'est la fatigue.. Je dois y aller, Mickael m'attend. À demain !
Justin : Attends ! Je fais une soirée, tu veux pas passer !?
Je me remémorais, la cuite de Samedi soir. Je louchais.
Moi : Crois moi, je ne penses pas que ça soit une bonne idée.. Rigolais-je. Merci ! Bye !
Justin : Bye !
Arrivée à l'hôtel, je pris mes affaires, puis montais dans ma chambre. Enfin, je rengeais les courses, mangeais et épuisée par cette journée, je m'allongeais, dans le lit. Je sombrais rapidement dans l'inconscience.
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Him {Aidan Gallagher}
FanficMia,17 ans,pianiste. Elle travaille dur chaque jour pour atteindre ses rêves. Mais lorsqu'elle se rend au Canada pour Netflix,très vite,les choses dérapent. Amour,jeunesse,fougue... Seraient-ils le trio de l'enfer ? Mia arrivera-t-elle à se souveni...