Il était sur le point de partir pour la mission Kerberos et inutile de dire qu'il savait que tu allais éperdument lui manquer. Il t'a alors fait sa déclaration une semaine avant le décollage, il tenait à avoir au moins le temps de pouvoir profiter et vivre un maximum de moments mémorables avec toi avant qu'il ne parte. Ce qui t'a fait plaisir par ailleurs, tu étais tombée amoureuse de lui depuis le premier jour où tu l'as vu dans la même promo que toi. C'était comme un coup de foudre, et tu es allée le voir afin de faire connaissance. Il t'aidait souvent avec les cours que tu ne comprenais pas, et toi aussi d'ailleurs. Et oui, même le major de promo a eu des difficultés à atteindre toutes les connaissances requises pour devenir pilote. Au moment où tu l'as rejoint dans l'entrepôt des véhicules de la base militaire de la Garrison, après qu'il t'ait donné rendez-vous, tu sentais qu'il allait t'annoncer quelque chose qui lui avait donné lieu à beaucoup de réflexion. Ce qui te stressa malgré le petit sourire rassurant qu'il t'adressa à ton arrivée.
" (T/p), je voulais te parler de quelque chose d'important avant mon départ pour la mission Kerberos, commença-t-il sous ton regard un peu inquiet.
- Je t'écoute, Takashi, qu'est-ce qu'il y a de si important ?
- Je voulais te faire part de quelque chose de personnel. En fait, dès le premier jour où je t'ai vue et que tu es venue me parler par la suite, j'ai directement ressenti quelque chose de fort pour toi. Ce n'est pas de l'admiration, mais je... Je voulais te dire que je... Il ne réussit pas à terminer sa phrase sous son hésitation, ce qui te fit rire quelque peu.
- Hé, ne ris pas, ce n'est pas facile à dire.
- Pardon, c'est juste que je ne t'aurais jamais imaginé tomber amoureux, mon cher Takashi. Il rougit à ta phrase avant de détourner les yeux en murmurant.
- C'était si prévisible ?
- Un peu, oui. Tu t'approchas alors de lui, pris ses joues en coupe, et rapprochas tes lèvres des siennes afin de les sceller, pour vous prouver une bonne fois pour toutes vos sentiments.
- Je t'aime, dit ton ancien "ami" devenu à présent petit ami après quelques secondes.
-Moi aussi, répondis-tu à ton tour. "
Le décollage s'était bien effectué, cependant, le soir de l'annonce, tu n'en crus pas tes yeux. Il était mort, ton amour, ta moitié, n'était plus. Tu avais envie de hurler à t'en arracher les cordes vocales. Mais cela était inutile, tu n'espérais plus rien, tu voulais juste qu'il revienne te serrer dans ses bras comme il le faisait avant ce drame. Qu'il te prouve qu'il était encore là. Il ne pouvait pas être mort, l'homme de ta vie ne pouvait pas mourir aussi tôt ! Tu regardais en boucle l'annonce que la journaliste présentait il y a de cela plus de 4 heures. C'était impossible... Il était vivant, tu en étais persuadée, il ne pouvait pas mourir si vite alors qu'il vous restait tant à vivre. Tu pleurais, et pleurais encore, il était vivant et l'est toujours, tu attendrais qu'il revienne, et ce, coûte que coûte.
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