𝐕𝐨𝐥𝐭𝐫𝐨𝐧 𝐱 𝐫𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫

◼𝐿𝑒𝓈 𝑒𝓃𝓋𝑜𝓊̂𝓉𝒶𝓃𝓉𝑒𝓈 𝒾𝓇𝒾𝓈 𝒸𝑜𝓊𝓁𝑒𝓊𝓇𝓈 𝓈𝒶𝓃𝑔◼

Keith

Aujourd'hui, il pleuvait particulièrement fort lorsque tu dus rentrer chez toi après les heures de cours que tu avais eues. Tu t'apprêtais à y aller sans parapluie, vu que tu n'avais pas pensé à en ramener un. Soudain, venant de nulle part, arriva le garçon de votre classe que tu trouvais un peu solitaire. Il arborait le look typique des personnes assez emo que tu avais côtoyées dans ta vie, ainsi qu'une coupe de cheveux que tu trouvais assez insolite. Après réflexion, ayant vu bon nombre de gens en porter, tu étais certaine que le seul capable de porter un mulet avec autant de classe était bien lui. Si tes souvenirs ne te jouaient pas des tours, il s'appelait Keith, Keith Kogane. Un jeune adolescent aux cheveux noirs, à la peau crémeuse presque livide, et aux yeux améthyste envoûtants, d'une beauté insolite.

Il t'offrit le parapluie qu'il possédait avant de disparaître aussi vite qu'il était arrivé, te laissant là, parapluie couleur d'ébène en main, et le regard fixé là où il venait de disparaître. Tout le long du chemin pour rentrer chez toi, tu ne pus enlever l'image de son visage de ton esprit. Tu étais comme tombée sous son charme en un seul regard. Le coup de foudre peut-être, tu n'en savais rien, car après tout, tu ne croyais pas trop à ce genre de chose. Alors, tu rentras chez toi, pris une bonne douche pour remettre tes idées en place. Une fois douchée, habillée, rassasiée, tu partis t'endormir. Mais une fois de plus, tu ne pus ôter de la tête ses beaux yeux améthyste qui te hantaient. Tu t'endormis cette nuit-là alors qu'il ne te restait que trois heures avant ton réveil. Tu eus du mal à te lever à cause du peu de sommeil que ton corps avait eu pendant cette nuit. Tu te douchas et partis en direction du lycée. Une fois arrivée, ton regard se posa sur tes amies qui se trouvaient en plein centre de la cour. Tu les rejoignis, mais tu fus attirée par quelque chose au loin, un peu à l'écart : Keith.

Contre un arbre à l'écart, il regardait ce qui te semblait être un livre, écouteurs aux oreilles, sa tête se balançant de droite à gauche au rythme de la musique. Une fois de plus, tu ne pus détourner ton regard. Alors que l'une de tes amies te prit par l'épaule pour t'inclure dans leur conversation, tu perdis ta phase de soi-disant " transe ". Ton regard se détacha de l'objet de ta convoitise avant que tu répondes à tes amies d'un air désolé, mentionnant que tu avais très peu dormi, car quelque chose te trottait dans la tête. D'un seul chœur, elles se tournèrent vers toi, le sourire étiré jusqu'aux joues, avant de dire d'une seule voix comme si cela était une évidence.

" Tu es tombée sous le charme de Kogane (T/p) ?

- Quoi, pas du tout, je ne vois pas de quoi tu parles ! Répliquas-tu d'un ton un peu agressif.

- Il est si moche que ça ? Demanda la fille rousse aux lunettes d'un air narquois.

- Non, c'est même le contraire, il est pas mal.

- Tiens donc, ce n'est pas ce que tu disais il y a quelques secondes, reprit la jeune fille d'un sourire victorieux.

- Mais enfin, tu ne m'as pas du tout posé cette question, t'empressas-tu de répondre.

- Quand on parle du loup, ce n'est pas lui qui te regarde là-bas, fit l'autre jeune fille à la peau mate et aux cheveux argentés, en pointant de son doigt la direction du solitaire. "

Si tu avais pu disparaître sur place, tu l'aurais fait immédiatement, mais malheureusement, la magie n'existe pas, du moins pour vous simple mortel, cela semble totalement absurde. Mais pour d'autres, elle est bien réelle, symbole de pureté ou bien de malédiction. Son regard ne s'attarda que peu, et bientôt la cloche sonna. Tu t'empressas de te rendre dans ta classe avant de te faire un peu plus honte. Les heures te parurent durer une éternité, et à peine tournais-tu la tête que tu remarquais que le jeune homme solitaire avait les yeux fixés sur toi. Doutait-il de quelque chose, ou pire, avait-il entendu votre conversation par tu ne savais quel moyen ? Tu redoutais fortement la dernière option, et tu ne posas donc plus ton regard sur lui jusqu'à la fin de l'heure.