Chapitre 2

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- 20h12. Argh, je suis en retard! grommelai-je en me garant sur le parking du gymnase.

Je mis le frein à main et éteignis le contact avant de tapoter de mes pouces le volant.

-Je vais me faire tuer par Tōru. soufflai-je.

J'attrapai mon téléphone et remarquai plusieurs notifications. Je fis glisser mon doigt sur l'écran et vis alors plusieurs messages et appels manqués du capitaine.
Soudain, mes yeux s'écarquillèrent en voyant l'auteur d'un des messages.

« Tu es en retard, tout va bien? »

Ok, je vais me faire engueuler par Tōru et sûrement aussi par Hajime. pensai-je.

J'abaissai le pare-soleil et fis un petit check-up dans le miroir.
Quitte à se faire engueuler, autant l'être en beauté.

Je sortis de la voiture et la verrouillai avant de me diriger vers l'entrée du gymnase, me laissant guidée par le bruit des chaussures crissant sur le sol, les applaudissements ainsi que les chants d'encouragement.

Je passai l'entrée et m'installai discrètement dans les gradins, vers ma place habituelle. J'étais arrivée avec seulement quelques minutes de retard, mais cela avait suffit à ce que le match soit bien lancé.

Cette rencontre opposait l'université d'Aoba Jôsai à une université dont j'avais oublié le nom. Tout ce dont je me souvenais, c'est que cette université reposait elle aussi sur un complexe sportif.

C'était un match de qualification, avec à la clef un match au rang national où les recruteurs venaient afin de faire des propositions pour devenir joueur professionnel.
Je scrutai le panneau des points.

Eh bien, en un quart d'heure on est déjà à 10-3 pour Aoba Jôsai. À ce train là, le set va vite se terminer en notre faveur. pensai-je.

Je zieutais le terrain, afin de voir la composition des équipes, mais il ne me fallut pas plus de quelques secondes avant de me perdre dans ma contemplation.

Il se tenait là, près du filet, dégageant une aura aussi prédatrice que dominante, reflétant le champion qu'il était. Sa peau hâlée brillait sous la lumière des néons, et son maillot se mouvait sous la contraction de chacun de ses muscles.
Quelques mèches brunes retombaient sur son front et ses joues étaient rosies par l'adrénaline que lui procurait le jeu.
Mon cœur rata un battement lorsque mes yeux plongèrent dans son regard émeraude.
Il m'avait prise la main dans le sac en train de le mater. Il me sourit, d'un sourire qui voulait dire « ça va? Tu profites bien de la vue? ». Je me mordis la lèvre en me sentant instantanément fondre sur place.

Seigneur, qu'est-ce que je l'aime.

Les spectateurs étaient en folie, eux aussi, entraînés à leur manière, par l'adrénaline.
D'un côté, les fans de volley-ball, portant le maillot de leur équipe ou du joueur qu'ils étaient venus encourager.
Des amis ou de la famille, venus soutenir, ou encore, les fans-girls de certains joueurs, brandissant des pancartes en hurlant à perdre haleine le nom de ces derniers.
À l'opposé l'un de l'autre, de trouvait le groupe d'orchestre de chacune des universités venues encourager leur équipe pendant le match.

Le premier set touchait maintenant à sa fin. Il faut dire qu'il y avait une certaine différence de niveau. Bien que l'équipe invitée se battait tant bien que mal, l'équipe d'Aoba Jôsai était bien plus forte, bien plus entraînée mais surtout unifiée. L'équipe en face avait des difficultés de communication et ça se ressentait sur le terrain.

- Balle chance!

La balle en l'air, Torū courut vers celle-ci et se positionna en-dessous, afin d'offrir la meilleure passe possible à son champion.

L'un pour l'autre (Iwaizumi x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant