Chapitre 6

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dring dring dring

- Mmh...

Nonchalamment, je dirigeai ma main vers l'objet de mon agacement posé sur ma table de nuit. Je tâtai celle-ci à la recherche de mon téléphone, avant d'y faire glisser mon doigt pour stopper mon réveil.

La tête encore engourdie, je m'assis sur le lit et passai ma main sur mon visage.
Le week-end était passé à une vitesse folle et une nouvelle semaine débutait.

Je portai mon regard sur le côté, et aperçu mon copain encore endormi. Aussi doucement que je le pus, je tentai de lui dégager une mèche de cheveux de son front.

Je me posai ensuite sur le rebord du lit, prête à me lever, quand un froissement de draps me coupa dans mon élan. Alors que j'allais me retourner, priant intérieurement de ne pas avoir réveillé un Hajime ronchon, deux bras enlacèrent ma taille avant de me tirer en arrière.

- Reste encore un peu. grogna-t-il en me recouchant sur son torse.
- Haji, tout le monde n'a pas la chance de commencer à 10h. répondis-je en tentant de me dégager, ce qui lui fit resserrer sa prise.
- J'ai fait un rêve cette nuit. Je te lâche seulement si tu m'écoutes.

J'hochai la tête pour réponse et sentis la pression de ses bras se relâcher. Il se releva, vêtu d'un simple boxer, et colla son dos à la tête de lit.

D'un regard amusé, il tapota les draps entre ses jambes, m'ordonnant silencieusement de le rejoindre.

- De quoi parlait ton rêve? questionnai-je en m'asseyant en tailleur entre ses jambes.
- Eh bien, dit-il tout en se rapprochant, d'une fille. Il sourit avant de continuer.
Plus jeune de deux ans, assise exactement dans la même position que toi.

Mon cœur battait plus vite à mesure que ses lèvres se rapprochaient de ma peau. Je devais me calmer.
Il attrapa une mèche de mes cheveux avant d'y entortiller son index.

- Et que j'aime à en crever. Il acheva sa phrase dans un murmure, à quelques centimètres de moi. Son souffle était lourd sur ma peau frissonnante.

Je déglutis avant de tourner la tête, cherchant du regard un échappatoire. Un objet quelconque, n'importe quoi, du moment que j'arriverai à détourner mon attention de lui et de chasser ces pensées ambiguës. Mes yeux se posèrent alors sur la porte et j'entendis Iwaizumi tiquer.

- Écoute et regarde-moi. dit-il en empoignant mon menton.

Il se redressa et dirigea sa main vers le tiroir de sa table de nuit. Il fouilla quelques instants, laissant échapper quelques jurons, avant de le refermer, muni d'un stylo.

La pulpe de ses doigts caressa ma cuisse nue, remontant toujours plus haut, provoquant une décharge dans tout mon être. Ses doigts passèrent sous mon tee-shirt et s'arrêtèrent à la bordure de ma culotte. Il vint embrasser la commissure de mes lèvres.

- Cette fille adorait Nietzsche.

Il apporta le stylo à ses lèvres et attrapa le capuchon entre ses dents avant de le retirer d'un mouvement de tête.

- Alors je lui avait gravé ses mots sur sa peau. susurra-t-il.

D'une main, il releva mon tee-shirt, sa peau frôlant la mienne, tandis que l'autre amena la pointe du bic sur ma hanche. Il commença alors à écrire, laissant des courbes se tracer. Je grimaçai en sentant la pointe s'enfoncer dans ma peau. Il s'arrêta et
embrassa ma peau rougie après son passage.

« Ce que l'on fait par amour l'est toujours par-delà le bien et le mal. »

- Ça représente notre histoire. Je veux que tu gardes ça en mémoire. Quoi qu'il arrive. dit-il en me regardant droit des les yeux.

L'un pour l'autre (Iwaizumi x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant